Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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— Ne craignez rien, messieurs-dames ! avait tonné Mills à l’adresse des voyageurs terrorisés. Ils ne vous feront aucun mal.
— Vous en faites pas ! avait ajouté Pastor. Ils m’obéissent au doigt et à l’œil. En principe.
Et il avait entrepris de les faire asseoir sur les sièges libres.
Deux d’entre eux que leur maître appelait Kheops et Téti avaient pris place juste devant Helen et Milos. Les voir de dos était fascinant : leur crâne plat semblait vide de cervelle.
Ensuite, le calvaire avait commencé pour les pauvres bêtes. Les effluves de vomissure, les arrêts incessants et l’air glacé qui entrait par les fenêtres avaient rendu le voyage interminable, mais Milos en avait profité pour observer un détail qui pourrait lui être très utile par la suite : si on exceptait cet homme-chien qui dormait contre l’épaule de Mills, tous les autres ne semblaient obéir qu’à un seul homme : leur maître, celui que Mills avait appelé Pastor. À plusieurs reprises, le chef de la police avait dû passer par lui pour obtenir quelque chose d’eux : dis-leur ceci, fais-leur faire cela…
— Si j’arrivais à le… comment dire… à le neutraliser, avait chuchoté Milos.
— Le neutraliser ? avait répondu Helen. Tu te crois sur un tapis de lutte ?
Pendant le reste de la nuit, les deux fugitifs s’étaient tenus silencieux, somnolant parfois quelques minutes, mais toujours réveillés par le froid. Vers le matin, un des deux hommes-chiens s’était soudain retourné et les avait observés longuement, d’un œil stupide.
Son long visage blafard et inexpressif semblait surgi d’un cauchemar. Helen avait failli hurler.
Maintenant, ils étaient sur les talons de la meute, et l’escalade commençait. Tout là-haut, le soleil d’automne colorait la crête de la montagne.
— Beau temps pour une excursion ! lança Milos. Tu connais des chansons de marche ?
Deux jours durant, Mills, Pastor et leurs chiens progressèrent à marche forcée. Ils coururent même, dès que le terrain le permettait. Chaque fois qu’on pouvait couper, Mills n’hésitait pas et entraînait sa troupe dans des passages escarpés ou même envahis de broussailles. Ils arrivèrent au refuge dès le deuxième soir, écorchés, fourbus, abrutis de grand air. Pastor n’en pouvait plus. Les chiens étaient affamés. Mills, lui, était aux anges… Il donna un coup de pied dans la porte et entra.
— Regarde-moi ce petit nid d’amour ! Ils ont couché ici, sur ce matelas ! Il est encore chaud, je parie !
— Possible, maugréa Pastor. Ils ont surtout fait brûler tout le bois, ces vandales. Je vais en chercher un peu pour la nuit. Ramsès, Khephren, venez m’aider, espèces de feignants !
Les deux hommes-chiens le suivirent. Les autres se couchèrent sur le sol et attendirent les prochains ordres de leur maître.
— Bougez-vous de là ! leur lança Mills. On peut plus passer !
Ils le regardèrent comme s’il avait parlé en hébreu.
— Bougez-vous, j’ai dit ! C’est pas difficile à comprendre !
Ils ne bronchèrent pas. Mills en éprouva un vague malaise, et il préféra sortir de la pièce en attendant le retour de Pastor. Il leva les yeux et vit que le temps avait tourné, en quelques heures. Des nuages bas et gris encombraient le ciel.
À la nuit, la neige commença à tomber, dense et régulière, et elle ne cessa plus. Elle enveloppa la maison d’un silence ouaté et, en peu de temps, ils se sentirent loin de tout, aussi isolés que s’ils s’étaient trouvés au milieu de l’océan. De temps en temps, Mills sortait sur le pas de la porte et rentrait aussitôt, couvert de flocons.
— On repart demain à la première heure. Ce serait rageant qu’ils meurent de froid avant qu’on les rattrape…
Ils firent du feu, mangèrent du pain et burent un peu de l’alcool que Pastor avait eu la bonne idée d’emporter. Le gros maître-chien aurait bien aimé que la neige les empêche de continuer le lendemain, mais avec Mills il ne fallait pas y compter. Il traquerait ses proies jusqu’en enfer, quitte à y laisser sa vie. Ils se couchèrent côte à côte sur le matelas, tout habillés. Mills s’était contenté de suspendre sa veste au crochet de la porte. Les chiens dormaient par terre, un peu plus loin. Mikerinos galopait en rêve, et ses jambes maigres s’agitaient par saccades sous le pantalon de toile.
