Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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— Les hommes-chevaux avaient beaucoup d’estime pour ton père, reprit Jahn. Ils en auront autant pour toi. C’est pourquoi je t’emmène chez eux.
Bartolomeo eut au bout des lèvres la question qui le taraudait depuis un moment : « Qu’est-ce que vous attendez de moi, au juste ? » mais il se retint de la poser. Il allait s’assoupir, bercé par le ronronnement régulier du moteur, quand ils entrèrent enfin dans le village des hommes-chevaux.
Un garçon d’une quinzaine d’années marchait à leur rencontre.
— Basile ! s’écria malgré lui Bartolomeo.
La ressemblance avec son camarade d’internat était criante : même long visage, même nez aplati, mêmes épaules puissantes, mêmes cheveux impeignables.
Jahn s’arrêta à sa hauteur.
— Est-ce que tu sais où habite Faber, s’il te plaît ?
— Ch’sais pas, dit le garçon en fronçant les sourcils. Qu’est-ce que vous y voulez à Faber ?
— Lui parler. Ne crains rien. Nous sommes des amis.
— J’ai pas l’droit… laissa échapper le jeune homme-cheval sans se rendre compte qu’il se trahissait.
— C’est plus haut ? insista Faber.
— Ben oui…
Ils roulèrent au pas et croisèrent deux enfants qui descendaient en courant, l’un portant l’autre sur son dos.
— C’est incroyable, s’exclama Bartolomeo. On dirait des Basile en miniature !
En haut du village, une jeune fille au même visage long et sans grâce montait à pas lents, un seau d’eau à la main.
— C’est par là, chez Faber ? demanda Jahn, le coude à la portière.
— Oui, euh non… s’embrouilla la fille. Vous êtes qui, vous ?
— Nous sommes des amis. C’est cette maison ?
— Ben oui…
Décidément, il n’était pas difficile de leur tirer les vers du nez.
Jahn gara la voiture un peu plus haut, et ils redescendirent à pied frapper à la porte. Une très grande et forte femme d’une cinquantaine d’années leur ouvrit. Une expression de tristesse émanait de toute sa personne. Elle les fit entrer. Les rideaux étaient tirés et il fallut du temps pour que leurs yeux s’habituent à l’obscurité de la pièce. Un gros chat roux dormait sur une chaise, près de la cheminée. La femme était vêtue d’un tablier de ménagère et coiffée d’un fichu d’où s’échappaient des mèches blanches. Faber était au lit, leur indiqua-t-elle, « mais si vous êtes des amis… »
Elle monta l’escalier de sa démarche pesante. On n’entendit plus rien pendant une bonne minute. Sans doute parlait-elle à voix basse à son mari. Puis elle réapparut en haut des marches, se pencha et demanda par-dessus la rampe :
— C’est comment vot’nom, s’il vous plaît ?
— Je m’appelle Jahn. Il me connaît.
Elle disparut à nouveau et ce fut la même attente silencieuse. Les deux hommes se regardaient sans comprendre. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien se dire, là-haut ? Elle finit par redescendre, lentement, et se planta devant Jahn, les bras écartés en signe d’impuissance :
— Y veut pas vous voir. Y veut voir personne depuis des mois. Y va mal…
— Dites-lui que c’est important, insista Jahn. Dites-lui que je suis avec… Casal.
Elle partit une troisième fois à l’assaut de l’escalier.
— Mais… souffla Bartolomeo, il va penser que…
— Que ton père revient ? Je ne sais pas. L’essentiel est qu’il se lève.
En redescendant l’escalier, la femme hochait la tête. Apparemment, il y avait du nouveau.
— Y vient, annonça-t-elle, et un semblant de sourire se dessina sur sa face débonnaire. Asseyez-vous, en attendant.
Ils prirent place sur les bancs, de part et d’autre de la table. Elle resta debout, à essuyer machinalement ses mains à son tablier. Elle était lourde, mais le plancher n’avait pas grincé tandis qu’elle était à l’étage. Maintenant, au contraire, il gémissait terriblement sous le poids de l’homme qui allait et venait pour s’habiller, et on aurait pu craindre qu’il s’effondre tout à fait.
— Y vient, répéta la femme.
