Mourlevat - Le combat d'hiver

Здесь есть возможность читать онлайн «Mourlevat - Le combat d'hiver» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2012, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le combat d'hiver»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le combat d'hiver — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le combat d'hiver», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— N’avancez plus, jeune homme ! Un pas de plus et je hurle !

— Alors, je suis désolé, madame… dit Milos.

Et il fit une chose très simple et très « primaire ». Il assomma la femme. D’un unique uppercut à la pointe du menton. Elle émit un curieux couinement de souris, décolla d’une dizaine de centimètres et s’effondra sur le sol comme le sac d’os qu’elle était.

— Boum ! fit Catharina en riant.

Milos se précipita sur la Squelette, la souleva d’une main et la transporta dans la loge. Il en ressortit aussitôt, ferma à clef et alla ouvrir la grille.

— Je l’ai enfermée dedans et j’ai arraché le fil du téléphone, mais il faut faire vite !

Catharina marchait décidément trop mal, même soutenue des deux côtés. Milos s’arrêta après quelques mètres, lui ôta ses lunettes, la chargea en écharpe sur ses épaules et repartit à grandes enjambées. Ils s’engagèrent sur le pont, sous le regard indifférent des quatre cavaliers de pierre.

— Attention ! souffla Helen, il y a une barque qui passe dessous.

— Qu’est-ce qu’elle fait là en pleine nuit, celle-ci ? s’étonna Milos et il s’éloigna un peu du garde-fou pour échapper au regard du rameur qui semblait l’observer.

Ils montèrent aussi vite qu’ils le purent la rue aux Ânesses, sombre et silencieuse. Bientôt ils furent à l’endroit du chemin où ils s’étaient vus pour la première fois une semaine plus tôt.

— Tu te rappelles ? hasarda Helen, que la situation n’empêchait pas de rester romantique.

— Et comment ! répondit Milos, hors d’haleine.

Sur son dos, Catharina tenait des propos sans suite.

— Qu’est-ce qu’elle dit ? demanda Helen.

— Elle délire. Elle parle d’allumettes, de piano et d’araignées, il me semble… Tu connais sa consoleuse ? Tu sais où elle habite ?

— Oui. Elle s’appelle Mélie. Je crois que je trouverai. Tu arriveras jusque là-haut ?

— J’y arriverai.

Parvenus à la fontaine, ils la contournèrent et continuèrent dans la rue qui montait tout droit en face d’eux.

— C’est là, dit Helen en s’arrêtant devant une maison de brique aux volets bleus.

Elle frappa trois coups à la porte :

— Ouvrez, s’il vous plaît. On vous amène Catharina !

— Je viens, je viens… répondit une voix fragile depuis l’étage.

Ils patientèrent. Milos, dégoulinant de sueur et encore tout essoufflé, déposa la malade sur ses pieds, lui remit ses lunettes et la maintint debout en la serrant contre lui. Il la sentait brûlante dans ses bras. La porte s’ouvrit enfin sur une femme en robe de chambre, si délicate et menue qu’elle évoquait irrésistiblement une souris. Ses sourcils se soulevaient très haut, découvrant de grands yeux emplis d’inquiétude et d’étonnement. Elle joignit ses mains devant sa poitrine.

— Catharina, ma pauvre petite ! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?

— Elle était au cachot, répondit Helen.

— Oh Sainte Vierge ! Entrez, entrez vite !

Milos porta Catharina dans la chambre et l’allongea dans le lit tout chaud que la petite souris venait juste de quitter.

— Je vais lui donner un médicament pour faire tomber la fièvre. Oh mon Dieu, comment peut-on être aussi sauvage ? Comment peut-on ? Vous le savez, vous ?

Milos et Helen ne le savaient pas. Ils se turent. La petite dame s’affaira avec ardeur autour de sa protégée. Elle lui lava le visage et les mains, la caressa, lui souffla sur le front, lui dit des mots de réconfort. Quelques minutes plus tard, Catharina dormait profondément. Sa consoleuse la veilla encore un peu, puis elle redescendit s’asseoir à la table de la cuisine où les deux jeunes gens s’entretenaient à voix basse.

— Vous allez pouvoir la garder, Mélie ? demanda Helen.

— Tu connais mon prénom ? s’étonna la consoleuse.

— Oui, Catharina m’a souvent parlé de vous…

— C’est une bonne petite, je la garderai ici jusqu’à ce qu’elle soit guérie. Je la cacherai. Ne vous en faites pas. Mais vous, qu’allez-vous faire ? Il faut que vous soyez rentrés avant le jour, n’est-ce pas ?

— Il faudrait, dit tristement Helen.

