Mourlevat - Le combat d'hiver

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Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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— Ils ne reviendront plus, alors ?

— Ils ne reviendront plus.

— Et Catharina dans son cachot ? On ne va pas la laisser mourir !

— Tu as raison. Il faut la tirer de là cette nuit même. Avec l’assemblée annuelle et ce qui s’y est passé, la surveillance est sûrement très relâchée.

— Mais il doit y avoir un garçon au cachot chez vous aussi ?

Milos fourragea des deux mains dans ses cheveux, puis soupira profondément :

— Il y avait… Mais il n’y a plus…

— Comment ça ? On l’a libéré ?

— Écoute-moi, il est arrivé une chose terrible. Quand on a quitté l’internat, Bart et moi, la semaine dernière, pour que j’aille voir ma consoleuse, le surveillant a désigné sur la liste un garçon qui serait puni à notre place au cas où on ne rentrerait pas. Et, tu me croiras si tu veux, il a choisi… Basile. Le pauvre bougre s’est retrouvé au cachot sans avoir rien fait de mal pour une fois. Lui qui voulait se tenir tranquille et se reposer ! Il y est resté cinq jours et cinq nuits, et jeudi matin j’ai vu deux hommes qui transportaient son corps inerte sur une civière. Son crâne était enfoncé, le sang coagulé couvrait son visage et ses épaules. Ils l’ont chargé dans une voiture et emporté je ne sais pas où. Je pense qu’il n’a pas supporté l’idée d’être puni injustement, qu’il est devenu fou de rage dans son trou et qu’il s’est jeté contre la porte pour se tuer. Voilà ce que je pense…

La voix de Milos se brisa. Helen se tourna vers lui et trouva que ses yeux brillaient beaucoup pour un garçon « primaire ».

— On y va, se secoua-t-il, il faut aller chercher Catharina avant qu’elle ne devienne folle, elle aussi. Viens !

Ils abandonnèrent la corde sur le toit et franchirent à nouveau la lucarne. Au bout du grenier, la serrure de la porte ne résista pas longtemps au couteau de Milos. Ils descendirent l’escalier et entrèrent dans la salle de réunion. Elle était telle qu’on l’avait laissée une heure plus tôt, éclairée et déserte. Le Putois, rassasié et ivre mort, s’était effondré, assis au pied du mur, la bouche ouverte. Un avion aurait pu s’écraser dans la pièce sans le réveiller. En découvrant de près le buffet à peine entamé par le vieil ivrogne, Milos faillit tourner de l’œil :

— Oh, les cochons ! Regarde : de la terrine, du jambon, du pâté de campagne, des tartes aux pommes !

— Des chocolats ! gémit Helen.

Ils se jetèrent sur les victuailles et dévorèrent tout ce qui leur tombait sous la main. Puis ils se servirent sans scrupules et bourrèrent leurs poches de pain, de fromage et de gâteaux secs. Les portes étaient toutes restées ouvertes après la fuite éperdue des convives. Ils les poussèrent les unes après les autres et parvinrent sans peine au rez-de-chaussée. Ils suivirent dans l’obscurité le couloir qui courait sur toute la longueur du bâtiment. Milos n’alluma sa torche que dans le réfectoire, certain que personne ne pourrait les surprendre ici à cette heure. La petite porte du fond était entrouverte. Milos s’engagea le premier dans l’escalier.

— Attention, ça glisse ! chuchota Helen.

— Accroche-toi à mes épaules ! répondit le garçon. Tu dis que c’est sous la cave ?

— Oui, continue ! Il faut descendre tout au fond !

Après quelques mètres, un espace s’ouvrait sur la droite. Milos le balaya de sa torche, ne vit rien et continua la descente. En suivant la galerie de terre sur les pas de son compagnon, Helen sentit son cœur battre à tout rompre. Dans quel état trouveraient-ils la petite Catharina ? Comment avait-elle survécu là où un dur à cuire comme Basile avait perdu la tête ? Comment avaient-ils pu l’abandonner une semaine entière, seule, dans le cauchemar de ce cachot ? La honte et l’angoisse la submergèrent.

