Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Les mots sortaient de ma bouche, tels des crachats. J’arpentais la pièce de long en large, à droite, à gauche, de façon totalement décousue ; un lion en cage. Jamais je n’avais ressenti autant de violence en moi. Il se prit la tête entre les mains, prêt à s’arracher les cheveux.

— Pardonne-moi, s’il te plaît.

— Tout est terminé ! criai-je.

Je levai les poings, les serrai. Je voulais le frapper encore, lui faire mal.

— Laisse-moi me racheter.

— Tu viens de foutre ma vie en l’air !

J’étais essoufflée à force de hurler. Je devais évacuer ma haine, mes regrets.

— Pour toi, j’ai renoncé à ma carrière avec Marthe, j’ai renoncé à cette vie que j’adorais à Paris. J’ai tout perdu par ta faute.

— J’en étais sûr…

Il reprit de sa superbe, se permit même un ricanement.

— Tu as couché avec Gabriel, ce baiseur de première.

Je le giflai de toutes mes forces.

— Je t’interdis de parler de lui comme ça, crachai-je. Il m’a plus respectée que toi, tous ces derniers mois. Oui, j’aurais pu coucher avec Gabriel. Mais je ne l’ai pas fait, parce que je t’aimais encore, que je voulais encore croire en nous, et lui… lui, il a respecté ça.

Pierre sembla sonné.

– Ça t’étonne ?

— Quand je suis venu à Paris, j’ai vu comment il te regardait, et toi, je ne te reconnaissais pas. C’est devenu limpide pour moi, ce type était ton amant.

Il me donnait la nausée.

— Tu es pitoyable. Tu as cru que je couchais avec un autre, et tu m’as demandé de rentrer à la maison ! Tu n’as aucune fierté. À moins que tu ne te sois fait larguer ?

Je vis des larmes rouler sur ses joues. Je n’avais aucune pitié pour lui.

— Au mariage, j’ai compris que j’étais en train de te perdre, et que c’était toi la femme de ma vie… renifla-t-il. Quand je t’ai laissée le lendemain matin, je suis allé rompre avec elle.

— Tu veux peut-être que je te remercie ?

— Et après, quand je t’ai vue avec lui, je me suis dit qu’on était sur un pied d’égalité, qu’on était sortis de la route, mais qu’on pourrait réparer les choses ensemble.

— Comment peux-tu croire que c’est réparable ?

Mes épaules s’affaissèrent. Une grande lassitude m’envahit.

— Je ne sais pas pourquoi tu m’as trompée… Pour le cul, par ennui ou parce que je ne te plaisais plus… Je m’en moque, en fait. Notre mariage est une imposture depuis bien longtemps.

Je jetai un coup d’œil à ma jolie table, je soufflai les bougies et pris la direction de l’escalier.

— Iris, qu’est-ce que tu fais ?

Il courut vers moi, m’attrapa par le bras et me fis pivoter vers lui. Je le fusillai du regard.

— Je vais dormir dans le grenier, je te laisse le lit, parce que j’imagine que tu l’as amenée ici.

Son silence valait toutes les réponses. Je me dégageai brutalement de son emprise.

— Je pars demain.

— Tu ne peux pas…

— Si, je peux. Maintenant, je peux. Tu m’as rendu ma liberté.

— Tu vas chez tes parents ?

J’éclatai de rire. Un rire nerveux, mauvais. Si je ne l’étais pas encore, je deviendrais une paria pour eux. Depuis quelques minutes, je n’avais plus de famille, définitivement.

— Mais tu es vraiment devenu con !

— Tu vas retrouver ce gigolo ? insista Pierre.

– Ça ne te regarde pas.

