Mourlevat - Le combat d'hiver

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Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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Il se redressa, tremblant, sur ses avant-bras. Tout autour, les flocons silencieux tombaient avec grâce et légèreté. Il se trouvait bien sur un tapis, mais c’était un tapis de neige. Il n’y avait nul gradin où le public aurait pris place, mais seulement quelques sapins noirs qu’on distinguait à peine dans la nuit. Il n’y avait même pas une serviette pour qu’il puisse essuyer sa sueur.

Et son adversaire était mort…

Il ramassa le couteau, se leva et toucha la toile de son pantalon trempée de sang. On verrait ça plus tard. Il agrippa le corps du maître-chien par le col de la veste et le tira à grand-peine en direction du rocher où l’attendait Helen.

Bombardone Mills se réveilla en sursaut. Une branche sans doute pleine de résine venait d’éclater comme un coup de feu dans la cheminée. Il se retourna et vit que son collègue n’était pas revenu. Quelques hommes-chiens ouvrirent un œil. Ramsès bâilla.

Ça ne ressemblait pas à Pastor d’aller se balader en pleine nuit sous la neige. Ça ne ressemble à personne d’ailleurs. Mills déplaça avec délicatesse la tête de Ramsès et se leva. En sortant, il buta sur la jambe gauche de Téti qui montra le bout des crocs.

— Ça va, ça va ! grogna Mills. N’en rajoute pas…

Dans le faisceau de sa torche, les flocons virevoltaient, mais la brume empêchait d’y voir à plus de dix mètres. Le chef de la police suivit les traces de pas à demi recouvertes de Pastor, sur la droite, et découvrit un endroit où la neige était curieusement tassée.

— Pastor ! Oh, Pastor ! cria-t-il.

Il n’eut aucune réponse. En y regardant mieux, il vit la traînée qui partait de là et s’en allait vers les rochers. Il vit surtout les gouttes de sang qui traçaient un pointillé régulier et vermeil dans la neige blanche. Cela ne lui plut pas du tout. Il se préparait à les suivre quand il se rendit compte que ses bottes seraient bien trop basses pour cette neige. Il rentra rapidement dans le refuge avec l’intention de chausser ses raquettes, mais son regard tomba sur le sac de voyage où se trouvaient les bottes de Bartolomeo.

Assis contre la cloison, il enfila la première, puis la seconde. Elles étaient un peu trop grandes, mais souples et agréables. En se redressant, il fut surpris de trouver Kheops debout devant lui. L’homme-chien s’était levé sans bruit et le fixait.

— Qu’est-ce que tu veux ? demanda Mills, mal à l’aise. Tu as soif ?

Le regard de Kheops descendit lentement jusqu’aux pieds de Mills. Son museau frémit et une lueur assassine brilla dans ses yeux.

— Ah je comprends ! rigola le chef de la police. C’est les bottes… Tu crois que…

Téti s’approcha à son tour, flaira en direction des bottes et un grondement sourd monta des profondeurs de sa gorge. Mills en eut la chair de poule.

— C’est pas mes bottes, bande d’abrutis ! jura-t-il. C’est pas moi que vous cherchez ! On marche ensemble depuis trois jours et vous me reconnaissez pas ? Vous êtes bouchés ou quoi ?

Il contourna les deux chiens et se dirigea vers la porte. Mais Aménophis barrait le passage. Ses lèvres se retroussaient sur des crocs blanc ivoire.

— Laisse-moi sortir, imbécile ! Ton maître est dehors ! Il est en danger…

L’homme-chien avança d’un pas et Mills dut battre en retraite. Il trébucha contre le matelas et tomba à la renverse.

— Je les quitte, regardez ! Je les quitte !

Son cœur cognait fort. Il envoya valser les deux bottes à l’autre bout de la pièce, mais les trois hommes-chiens s’en moquaient. Dans leur pauvre cerveau détraqué se formait un raisonnement très simple : on leur avait donné une odeur à renifler, et l’homme qui se tortillait là devant eux, sur le matelas, la portait, cette odeur. Il n’y avait rien d’autre à comprendre.

— Pastor ! brailla Mills à pleine voix. Pastor, bon Dieu !