Dans le silence qui suivit, il leur sembla entendre des bruits venus de la rue et une voix d’homme qui lançait un ordre étouffé.

— Éteignez la lumière ! Vite ! ordonna Milos.

Mélie bondit sur l’interrupteur et le tourna. Ils attendirent, parfaitement immobiles, puis s’aventurèrent prudemment à la fenêtre. Dans la pénombre, des silhouettes grisâtres flottaient comme des fantômes. Elles s’éloignèrent lentement. Un retardataire, passant tout près de la fenêtre, présenta son long profil, un museau de chien…

— Les Diables ! chuchota Milos. Les hommes-chiens de Mills. Ils s’en vont chasser Bartolomeo…

— Et Milena… compléta Helen, parcourue d’un frisson d’épouvante.

Ils n’osèrent bouger à nouveau et rallumer la pièce que lorsque la dernière silhouette eut tout à fait disparu au bout de la rue.

— Venez, dit alors la consoleuse, je vais vous faire un café. Et vous allez manger quelque chose.

Helen n’avait plus très faim depuis son passage au buffet de la grande assemblée. Milos, lui, parvint encore à avaler une tranche de rôti de porc et un flan aux œufs.

— Il faut qu’on rentre… dit Helen, une fois qu’ils eurent bu le café.

Milos inspira profondément et son visage se fit très dur soudain :

— Je ne rentre pas, Helen. Je ne mettrai plus les pieds à l’internat.

— Qu’est-ce que tu dis ?

— Je ne rentre pas ! Plus jamais !

— Et tu veux faire quoi ?

— Je vais suivre la meute, rattraper Mills et ses Diables et les empêcher de prendre Bart. Je le connais, il est incapable de se défendre ! Sans moi il est fichu, et Milena avec. Ces saloperies de chiens vont les bouffer !

— Ne faites pas ça, supplia la consoleuse, c’est vous qui serez mangé…

— Personne ne me mangera ! Je pars et c’est tout !

— Mais quelqu’un sera envoyé au cachot à ta place, tu le sais bien ! argumenta Helen.

— Je le sais ! Mais tu parles comme eux et je ne veux plus entendre ce discours ! Ils nous tiennent depuis toujours avec ça : « Quelqu’un sera puni à votre place. » Bartolomeo a osé le premier. Et il a eu raison ! Basile nous a montré une autre façon de partir, même si je n’aime pas cette façon… Moi je vais partir aussi, mais pas les pieds devant ! Je m’en vais ! Ne me dites plus rien !

Il fallut se rendre à l’évidence : la résolution de Milos était irrévocable. La consoleuse et Helen lui préparèrent en silence un sac rempli de provisions et de vêtements chauds. Il était trois heures du matin quand ils quittèrent la petite maison.

À la fontaine, où leurs routes se séparaient, ils restèrent un instant face à face, désemparés, ne sachant comment se dire adieu. Puis, sans qu’on sache qui des deux avait fait le premier mouvement, ils s’avancèrent l’un vers l’autre, s’enlacèrent et s’étreignirent de toutes leurs forces. Ils s’embrassèrent les joues, la bouche, le front, les mains. Le froid les soudait l’un à l’autre.

— Je ne peux pas te quitter, pleura Helen… Je ne peux pas…

— Tu veux venir avec moi ? demanda Milos.

— Oui, je veux venir !

— Tu ne me reprocheras pas de t’avoir entraînée ?

— Jamais…

— Je ne sais pas où ça finira, cette affaire, tu t’en doutes…

— Je m’en fiche. Je viens.

— On ne se quitte plus alors ?

— On ne se quitte plus.

— Promis ?

— Promis.

Ils revinrent chez Mélie pour lui annoncer leur décision. La petite consoleuse se contenta de gémir :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le combat d'hiver»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le combat d'hiver» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Georges-Jean Arnaud - Les gens de l’hiver
Georges-Jean Arnaud
Mourlevat, Jean-Claude - L'homme qui levait les pierres
Mourlevat, Jean-Claude
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Claude Mourlevat
Mourlevat, Jean-Claude - L'homme à l'oreille coupée
Mourlevat, Jean-Claude
Mourlevat, Jean-Claude - L'homme qui ne possédait rien
Mourlevat, Jean-Claude
Jean-Claude Mourlevat - Le chagrin du roi mort
Jean-Claude Mourlevat
Jean-Claude Mourlevat - Terrienne
Jean-Claude Mourlevat
Bernhard Long - Hiver Cuisine
Bernhard Long
Don Pendleton - Fatal Combat
Don Pendleton
Жорж Санд - Un hiver à Majorque
Жорж Санд
Отзывы о книге «Le combat d'hiver»

Обсуждение, отзывы о книге «Le combat d'hiver» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x