Je gagnai l’étage. Je ne savais plus qui j’étais. Je ne savais plus où j’habitais. Je n’avais jamais été aussi seule de toute ma vie. Un voyeurisme morbide me poussa malgré moi à pénétrer dans notre chambre. Je me figeai devant le lit. Un premier haut-le-cœur. Un second. J’eus tout juste le temps de me pencher au-dessus des toilettes. L’acidité de la bile ne faisait que rajouter à la sensation de douleur. Oui, j’avais mal au plus profond de moi. Une fois les vomissements passés, je m’examinai dans le miroir. Ce n’était pas très beau à voir. Je me démaquillai. Ensuite, je revins dans notre — leur — chambre, sortis mes valises du placard. Pierre était là, le visage défait, muet. J’empilai mes affaires n’importe comment, bouclai mes sacs et les mis sur le palier. Je retournai dans la salle de bains et m’y enfermai. Je pris une douche puis enfilai un jean et un pull. En sortant de la pièce, je vis que Pierre n’avait pas bougé, il était paralysé. Je passai devant lui sans un mot, montai au grenier et me mis en boule sur un vieux canapé. Je pleurai toute la nuit. Je me sentais humiliée, trahie et extrêmement bête. J’aurais dû sentir que le nouveau Pierre sonnait faux. J’avais fait l’autruche. Je n’avais pas voulu voir l’évidence. J’avais préféré me réfugier dans le cocon et la sécurité de mon mariage, qui n’en était plus un mais qui était la seule chose que je connaissais. Quelle meilleure excuse que le respect des convenances — convenances que j’exécrais — pour refuser de me mettre véritablement en danger ?

Le lendemain matin, j’étais tellement groggy que, pour descendre mes valises, je les fis dégringoler l’escalier à coups de pied jusqu’au rez-de-chaussée. Ensuite, je les traînai dans l’entrée. J’y découvris Pierre, assis par terre contre la porte, les yeux rougis par les larmes. Il avait pris dix ans dans la nuit. Je devais en être au même point. Je commandai un taxi pour la gare, et l’attendis, adossée au mur de l’entrée à côté de celui que je considérais déjà comme mon ex-mari.

— Ne pars pas… Je t’aime, Iris.

— Il fallait y penser avant.

— Tu ne m’aimes plus, c’est ça ?

— Non, et… ça ne date pas d’hier, je refusais simplement de me l’avouer.

— Et lui, tu l’aimes ?

Je levai les yeux au ciel pour dissimuler mes larmes.

— Réponds-moi.

Je le dévisageai. Des images de notre rencontre, de notre mariage, des derniers moments passés ensemble, se heurtaient à celles des instants volés avec Gabriel. Je savais avec qui j’avais été heureuse et véritablement moi-même ces derniers mois. Si je n’avais pas appris que Pierre me trompait, j’aurais pu me contenter de cette vie insipide, fausse, et renoncer à Gabriel. Je me serais reniée. Plus maintenant.

— Oui, je l’aime.

J’entendis un coup de Klaxon.

— Laisse-moi passer, mon taxi est là.

Il se leva et se décala ; il ne se battait pas. Je demandai de l’aide au chauffeur pour porter mes valises, puis je retournai auprès de Pierre. Je n’avais jamais accordé d’importance à mon alliance ni à ma bague de fiançailles, je n’en avais jamais eu grand-chose à faire en réalité, c’étaient les traditions de Pierre et de sa famille, et le rêve de mes parents. Sauf qu’aujourd’hui, elles pesaient le poids d’un âne mort sur mon doigt, elles me faisaient mal. Je les retirai, pris la main de Pierre et les déposai au creux de sa paume. Un dernier regard, et je montai en voiture.

Quelques heures plus tard, j’étais dissimulée au fond de la brasserie en face de l’immeuble de Marthe. Je n’étais pas prête à affronter Gabriel, et peut-être son rejet. Comment prendrait-il le fait que je revienne après avoir découvert l’adultère de Pierre ? L’instant de nos au revoir avait été intense, mais j’étais partie, je lui avais tourné le dos. Et une fois de plus, je me rappelai cette phrase qui me hantait : « Rentre auprès de ton mari ». Au bout du compte, lui non plus ne s’était pas battu pour moi. Bien que sa moto ne soit pas là, j’attendis que la nuit tombe. Je vis tous ses collaborateurs partir les uns après les autres. Lorsque plus aucune lumière n’éclaira le premier étage, je pris mon courage à deux mains. J’allais ramper aux pieds de Marthe s’il le fallait, pour qu’elle me reprenne.

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