Puis il chercha Ramsès. Celui-ci s’était réfugié dans un coin de la pièce et il paraissait absolument hébété.

— Ramsès, viens ici ! Viens me défendre !

Les trois hommes-chiens se transfigurèrent soudain. Leurs yeux s’injectèrent de sang, leurs crocs jaillirent. En quelques secondes, ils ne furent plus que haine. Khephren et Mikerinos, à qui on avait donné le foulard de Milena à renifler, se laissèrent entraîner par cette rage et vinrent s’ajouter aux trois autres.

— Ramsès ! Merde ! Tu vois pas qu’ils vont me bouffer ?

Le malheureux Ramsès était au supplice. Choisir entre ses frères et son maître le déchirait. Il se tordait, il gémissait, pleurait.

— Ramsès ! Au secours !

C’est cet appel qui le décida. Il bondit et vint se placer aux côtés de Mills, la bave aux lèvres. Il était grand et fort. Les autres reculèrent d’un pas.

— Attaque, Ramsès ! Attaque !

Le brave homme-chien se jeta sur Mikerinos, le plus proche des assaillants. Il chercha la gorge, mais ne trouva que l’épaule. Les deux roulèrent au sol et luttèrent avec furie. Puis tout alla très vite. Khephren et Téti attaquèrent ensemble. Téti referma sa mâchoire sur la gorge de Ramsès et il serra. Les deux autres se déchaînèrent sur les bras, les jambes, le ventre. Ramsès tenta de se dégager en se débattant mais il n’y parvint pas. Mills vit le sang rouge couler sur le pantalon noir, sur la veste, cette veste qu’il lui avait appris à boutonner autrefois.

— … hâârdone… supplia Ramsès dans un râle, hâârdone…

Puis dans un effort gigantesque, il articula :

— … scou-ou-ou-rh…

Mills comprit que son compagnon l’appelait « au secours ». Un mot de plus qu’il venait d’apprendre… Des sanglots montèrent dans sa poitrine.

— Lâchez-le ! hurla-t-il.

Puis il vit l’œil de Ramsès tourner lentement jusqu’à devenir tout blanc. L’instant d’après tout était fini.

Et quand les cinq Diables, barbouillés de sang, se tournèrent vers Bombardone Mills, celui-ci comprit que l’enfer était proche.

Milos avait rejoint Helen depuis plus d’une heure derrière le rocher et ils attendaient en vain un signe de vie dans le refuge. Il faudrait bien que Mills s’inquiète de l’absence de son collègue. Il faudrait bien qu’il sorte. Helen grelottait moins avec la chaude canadienne de Pastor sur ses épaules. Milos, allongé près d’elle, tenait un mouchoir pressé sur sa jambe et il luttait contre la douleur. À chaque mouvement, même infime, un peu de sang tiède venait réchauffer sa cuisse. Le corps du maître-chien gisait sous la neige, à quelques mètres de là. Aucun des deux n’osait regarder le petit monticule que cela formait. Soudain la porte s’ouvrit, là-bas, et Mills apparut enfin. Ils le virent s’avancer sous le toit, hésiter, revenir. Plus tard, ils entendirent ses appels : « Pastor ! » pour commencer, puis : « Ramsès ! » Après cela, il y eut ce terrible déchaînement et ils comprirent avec horreur ce qui arrivait. Ensuite, dans le silence revenu, ils assistèrent, pétrifiés, à une scène irréelle.

Les cinq hommes-chiens sortirent devant la porte, tendirent leur museau vers le ciel et se mirent à hurler comme des loups. Leur cri transperça la nuit. Mais ce n’était pas un cri de menace. Au contraire, il semblait empreint de joie. Téti, le premier, ôta sa veste et la jeta dans la neige, Mikerinos fit de même. Khephren et Aménophis arrachèrent à leur tour chemise et pantalon. Bientôt ils furent tous débarrassés de leurs habits d’hommes, et ils s’élancèrent en direction de la montagne. La brume les avala en quelques secondes.

— Les hommes-chiens ! souffla Milos, fasciné. Ils retournent à la sauvagerie…

— Non, corrigea Helen, ils retournent à la liberté. La sauvagerie, ils la laissent derrière eux… Viens, la place est libre maintenant.

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