Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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— Merci, mais il ne fallait pas.

— Demande de la patronne, me répondit-il avec un grand sourire.

Il déposa son chargement sur le bureau. Au moment de quitter la pièce, il se tourna vers moi.

— Elle m’a chargé de vous dire qu’elle viendrait vous rejoindre dans vingt minutes, elle attend que vous soyez douchée et en peignoir.

— Très bien.

Je venais d’enfiler mon peignoir lorsque Marthe arriva. Elle portait un des premiers tailleurs que je lui avais confectionnés : un tailleur à basques bleu marine. Finalement, elle n’avait pas tout jeté.

— Ma chérie, tu as meilleure mine.

— Merci pour cette nuit.

Elle leva la main.

— Je te l’ai dit, considère que c’est de l’histoire ancienne.

Elle se dirigea vers le dressing et en examina le contenu de longues secondes. Elle en sortit une jupe noire entravée, un pull à col en V et un manteau léger de la même couleur.

— Mets ça. Nous avons rendez-vous dans une heure avec mon avocat pour régler ton divorce. Ensuite, nous passerons la journée ensemble. J’ai chargé Jacques d’installer ton nécessaire de travail dans une chambre disponible ici même.

— Je peux retourner à l’atelier, vous savez.

— Non, tu n’es pas prête. Ces petites bécasses t’ennuieraient continuellement avec leurs questions.

Quarante-cinq minutes plus tard, nous sortions de l’immeuble pour nous engouffrer dans un taxi, Marthe me tenait par le coude. Je n’avais pas la prétention de penser que je lui arrivais à la cheville. Cependant, la ressemblance devenait frappante. J’étais aussi brune qu’elle, nous avions à peu de chose près des tenues similaires, les mêmes chaussures, toutes deux dissimulées derrière nos lunettes de soleil de grande marque. Et nous avions la même démarche, elle, naturellement, moi grâce à ses leçons. À défaut de clones, nous aurions pu être prises pour une mère et sa fille. La mienne m’avait déjà reniée à l’heure qu’il était, j’allais profiter de la bienveillance de Marthe.

Son avocat m’annonça qu’il prendrait toutes les dispositions nécessaires pour régler le divorce rapidement, à l’amiable — puisque tel était mon désir, malgré l’esprit de vengeance que Marthe tenta de m’insuffler — et sans que j’aie besoin de rien faire d’autre que de signer des papiers et me présenter le jour de l’audience.

Les jours qui suivirent, une routine se mit en place. Je consacrai la plus grande partie de mon temps à me remettre au travail, assidûment, sérieusement et avec conviction. Je préparais ma première vraie collection automne-hiver. À midi, je grignotais dans la cuisine en compagnie de Jacques — c’était notre petit secret —, Marthe déjeunait chaque jour à l’extérieur pour ses différentes activités. Ces petites pauses m’en apprirent un peu plus sur lui : il travaillait de 7 heures à 21 heures pour elle et habitait à deux rues de là — Marthe les logeait, lui et sa famille —, il occupait cet emploi depuis plus de vingt ans. J’en profitai pour tenter ma chance. Je reçus une fin de non-recevoir ; il ne répondrait à aucune question sur sa patronne. Malgré la frustration, je respectai cette preuve d’honnêteté et de loyauté, et n’abordai plus le sujet. Le soir, si j’avais besoin de me réapprovisionner en matière première, je descendais à l’atelier, mais uniquement lorsqu’il était désert. Marthe m’y rejoignait, mes croquis à la main. Nous passions de longs moments à discuter de la qualité des étoffes. Nous dînions fréquemment au restaurant, toujours en tête à tête. Et lorsque nous rentrions, chacune s’installait dans un canapé du séjour pour lire. Souvent, j’étais distraite par son observation, je levais la tête et surprenais son regard sur moi. Je baissais les yeux la première, gênée d’être l’objet de son attention : je savais qu’elle me détaillait sous toutes les coutures. J’échangeai quelques coups de téléphone houleux avec mes parents et surtout avec Pierre, après qu’il eut reçu des nouvelles de l’avocat ; il n’acceptait pas que je presse autant la fin de notre mariage. Sur le conseil de mon mentor, je ne répondais plus à ses appels. Je ne cessais de penser à Gabriel et à l’instant où nous allions nous revoir, à sa réaction. Je préférais ne pas me confier à Marthe, car les rares fois où j’avais prononcé son prénom, elle s’était crispée d’une façon inexplicable.

