Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Elle le soutint de son mieux. Chaque pas déchaînait dans la jambe de Milos une douleur lancinante. La plaie devait être profonde.
Helen fut stupéfaite de trouver en elle la force de traîner seule les corps de Mills et de Ramsès à l’extérieur. Elle les allongea près de celui de Pastor et les recouvrit de neige. Ses propres gestes, ralentis par l’épuisement, lui paraissaient étrangers. Comme une somnambule, elle revint au refuge, cueillant au passage la chemise d’un homme-chien. Elle retourna le matelas taché du sang de Mills pour que Milos puisse s’allonger dessus et elle fit au garçon un pansement de fortune autour de la cuisse.
Sur la table restait un gros morceau de pain noir.
— Tu pourras manger quelque chose ? demanda-t-elle.
— Non, répondit Milos, mais mange, toi, je crois que tu auras besoin de forces pour nous deux…
Elle jeta du bois dans le feu et s’assit à la table. Elle parvint à avaler quelques bouchées. Enfin, ils s’allongèrent l’un contre l’autre, tandis que les flammes projetaient au plafond des formes mouvantes.
— Ça va ? demanda Helen.
— Ça va, murmura Milos, à part que j’ai tué un homme…
Il cacha sa tête dans le creux de son bras et pleura doucement.
— Tu as tué un homme qui nous aurait tués, le consola la jeune fille. Tu voulais ça ?
— On n’a pas le droit d’étrangler, sanglotait Milos. On n’a pas le droit. Et je l’ai fait… Je ne veux jamais plus me battre…
Elle lui caressa les cheveux. Longtemps. Et il s’apaisa. Puis elle reprit, à voix basse :
— Tu sais, il ne faudra pas continuer, demain. Il est impossible de passer la montagne avec cette neige et ta blessure. On va faire demi-tour. Qu’en penses-tu ?
Milos ne pensait plus rien. Il dormait.
Elle prit dans les siennes ses larges mains qui se réchauffaient à peine et les embrassa. Ce n’étaient pas les mains d’un assassin.
9. LE COCHON GÉANT
Helen se réveilla au petit jour. Le feu était mort et l’odeur âcre des cendres froides lui sauta à la gorge. Autour d’elle, les affaires de Mills et de Pastor, éparses et inutiles dans la lumière pâle du petit matin, la choquèrent. Ainsi elle n’avait rien rêvé du drame de la veille : ni le combat mortel de Milos, ni la blessure, ni le carnage des hommes-chiens.
Elle se tourna vers le garçon et lui toucha doucement l’épaule :
— Ça va ?
— Ça va… sourit Milos, mais il ne bougea pas d’un centimètre.
Elle se leva et alla ouvrir la porte. Il avait encore neigé dans la nuit. Les vêtements des hommes-chiens étaient recouverts et, près des rochers, les trois corps ensevelis de Mills, Pastor et Ramsès ne dessinaient plus que trois petites bosses gracieuses. Elle rentra et fit du feu avec application : brindilles sèches, petit bois… Elle souffla dessus, à genoux. Milos, toujours allongé sur le matelas, l’observait du coin de l’œil :
— Tu sais tout faire, toi ! Cacher des cadavres sous la neige, allumer un feu, réconforter les gens… J’ai bien envie de te demander un café pour voir !
— On parie ? lança-t-elle en faisant semblant d’être gaie. Elle s’élança et ouvrit des tiroirs, des placards jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait : une vieille casserole sans manche. Elle sortit la remplir de neige et la mit sur le feu. Moins de dix minutes plus tard, elle tendait à Milos un gobelet d’eau fumante agrémentée de quelques gouttes de l’alcool de Pastor :
— Désolée, il est un peu clair peut-être…
Il but à petites gorgées, appuyé sur un coude.
— Tu pourras marcher ? demanda Helen. On aura une paire de raquettes chacun… Ça ira pour la descente… Parce qu’on va faire demi-tour, hein ? On ne peut pas continuer…
Milos posa le gobelet vide à côté de lui et la regarda tristement :
— Merci pour le « café », tu es gentille, mais je ne pourrai pas marcher. Je ne pourrai même pas me lever. Je n’ai pas dormi de la nuit parce que j’avais trop mal. Et puis regarde, je pense que la lame a presque traversé ma cuisse.
