Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Devant la porte cochère, je priai de toutes mes forces pour que le code n’ait pas changé. Le signal sonore m’arracha un rire nerveux. J’abandonnai mes valises dans l’entrée de l’immeuble, pris l’ascenseur et gagnai le cinquième étage. Je m’apprêtais à jouer ma vie dans les prochaines minutes. Arrivée à destination, j’hésitai plusieurs secondes avant de sonner ; je n’avais pas répété mon discours. Mon doigt donna juste un petit coup. La porte s’ouvrit sur Jacques.

— Que faites-vous ici, Iris ? me demanda-t-il en chuchotant.

— Euh…

Je commençai à pleurer.

— Répondez vite, je vous en prie !

Pourquoi semblait-il paniqué ?

— Marthe… je veux Marthe.

— C’est impossible.

Il avait l’air désolé.

— Dites-lui au moins que je suis là, s’il vous plaît.

— Que se passe-t-il enfin ?

Ce n’était pas le majordome qui avait posé cette dernière question, mais cette voix traînante qui m’envoûtait tant. Le son de ses talons aiguilles déclencha une nouvelle salve de larmes.

— Marthe… c’est…

— Iris, que fais-tu ici ?

Nous nous regardâmes. Elle était encore plus belle et sculpturale que dans mon souvenir.

— Je t’avais pourtant dit…

Elle s’interrompit brusquement, son regard perçant m’inspecta. Je devais tellement la décevoir : mal fagotée, pas coiffée, pas maquillée, en baskets.

— Marthe… s’il vous plaît… pardonnez-moi. Vous avez toujours eu raison, j’aurais dû vous écouter.

Elle me scruta de longues secondes. Je frissonnais de peur, de fatigue.

— Entre.

Elle tendit la main vers moi, je lui donnai la mienne sans la lâcher des yeux. Je m’écroulai dans ses bras, la tête sur sa poitrine. Me gardant contre elle, elle me guida dans le couloir. Soudain, elle s’arrêta. De sa main libre, elle leva mon menton.

— Ma chérie, je te garde avec moi cette nuit.

— Je n’ai nulle part ailleurs où aller.

— Tu t’installes ici. Mais… tu n’as pas de valises ?

— Je les ai laissées en bas, de peur que vous ne vouliez pas de moi.

— Allez chercher les affaires d’Iris, ordonna-t-elle à son majordome. Et installez la chambre d’amis.

— Laquelle ?

— Voyons, Jacques, s’agaça-t-elle, l’ancienne chambre de Gabriel ! Dépêchez-vous, il faut préparer un repas pour Iris.

— Ne vous embêtez pas, les coupai-je, je mangerai plus tard ou demain.

— Ma chérie, tu vas m’obéir à partir de maintenant, c’est pour ton bien.

— Merci, murmurai-je en reniflant.

Elle me guida jusqu’à la table de la salle à manger. Je m’assis. Elle s’installa en face de moi. J’allais ouvrir la bouche pour lui expliquer ce revirement…

— Plus tard, m’ordonna-t-elle.

Jacques devait avoir le don d’ubiquité ; dix minutes plus tard, il déposa une salade composée devant moi. Il servit son gin à Marthe et lui tendit son porte-cigarette, qu’elle alluma. Je picorai sous sa surveillance. Lorsque j’eus fini, elle se leva.

— Je vais te montrer ta chambre.

— Très bien.

Je la suivis et, pour la première fois, je découvris l’étage de son duplex. Elle s’arrêta devant une porte close.

— Ma chambre est ici, m’apprit-elle.

Nous allâmes jusqu’à l’autre bout du couloir.

— Voici la tienne.

Je pénétrai dans ce qui allait devenir ma chambre. Une pièce aux murs clairs, un grand lit dont le linge était d’un blanc immaculé. Et toujours, comme dans chaque pièce, de lourds rideaux en velours noir. Mes valises avaient été défaites. Chacun de mes vêtements, chaque paire de chaussures avait trouvé sa place dans le grand dressing. Même mes sous-vêtements étaient rangés. J’en étais à un tel point de chaos dans ma tête qu’il ne m’effleurait pas l’esprit d’en être gênée. Ma dernière découverte : la salle de bains, d’une modernité et d’une sobriété remarquables. « Un cinq étoiles all inclusive », m’avait-il dit. Ce détail, loin d’être insignifiant, me revint en mémoire.