Il y eut le choc sourd d’une chaussure échappée, quelques pas, et deux pieds gigantesques se posèrent sur les premières marches. Deux jambes interminables les suivirent, et quand Faber s’inscrivit tout entier dans l’ouverture de l’escalier, Bartolomeo en eut le souffle coupé. Jamais il n’avait vu un être humain aussi massif. Le torse en particulier était deux fois plus épais que celui d’un homme normal. Les épaules, les bras, les mains, tout paraissait « doublé ». Au-dessus de cette masse énorme, le long visage évoquait la tête d’un vieux cheval triste, avec ses joues tombantes et sa bouche molle.
Il ne regarda pas Jahn une seule seconde. Il marcha lentement vers Bartolomeo et s’arrêta devant lui.
— Tu es Casal ?
Sa voix était incertaine, comme celle de quelqu’un qui s’est tu longtemps.
— Je suis son fils, dit Bartolomeo, troublé.
Pour regarder Faber dans les yeux, il devait renverser un peu la tête en arrière, ce qui ne lui était pas habituel.
— Tu es son fils ? dit Faber, et l’émotion faisait trembler son menton.
— Oui, répéta Bartolomeo.
Alors le géant fit un pas de plus, ouvrit ses bras démesurés et enlaça le garçon. Il le prit contre sa poitrine et le garda ainsi un long moment. Bartolomeo eut l’impression d’être englouti. Blotti contre la poitrine de ce paisible colosse, on avait l’impression que rien ne pouvait vous arriver. Quand il desserra son étreinte, Faber avait les yeux mouillés de larmes. Ensuite seulement, il se tourna vers Jahn et lui tendit la main :
— Bonjour, m’sieur Jahn. Ch’suis content de vous r’voir.
Quelques instants plus tard, ils étaient assis à la table autour d’un pichet de vin. Faber reçut de sa femme un bol de lait. Pendant toute la conversation, il y trempa des morceaux de pain qu’il repêchait avec une cuillère à soupe. Dans sa main, elle semblait appartenir à une dînette d’enfant.
Jahn commença avec prudence :
— Voilà, Faber. Tu dois savoir que du temps a passé depuis qu’ils t’ont fait du mal.
— …
— Et que les choses ont changé aussi depuis quelque temps.
— Ah oui ? Ch’sais pas. J’sors plus. Qu’est-ce qu’a changé ?
— Les gens en ont marre de la Phalange, tu comprends ? S’il y a une révolte, ils seront avec nous.
— Et pourquoi qu’y seraient avec nous ? Y z’ont rien fait quand je tirais la charrette et qu’on me j’tait des saletés.
— Ils avaient peur, intervint Bartolomeo. Peur d’être arrêtés, battus, tués…
— Ça, c’est vrai, approuva Faber.
— Et puis, continua Bartolomeo, ils pensaient que la Phalange n’était peut-être pas si terrible, qu’elle allait mettre de l’ordre dans le pays, qu’il fallait voir. Et maintenant ils ont vu…
— Oui, y z’ont vu que c’était pas bien, compléta Faber qui avait besoin que tous les mots soient dits.
— Exactement, ils ont vu que ce n’était pas bien, et ils nous soutiendront. Est-ce que les hommes-chevaux seront prêts à se battre avec nous ?
Faber laissa tomber sa cuillère sur la table et s’essuya la bouche de sa manche, embarrassé.
— Les hommes-chevaux, y z’aiment pas tuer les gens.
— Personne n’aime tuer les gens ! dit Bartolomeo. Mais il faut bien se défendre. Vous avez vu ce qu’ils vous ont fait, à vous et à votre peuple ? Vous n’avez pas oublié !
Faber le regardait de ses grands yeux mouillés :
— Ch’sais bien, mais on a l’habitude de supporter, nous. On est forts, mais on aime pas s’battre.
— Ceux de votre âge peut-être, mais ça aussi a changé. J’ai rencontré un garçon-cheval à l’internat, et je vous jure qu’il ne fallait pas le chatouiller. Ils ont appris à ne pas se laisser humilier, je vous assure. Nous aurons besoin de votre force, monsieur Faber, de la force de tous les hommes-chevaux. Sans vous, nous serons vaincus une seconde fois.
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