— C’est ouvert… s’exclama Milos, incrédule. Helen, regarde, la porte est grande ouverte…

La jeune fille le rejoignit, lui arracha la torche des mains. Si on avait laissé la porte ouverte, c’était peut-être parce que Catharina ne pouvait plus s’enfuir… Peut-être qu’elle aussi… Elle balaya le cachot avec le faisceau de la lampe. Il était vide.

— Elle n’est plus là ! Je n’y comprends rien ! Qu’est-ce qu’ils ont fait d’elle ?

— Viens ! trancha Milos, il ne faut pas traîner ici !

Ils firent demi-tour, perplexes, ne sachant s’il fallait se réjouir ou s’inquiéter de la disparition de Catharina. Ils allaient commencer l’ascension quand Milos pila si brusquement qu’Helen buta sur lui. Assise sur une marche, au-dessus d’eux, se tenait la petite Catharina Pancek, recroquevillée dans son manteau. Elle leur souriait.

— Helen… Helen… je suis contente de te voir…

Helen se précipita et prit ses mains dans les siennes. Elles étaient brûlantes. Ses cheveux collaient à son front. Elle sentait la terre.

— Catharina ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu grelottes… Qui t’a libérée ?

— Thérèse, répondit la jeune fille, c’est Thérèse… vous… vous voulez voir le Ciel ?

Helen réalisa que, toute à sa surprise de trouver le cachot vide, elle avait complètement oublié de regarder sur la poutre ce dessin fabuleux qu’on rêvait de voir autant qu’on le redoutait.

— Euh… oui. J’aimerais bien. Il existe vraiment, ce Ciel ?

— Bien sûr… et il est beau… je vais vous le montrer… mais aidez-moi… mes jambes… ne me portent pas…

Ils la prirent sous les bras et tous les trois revinrent à pas lents vers le cachot. Milos éclaira la poutre et ils regardèrent en silence. Le bleu du ciel était intense sous la lumière de la torche, les nuages blancs se bousculaient, chassés par le vent. Un grand oiseau gris virait, les ailes déployées. Ils l’entendirent pousser son cri.

— Je ne savais pas qu’il y avait… un oiseau, chuchota Helen, très impressionnée.

— Il n’y en avait pas tout à l’heure… dit Catharina. Il n’y était pas quand j’étais dedans… il vient d’apparaître… ça veut dire que l’oiseau c’est moi… et l’oiseau s’est envolé…

— Tu es sûre ? balbutia Helen.

— … mon père était mathématicien… répondit Catharina.

— Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?

— … mon père était mathématicien… c’est Thérèse qui me l’a dit…

— Fichons le camp ! souffla Milos à l’oreille d’Helen. Elle a de la fièvre. Elle claque des dents.

— D’accord, mais où l’emmener ?

— Je veux aller chez ma consoleuse… balbutia Catharina.

Les deux jeunes gens échangèrent un regard rapide et approuvèrent. Ils hissèrent tant bien que mal Catharina en haut de l’escalier et sortirent du réfectoire. Ils avaient compté sur l’air piquant de la nuit pour revigorer la malade, mais ce fut tout le contraire : elle faillit s’évanouir, et ils durent la soutenir pour qu’elle ne s’écroule pas dans la cour. Ils rasèrent le mur extérieur jusqu’à la loge de la Squelette. La lumière y était éteinte. Est-ce que la vieille toquée guettait en silence derrière ses stores ? Ils se courbèrent en deux, passèrent sans bruit sous les fenêtres et arrivèrent à la grille. Milos actionna en vain la poignée. La serrure était fermée à clef.

Il se retournait pour le dire à Helen qui soutenait Catharina lorsqu’une voix acide les cloua sur place :

— On va faire une petite promenade ?

La Squelette se tenait à trois mètres d’eux. Sa peau était jaune dans la clarté de la lune. Elle n’avait pas quitté sa robe de soirée ni ôté son maquillage. La braise de sa cigarette luisait au bout de sa main.

— Que faites-vous ici, jeune homme ?

Helen ouvrit la bouche pour inventer quelque chose, mais elle la referma aussitôt. Il n’y avait rien à expliquer, ou plutôt trop de choses… et Milos s’avançait lentement vers la Squelette.

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