Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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De plus, la jeune fille, qui commençait tout juste à retrouver la trace de sa mère, ne pouvait se résigner à y renoncer aussi vite. Chacun de ses pas vers le nord allait contre son cœur, contre son désir d’en savoir plus sur cette femme à qui elle ressemblait tant.
Et puis, s’étaient-ils dit, comment laisser derrière eux Catharina Pancek et Basile, dans leur cachot ? Leur sacrifice exigeait autre chose que la fuite !
Les secrets révélés par Basile avaient aussi fait leur chemin dans l’esprit de Bartolomeo. L’effrayant Van Vlyck n’était après tout qu’un homme, et un ordre de lui suffisait sans doute à ouvrir les portes de tous les internats… Il fallait le trouver, cet homme, et le contraindre. De quelle façon ? Ils n’en avaient aucune idée. Mais au moins ils auraient essayé. Ils auraient lutté.
C’est dans cet espoir insensé qu’ils avaient pris leur résolution : abandonner la fuite et rejoindre la capitale qui se trouvait dans le sud du pays. Ni l’un ni l’autre n’y était jamais allé.
Ils marchèrent longtemps, trouvèrent le fleuve, volèrent une barque accrochée à un ponton et se laissèrent dériver, ne s’arrêtant que pour dormir et désengourdir leurs jambes. Le grand fleuve semblait vouloir les protéger, il leur offrait sa douce rumeur et la lenteur de ses eaux. Il les berçait.
— Chante… disait parfois Bartolomeo, et Milena plissait pour lui le petit carré de peau entre le haut du nez et le front.
Au milieu de la troisième nuit, ils passèrent sous un pont. Le ciel clair était parsemé d’étoiles. Bartolomeo reconnut les quatre cavaliers de pierre :
— Milena, réveille-toi, c’est notre petite ville. Regarde ton internat !
La jeune fille, qui dormait sous une couverture, au fond de la barque, pointa le nez et se redressa pour voir :
— Tu as raison. Ça fait drôle de passer sous le pont ! On est si souvent passés dessus ! Regarde, il y a des gens qui traversent ! On dirait des internes avec leurs manteaux ! Qu’est-ce qu’ils fichent là à cette heure ?
En effet, deux personnes se hâtaient en direction de la colline. La première semblait porter quelque chose de lourd sur son dos, un sac peut-être. La seconde, un peu plus petite, une fille sans doute, suivait de près. Mais la barque, entraînée par le courant, les empêcha de mieux voir.
8. LA NUIT DES HOMMES-CHIENS
Pastor descendit de l’autocar de fort méchante humeur. Sur ses cinq chiens, trois avaient vomi tripes et boyaux pendant la moitié du voyage, et il avait fallu rouler fenêtres ouvertes pour leur donner de l’air. Les passagers, déjà bien effrayés par la présence de ces étranges compagnons de route, s’étaient gelés toute la nuit, incapables de dormir, sans compter l’insupportable odeur aigrelette qui les prenait à la gorge. Les deux autres hommes-chiens, Kheops et Téti, ne valaient guère mieux que leurs camarades. Le teint verdâtre, ils n’avaient cessé de roter de façon répugnante, privés de toute force, même pas fichus d’essuyer la bave qui coulait sur leurs babines. Seul Ramsès s’était tenu convenablement. Il avait pris place à côté de Mills et tous les deux étaient parvenus à dormir, tête contre tête, comme des amoureux.
— Je te l’avais dit, grommela Pastor en donnant un coup de botte dans la roue du car, ces créatures ne supportent pas les transports. Aménophis a dégueulé sur ma veste, je vais puer pendant toute la chasse.
— Pas plus que d’habitude, je te rassure, se moqua Mills.
À la question de Pastor qui lui demandait pourquoi il n’avait pas signalé les deux fuyards, la semaine précédente, le chauffeur répondit qu’une consoleuse lui avait conseillé de leur « ficher la paix », et comme il n’aimait pas les ennuis… Le gros maître-chien, dont la bosse sur le crâne lui rappelait un cruel souvenir, n’eut aucun mal à comprendre ce qu’il voulait dire. Ils entrèrent dans le café où le patron les accueillit d’un bonjour endormi. L’énorme bonhomme confirma qu’il avait bien vu les deux jeunes gens. Qu’ils étaient même assis à cette table, là, sous la fenêtre. Où ils étaient partis ensuite ? Il n’en avait aucune idée. Pastor commanda une grande casserole de café pour « ses chiens ».
