Mourlevat - Le combat d'hiver

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Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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— Oh, mes enfants, mes pauvres enfants…

Mais elle ne tenta pas de les dissuader. Elle trouva pour Helen aussi des vêtements supplémentaires et les laissa s’en aller en leur promettant de prendre soin de Catharina.

Au-dessus du village, ils se retournèrent sur la ville endormie. Ils la regardèrent en silence, dans le pressentiment qu’ils ne la reverraient jamais.

— J’aurais voulu dire au revoir à Paula et à Octavo, dit Helen, et des larmes salées roulaient sur ses joues.

— Qui est-ce ?

— Des gens que j’aime ici…

— Alors n’y va pas, ils t’empêcheraient de partir…

Dans le ciel éclairé de lune, un grand oiseau gris vira vers le nord, les ailes déployées. Ils l’entendirent pousser son cri.

7. DANS LA MONTAGNE

La nuit de leur fuite, une semaine avant celle de leurs deux amis, Milena et Bartolomeo prirent l’autocar qui, après avoir traversé tout le pays, s’en allait vers le nord. Leur but était de franchir les montagnes le plus vite possible. Ils ignoraient ce qui les attendait au-delà, mais tout vaudrait mieux que d’être repris par ceux de la Phalange.

Martha, la consoleuse, les accompagna jusqu’à la route qui contournait la colline, et ils attendirent ensemble, dans le crachin épais, l’arrivée du véhicule, un vieux monstre bringuebalant que son nez carré faisait ressembler à un animal furieux. La nuit était noire. Dès qu’elle entendit le rugissement du moteur, Martha se campa sans crainte au milieu de la chaussée et elle arrêta le car en agitant les bras au-dessus de sa tête. Elle poussa les deux jeunes gens à l’intérieur et, à la question du chauffeur sur leur destination, elle nomma la ville située cent cinquante kilomètres plus au nord, au pied de la montagne.

— C’est là qu’ils vont. Voici l’argent.

L’homme jeta un regard soupçonneux sur les longs manteaux d’internes, et demanda perfidement :

— Et… ils viennent d’où ?

— Comme vous, répliqua Martha, du ventre de leur mère ! Occupez-vous de suivre la route et fichez-leur la paix !

L’homme se garda de répondre et tendit les deux billets à Bartolomeo. L’expérience lui avait appris à éviter toute querelle avec une consoleuse. On risquait d’y laisser des plumes ! Il pressa un bouton sur son cadran de bord et la portière pliée en accordéon se referma dans un grincement aigu, obligeant Martha à descendre du marchepied. Du bord de la route, elle envoya un baiser à Milena. Celle-ci, encore debout, le lui rendit, puis, tandis que le car l’emportait, elle fit signe de la main aussi longtemps qu’elle le put, jusqu’à ce que la nuit et la brume engloutissent la grosse dame.

— Adieu, Martha, murmura la jeune fille.

Ils déposèrent dans le filet à bagages le sac volumineux donné par Martha et s’assirent côte à côte sur un siège de cuir sale et déchiré, lui à la fenêtre, elle du côté du couloir. Bartolomeo manquait de place avec ses grandes jambes. Il n’y avait pas plus de dix passagers à bord, dispersés de l’avant à l’arrière, et la plupart, endormis sous des couvertures, ne laissaient voir que leurs cheveux. Le chauffeur, après un regard mauvais jeté dans son rétroviseur, éteignit les veilleuses, et il n’y eut plus soudain que la lumière jaune des phares dans la nuit et le ronflement entêté du moteur. Cela sentait le vieux cuir, les gaz d’échappement et la transpiration.

— C’est ça, la liberté ? chuchota Milena.

— C’est ça, répondit Bartolomeo. Comment tu la trouves ?

— Délicieuse, et toi ?

— Je ne la voyais pas comme ça… sourit le garçon, mais ça me plaît tout de même. En tout cas, il faut qu’on se repose. Nous serons là-bas dans quelques heures et nous aurons besoin de toutes nos forces pour franchir la montagne le plus vite possible.

— Tu as raison.