— Vous disiez que c’était la chambre de Gabriel ?

— Il y a bien longtemps…

— Comment va-t-il ?

– Égal à lui-même, ma chérie. Gabriel est incorrigible. Il m’épuise.

— Qu’a-t-il fait ?

J’eus peur. Peur de découvrir une réalité dont je ne faisais plus partie.

— Il ne sait plus se tenir ces derniers temps, je ne supporte plus de devoir repasser après lui pour ménager des maîtresses bafouées. Je l’ai envoyé visiter nos clients étrangers avec l’espoir que ça le calmerait…

Je l’imaginai dans les bras d’autres femmes. Ça me faisait mal, parce que j’avais touché du bout des doigts, comme dans un rêve, la sensation de lui appartenir, d’être à lui ; parce que je comprenais qu’aucune femme n’avait le pouvoir de ravir son cœur.

— Ma chérie, que t’arrive-t-il ? Tu es toute pâle.

— Je suis épuisée.

— Couche-toi.

Elle s’approcha de moi, effleura délicatement ma joue de ses lèvres et me laissa seule. Je titubai jusqu’à la salle de bains. Je m’appuyai au lavabo, j’étais défigurée. Je me contentai de me brosser les dents. En guise de pyjama, je gardai ma culotte et enfilai un vieux débardeur.

Bizarrement, je tombai comme une masse. Mais ce sommeil refuge ne dura pas longtemps. Vers 2 heures du matin, je me réveillai en sursaut, saisie par le désespoir. Je sanglotai sous la couette un long moment. La lampe de chevet s’alluma. Je sortis le visage de l’oreiller et découvris Marthe, en pyjama de soie noire, debout à côté de moi. Du plat de la main, j’essuyai mes joues.

— Je ne voulais pas vous déranger, m’excusai-je en me redressant légèrement.

— Je ne dors que très peu.

Elle s’assit près de moi, s’adossa à la tête de lit et caressa mes cheveux d’un geste délicat.

— Il n’est pas difficile d’imaginer ce que t’a fait ton mari. Ne te fatigue pas à me raconter une chose aussi affligeante. Je t’autorise cette nuit de faiblesse. Ensuite, je ne veux plus en entendre parler.

Comment lui dire que je ne pleurais pas à cause de Pierre, mais bien parce que je réalisais que je m’étais bercée d’illusions au sujet des sentiments de Gabriel ? Je levai les yeux, elle me sourit. J’osai m’approcher, je passai mon bras autour de sa taille et me blottis contre elle. Elle sentait bon ; un parfum lourd, capiteux, sensuel. Sa main descendit le long de mon cou, puis se posa dans mon dos. À travers le coton, je sentais sa caresse.

— Que vais-je devenir ?

— Une femme indépendante et puissante.

— J’en suis incapable.

— Tu ne me remettras jamais plus en cause. Je sais ce qui est bon pour toi. Détache-toi des hommes, ils se jouent des femmes, ils profitent de nous, de notre corps.

— Pourtant vous avez dit que Jules…

— Les hommes comme Jules n’existent plus, il faut t’y faire. Tu n’auras pas cette chance-là. Mais je vais t’apprendre à te servir d’eux, à les utiliser pour ton plaisir et à contrôler tes sentiments.

Mon corps se contracta. C’était au-dessus de mes forces, surtout avec Gabriel. Je me serrai plus étroitement contre Marthe. La soie était douce. Mon visage se levait au rythme de sa respiration.

— Dors ma chérie. Dors, je m’occupe de toi.

Je me réveillai seule. Combien de temps Marthe était-elle restée à me bercer contre son sein ? Impossible de m’en souvenir. Le chagrin avait fini par m’emporter dans les limbes du sommeil. Des coups furent frappés à ma porte.

— Entrez, dis-je en me redressant.

Jacques pénétra dans la chambre un plateau dans les mains.

— Bonjour, Iris, petit déjeuner !

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