Il souleva la couverture. Le sang avait trempé la chemise de l’homme-chien. Il écarta délicatement la toile déchirée du pantalon.
— Mon Dieu, gémit Helen, en découvrant la plaie béante, je vais te changer le pansement.
— Ça n’empêchera pas de saigner… dit Milos. Il faut seulement que je comprime la plaie en essayant de bouger le moins possible. Il n’y a rien d’autre à faire. À moins que tu saches aussi coudre les blessures… Tu as du fil et une aiguille ?
Ils ne rirent ni l’un ni l’autre. « Tu auras besoin de forces pour nous deux… » avait annoncé Milos la veille. Helen comprit à cet instant combien il avait raison.
— Je vais aller chercher du secours dans la vallée, dit-elle en tâchant d’affermir sa voix, je trouverai bien un paysan qui aura un traîneau… Et on te redescendra pour te soigner… Ou bien je ferai monter un docteur…
— Tu crois que tu peux y arriver ?
— Tu vois une autre solution ? On peut attendre des siècles avant que quelqu’un passe ici.
Milos soupira. Laisser Helen partir seule ne lui plaisait pas.
— La neige aura transformé le paysage. Tu ne vas rien reconnaître.
— Je ne chercherai pas à retrouver notre chemin. Je descendrai droit devant moi et je frapperai à la première porte.
Sans perdre davantage de temps, elle se redressa et entreprit de préparer son départ. Les raquettes de Mills étaient les meilleures avec leur bois presque neuf et le cuir souple des lanières. Elle les régla à sa pointure et alla faire quelques pas dans la neige pour les essayer. Entre les deux sacs à dos, elle choisit celui de Pastor, plus petit. Elle le vida de son contenu : un paquet de biscuits de soldat et deux pommes qu’elle déposa près de Milos avec une moitié du bloc de pain noir :
— Il faudra que tu manges un peu, sinon tu vas t’affaiblir.
— J’essaierai, promit le garçon.
Elle fit encore fondre une pleine casserole de neige et la lui apporta en réserve. Puis elle rassembla autour de lui tout ce qui pourrait le protéger du froid : la couverture du refuge, le pull-over d’un homme-chien et la veste de Mills qui était restée suspendue derrière la porte. Elle roula la canadienne de Pastor en boule dans le sac à dos et jeta par-dessus le reste de pain noir.
Quand vint le moment de partir, elle s’accroupit près de Milos et prit sa tête bouclée dans ses mains.
— On a eu besoin de deux jours pour monter. Je mettrai moins de temps pour descendre : un jour seulement peut-être. Et je n’aurai même pas à arriver jusqu’en bas. On a vu des habitations sur le chemin, rappelle-toi. Avec un peu de chance, je serai de retour demain, ou après-demain au plus tard… Tu ne te sauves pas d’ici là, hein ?
— J’aurais du mal…
Ils se turent pendant quelques secondes.
— Je pensais te protéger et maintenant c’est moi qui ai besoin de toi, soupira le garçon. J’ai l’air malin… J’aurais mieux fait de rester à l’internat…
— Arrête ! le coupa Helen. Tu voulais empêcher la meute de rattraper Bart et Milena, et tu as réussi ! Ils ne craignent plus rien grâce à toi !
— Oui, mais toi… ?
— Moi je vais me débrouiller, ne t’en fais pas ! Bon, il faut que je parte… Tu veux que j’aille te chercher davantage de bois ? Des branches mortes ? Tu pourrais les faire brûler ce soir…
— Non, ne perds pas de temps à ça. Je préfère que tu files.
— Tu as raison. Je m’en vais.
Elle hésitait encore.
— Je peux faire autre chose pour toi ?
— Oui : revenir…
— Bien sûr que je reviendrai !
— Promis ?
Elle se contenta de hocher la tête. Si j’ouvre la bouche , se dit-elle, ma voix flanche, et ce n’est pas le moment de pleurer . À la porte, elle se retourna et lui fit un dernier sourire. Il agita les doigts devant son visage en signe d’au revoir.
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