Mais le temps me semblait long, et ce havre de paix qu’avait représenté l’appartement de Marthe à mon arrivée se transformait peu à peu en cage dorée. À part elle et Jacques, je ne côtoyais personne. Je vivais comme une convalescente. Autant les premiers jours, j’avais savouré le repos que me procurait Marthe en pensant et en décidant à ma place, autant cela commençait à me peser, à me renvoyer une image de petite fille que je ne pensais plus être.

Plus de deux semaines que je vivais chez Marthe. J’étais derrière ma machine à coudre lorsqu’elle entra dans mon pseudo-atelier. Elle marcha tranquillement vers moi, posa sa main sur mon épaule et en dégagea mes cheveux. Elle effleura mon cou. Ses caresses étaient de plus en plus fréquentes et intrusives. Cette nouvelle intimité me mettait mal à l’aise.

— Comment s’est passée ta journée ?

— Très bien, j’ai avancé sur votre robe.

Je me levai et m’approchai du mannequin où la robe était disposée.

— C’est parfait, je la porterai demain.

Je me retournai d’un coup.

— Demain ?

— J’ai décidé d’organiser un cocktail. C’est pour signer ton retour, tout le monde te verra, et cela relancera ton activité.

Si je n’avais pas eu peur de passer pour une gamine ingrate auprès d’elle, j’aurais poussé un ouf de soulagement. Mais rapidement, l’angoisse monta. Gabriel serait-il là ? Était-il rentré de ses déplacements ? Était-il au courant de ma présence ? Marthe saisit mon menton et le releva.

– À quoi penses-tu, ma chérie ?

— Euh… rien… Enfin si, vous devez essayer votre robe, elle doit être parfaite.

Elle esquissa un petit sourire.

— Elle le sera, comme toi.

Elle afficha un air énigmatique, me saisit par le menton et m’attira à elle, posa ses lèvres à la commissure des miennes et s’y attarda ce qui me sembla une éternité. Puis, elle s’éloigna. Au moment de franchir la porte, elle se retourna, et planta ses yeux dans les miens. J’eus l’impression d’être nue.

— Tu es seule ce soir, je dîne dehors. Nous nous retrouverons demain.

Elle sortit. Et je restai les pieds vissés au sol, perturbée, effarée même. Je n’aimais pas cette bise qui n’en était pas une. C’était un baiser.

— 10 —

Lorsque je descendis prendre mon petit déjeuner, je me retrouvai prise dans l’effervescence des préparatifs de la soirée. Je n’y avais jamais assisté de l’intérieur. Dans un autre contexte, j’aurais apprécié de passer la journée à observer, mais je n’avais pas l’esprit à la fête. L’angoisse me tiraillait, la nervosité me rongeait et le trouble ne me quittait pas depuis la veille. Je n’aimais pas le sentiment de méfiance que m’inspirait Marthe. Durant la nuit, il n’avait cessé d’enfler, sans que j’arrive à rationaliser. J’espérais que son attitude aujourd’hui me prouverait que j’avais mal interprété son geste. Et le plus tôt serait le mieux. Dans le cas contraire — je refusais d’y penser —, je n’avais aucune idée de comment réagir. J’en fus pour mes frais en arrivant dans la cuisine, lorsque Jacques m’apprit que, selon ses habitudes, elle était absente chaque jour qui précédait une réception. Ce fut donc à lui que je remis sa robe, comme la toute première fois. Je passai le reste de la journée barricadée entre ma chambre et mon atelier.

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