Elle appuya sa tête sur l’épaule de son compagnon et ils s’efforcèrent de dormir. Au bout d’une demi-heure, ils durent admettre qu’ils n’y parviendraient pas. Les virages, les cahots de la route et surtout le tumulte de leurs pensées les en empêchaient. Milena poussa un soupir.

— Tu penses à Catharina Pancek ? chuchota Bartolomeo.

— Oui, avoua Milena.

— Tu regrettes d’être partie ?

— Oui… non… Je ne sais plus… Et toi ? Tu penses à celui qui est au cachot pour toi ?

— Oui. D’autant plus que c’est lui qui m’a donné la lettre de mon père…

— Comment s’appelle-t-il ?

— Il s’appelle Basile…

Ils se turent, le cœur soudain lourd de culpabilité. Le chauffeur alluma une cigarette. De chaque côté de la route, on ne distinguait que des rangées d’arbres pétrifiés dans la brume.

— Tu as vu comme ce car est vieux, reprit Milena en grattant de l’ongle le cuir sec et noirci de son siège, nos parents l’ont peut-être pris quand ils se sont enfuis…

— Pourquoi pas ? Ils étaient peut-être même assis à nos places !

— Tu te moques de moi…

— Je ne me moque pas. Mon père ne donne pas de détails dans sa lettre. Il raconte simplement qu’il a rencontré ta mère pendant leur fuite.

— Et il ne dit pas ce qu’elle est devenue ?

— Non, mentit Bartolomeo, il ne le dit pas.

— Ils ont peut-être franchi la montagne tous les deux. Ils vivent peut-être encore…

— Je ne sais pas.

— Qu’est-ce qu’il dit sur elle ?

— Je te l’ai répété dix fois, Milena : qu’elle chantait merveilleusement bien… que les gens l’adoraient…

— Chantait… adoraient… Les verbes sont à l’imparfait dans la lettre ?

— Oui… non… je ne sais plus…

— Ouvre-la, s’il te plaît, et regarde…

Bartolomeo mit la main à la poche de son manteau, puis se ravisa :

— Je n’arriverai pas à lire. Il fait trop sombre. Demain…

— Bart, ils sont à l’imparfait dans la lettre ? insista Milena.

Le garçon hésita un instant, puis :

— Oui, ils sont à l’imparfait. Mais ça ne signifie rien, sinon qu’ils quittaient ce pays. Il en parlait au passé, c’est normal.

La route était moins sinueuse, maintenant. Ils s’endormirent ensemble, appuyés l’un contre l’autre. Milena fit un rêve très drôle dans lequel la mère Zinzin avait fait venir un orchestre symphonique dans la salle de classe, mais les musiciens ne jouaient pas. Ils s’étaient assis sur les coins de table et bavardaient amicalement avec les élèves ravies. La Tank et la Merlute, grimpées sur le dernier échelon d’une échelle, montraient à la fenêtre leurs deux têtes congestionnées par la rage et tapaient furieusement aux carreaux pour protester. Mais personne ne s’occupait d’elles sauf la Zinzin qui leur adressait des gestes d’impuissance et de découragement.

À son réveil, Milena sursauta. Deux yeux délavés la dévisageaient à quelques centimètres. Elle se rendit compte que sa tête avait perdu l’épaule de Bartolomeo et s’inclinait maintenant vers le couloir. L’homme assis sur le siège voisin ne se gênait pas pour la détailler. Il portait une veste et un pantalon de paysan, ses épaisses mains gercées reposaient, inertes, sur ses genoux. À ses pieds se trouvait une cage grillagée contenant deux gros lapins gris.

— Éva-Maria Bach… marmonna-t-il d’une voix pâteuse.

Son visage aplati, éclairé d’un sourire béat, trahissait une folie légère.

— Pardon ? bredouilla Milena. Qu’est-ce que vous dites ?

— Éva-Maria Bach… c’est toi, hein ?

— Non, je… Qui est-ce ?

L’homme ne répondit pas, mais il hocha la tête, satisfait, comme si Milena avait répondu par l’affirmative à sa question. Voyant qu’il continuait à la fixer avec insistance, elle se détourna. À côté d’elle, Bartolomeo dormait, la tête appuyée à la vitre. Elle le poussa du coude :

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