Pour la première fois depuis leur départ, l’idée vint à Helen qu’elle avait eu tort de suivre Milos. Elle avait osé cette folie, et maintenant ils allaient mourir de froid, à cent mètres d’une maison dans laquelle un feu brûlait, à cent mètres d’une porte à laquelle il était interdit de frapper. Les doigts de sa main gauche étaient devenus tout à fait insensibles. Elle avait soufflé dessus, les avait cachés sous sa chemise. En vain. Et voilà qu’elle ne parvenait plus à empêcher ses dents de claquer. Milos, agenouillé dans son dos, la serrait contre lui et tâchait de la réchauffer en la frictionnant de ses grandes mains, mais il ne valait guère mieux qu’elle. Il tremblait de tout son corps, lui aussi, et ne savait plus que dire pour la réconforter.
Ils avaient atteint les abords du refuge à la nuit tombante, épuisés, et compris à la fumée qui sortait de la cheminée que les chasseurs étaient déjà là. Ils s’étaient cachés derrière des rochers et la neige était venue… Et le froid… Et le découragement… Que faire ? S’éloigner de la maison et se perdre dans la nuit ? Cela signifiait une mort certaine. Aller frapper et demander asile ?
— Ne compte pas sur leur pitié, disait Milos. N’y compte pas une seconde. Ce sont des barbares. Ne l’oublie pas.
Trois fois, ils avaient vu Mills apparaître dans l’encadrement de la porte, humer l’air et revenir vers le feu qui les réchauffait tous, à l’intérieur, les hommes et les chiens.
— C’est l’autre qu’il me faut, dit enfin Milos. L’autre, le maître-chien… Il va bien finir par sortir.
— Et s’il sort ? Qu’est-ce que tu veux lui faire ?
— Je ne sais pas trop. Mais c’est notre dernière chance. Je vais te laisser seule quelques minutes. Si je n’arrive à rien, je reviens vers toi et tant pis : nous irons frapper. D’accord ?
— D’accord, balbutia Helen. Mais fais attention à toi. Promis ?
— Promis ! répondit-il. Il la serra contre lui, l’embrassa sur les cheveux et courut vers la maison qu’il contourna par l’arrière.
Oh, Milos, qu’est-ce que tu vas encore inventer ? se demanda-t-elle. Malgré le froid et la peur, elle ne put s’empêcher de sourire en le voyant réapparaître sur le toit au bout de trois minutes. Décidément, ce garçon avait dû être chat dans une vie antérieure.
Pastor se leva pour jeter une bûche dans la cheminée, et il la regarda brûler, rêveur, en rassemblant parfois les braises avec le tisonnier. Autour de lui, la pièce ressemblait à un champ de bataille après la défaite. Les hommes-chiens endormis jonchaient le sol comme des cadavres. Il remarqua avec amusement que Ramsès avait rampé jusqu’à Mills et posé son museau contre la hanche de son maître. Il traversa la pièce, évitant de marcher sur les corps, enjamba Aménophis, mit sa canadienne et poussa la porte. Le froid le saisit. La neige tombait toujours. Peut-être un peu moins fort qu’en début de nuit. Heureusement qu’on a pris les raquettes , se dit-il en considérant la couche épaisse.
— Où tu vas ? grommela Mills qui ne dormait que d’un œil.
— Je vais pisser, répondit le maître-chien.
— D’accord, mais ferme derrière toi, on se gèle.
Pastor tira la porte sur lui et fit un pas en avant dans la neige. Puis il marcha un peu le long du mur, sur sa droite et s’arrêta pour uriner. Il prit tout son temps. Quand il eut fini, il reboutonna sa braguette et bâilla. Un flocon lui entra dans la bouche, puis un autre. Ils fondirent immédiatement sur sa langue chaude. C’était agréable et délicat. Il garda exprès la bouche ouverte pour continuer le petit jeu. Un gosse ! rigola-t-il, je suis un vrai gosse ! Si Mills me voyait ! Ce fut sa dernière pensée avant le choc.
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