— Vos chiens ? s’étonna le patron. Les chiens boivent du café maintenant ?
— Les miens, oui, répondit Pastor en désignant du menton les silhouettes voûtées qu’on apercevait derrière le rideau de la porte vitrée.
— Ah oui… je… je comprends, balbutia le patron, soudain blême. Vous… vous n’allez pas les faire entrer, dites ?
— Si vous nous servez assez vite, non.
— Tout de suite… tout de suite, couina le patron et il s’en alla en faisant tressauter ses bajoues sur ses épaules.
Moins de dix minutes plus tard, les deux hommes et leur meute s’élançaient sur la route de montagne. Mikerinos, qui avait reniflé le foulard de Milena avec Khephren et Ramsès, marchait en tête, la truffe au vent. Kheops, Aménophis et Téti, les trois autres chiens, à qui Mills avait présenté de nouveau la botte de Bartolomeo, ne montraient aucune hésitation non plus.
— C’est bon, estima le chef de la police. Ils ont suivi la route à pied. Nous allons couper droit et gagner du temps.
Malgré son retard sur les deux jeunes gens, il ne doutait pas une seconde qu’il les rattraperait avant qu’ils ne passent la montagne. Plus de dix fois, il avait fait cette expérience : les fugitifs se perdaient, se blessaient, ou succombaient à l’épuisement. On finissait toujours tôt ou tard par leur tomber dessus, et alors… La consigne officielle était certes de les ramener, mais jamais Mills n’avait résisté au plaisir trouble de s’y prendre autrement. Lui et Pastor se connaissaient si bien qu’ils n’avaient pas besoin de se parler le moment venu. Mills se contentait d’un mouvement de tête, et le gros maître-chien comprenait : il chuchotait à l’oreille d’une de ses bêtes ce mot de deux syllabes, tout simple, mais implacable et mortel : Attaque… Le spectacle de la mise à mort dégoûtait Pastor, et il se cachait la tête sous sa veste pour ne rien voir. Quand c’était fini, il rappelait ses chiens et les félicitait. Il n’allait même pas reconnaître les corps. Mills, lui, se forçait à regarder jusqu’au bout, le cœur au bord des lèvres, mais les yeux grands ouverts. Dans le rapport, il suffisait de dire que les fuyards étaient armés, qu’ils s’étaient montrés menaçants, et qu’il fallait bien se défendre.
Ils s’engagèrent dans le chemin pentu qui prenait sur leur droite. Au bout de cent mètres, Pastor dégoulinait de sueur.
— Bombardone, grommela-t-il, je t’annonce au passage que c’est ma dernière chasse. Plus jamais tu me verras avec toi dans cette foutue montagne !
— Tu me l’as déjà dit et tu es toujours revenu. Avoue que tu aimes ça.
— Je déteste ça. De toute façon, je prends ma retraite dans six mois, tu le sais. Moi et ma femme, on va aller vivre dans le Sud. Et tu sais quel animal on aura à la maison ?
— Non.
— Un chat ! Un gentil gros chat castré qui me ronronnera sur les genoux ! Ah ah ah !
Trois cents mètres plus bas, Helen et Milos entendirent le rire tonitruant de Pastor qui emplissait l’espace et dont l’écho résonnait contre la montagne. Ils s’arrêtèrent.
— S’il éclate de rire comme ça assez régulièrement, dit Helen, on ne risque pas de les perdre !
La nuit avait été très pénible pour tous les deux. Sur les conseils de Mélie, ils avaient abandonné chez elle leur manteau d’interne et pris le même car que Bart et Milena, la semaine d’avant. Ils s’étaient installés tout au fond, le plus discrètement possible. Mais quelle terreur au moment du départ ! Un homme massif s’était campé au milieu de la route pour arrêter le chauffeur. Celui-ci avait ouvert la portière et le type était monté, bientôt suivi de l’effrayante meute des hommes-chiens.
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