Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

Здесь есть возможность читать онлайн «Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Neuilly-sur-Seine, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Éditions Michel LAFON, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Entre mes mains le bonheur se faufile»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

Entre mes mains le bonheur se faufile — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Entre mes mains le bonheur se faufile», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Promis.

La soirée fut sympathique, mais je ne faisais que de la figuration, je le savais. Nous rentrâmes chez nous en silence. L’inquiétude de Pierre était palpable, son agacement naissant, aussi.

La journée du lendemain, je décidai de me ressaisir. Pierre ne méritait pas ce que je lui faisais vivre depuis mon retour. J’étais revenue à la maison parce que je le voulais, parce que je désirais vivre avec lui, pour sauver notre couple. J’avais fait le choix de la raison. Et contrairement à lui, qui avait su se remettre en question — il en faisait même un peu trop —, moi, je stagnais. Pire, je régressais. J’étais dans un état encore plus lamentable qu’à la grande époque de la banque. Mon devoir aujourd’hui était de lui montrer que j’étais heureuse d’être avec lui, à la maison, que j’étais devenue une guerrière. Je tirai un trait ferme et définitif sur mon aventure parisienne ; j’allais lui annoncer que j’arrêtais ma contraception. Je ne pouvais pas reculer plus longtemps.

La matinée me suffit pour me confectionner une jolie robe noire. Je retrouvai l’inspiration, seule. La seconde étape fut la cuisine : je fis un tour express chez le boucher, le pâtissier et le primeur, et je préparai un carpaccio de bœuf, son plat préféré. Ensuite, je m’enfermai dans la salle de bains. Tout y passa : épilation, gommage, soin du visage. J’allais être la femme fatale de mon mari ; j’enfilai la plus belle lingerie que Marthe m’avait offerte, porte-jarretelles compris. J’étais ravie du résultat de mon travail du jour : la robe était parfaite, sobre, discrète. J’eus un coup au cœur en chaussant mes stilettos. Je me forçais à me dire que je ne trahissais pas Gabriel. J’avais ma vie, il avait la sienne. Dernière étape : je dressai un joli couvert avec notre vaisselle de mariage, allumai des chandelles, mis le vin à décanter dans une carafe. Il ne manquait plus que Pierre.

J’entendis sa voiture se garer devant chez nous. Je partis allumer la chaîne hi-fi et lançai le nouvel album de Lana Del Rey. Ces derniers temps, j’écoutai en boucle Summertime Sadness . Cinq minutes passèrent, Pierre n’était toujours pas là. Je sortis par la porte de la cuisine, qui donnait sur le jardin. J’aperçus sa silhouette dans la pénombre ; il était au téléphone. J’espérais de tout cœur que ce n’était pas l’hôpital qui le rappelait pour une urgence. Tous mes plans tomberaient à l’eau et je doutais de ma capacité à recommencer. Quelque part au fond de moi, je savais que c’était la soirée de la dernière chance. J’avais besoin de savoir si j’avais fait le bon choix, si je me sentais à ma place… Je devais en avoir le cœur net. J’avançai discrètement et entendis la voix de mon mari.

— Bien sûr que tu me manques… C’est ma faute… J’aurais dû tout arrêter dès le début, il y a un an… ne pas te faire attendre… Je n’ai pas pu…

J’avais mal compris. C’était forcément ça. À qui et de quoi parlait-il ?

— Je sais qu’on était bien…. Non… je ne t’ai jamais dit que je quitterais Iris…

Je plaquai ma main sur ma bouche. Le sang reflua de mon visage. Je chancelai.

— Jette les affaires que j’ai oubliées chez toi… Je ne vois pas comment je pourrais venir les récupérer… Non, il vaut mieux qu’on ne se voie plus… Ce serait trop dur… Je dois raccrocher maintenant… Je t’aime aussi… ça ne change rien…

Pourquoi ne m’étais-je pas bouché les oreilles ? Je ne voulais pas avoir entendu cette horreur ; ces mots qu’il ne me disait plus, et que je m’étais interdit même de penser pour Gabriel. Je marchai à reculons vers la maison. Je dus reprendre mon souffle en m’appuyant au chambranle de la porte. Puis je longeai le mur, sans le lâcher, pour retourner dans la cuisine. Mon chemin de croix se termina près du plan de travail. Une migraine épouvantable se déclencha ; j’avais l’impression qu’on me donnait des coups de marteau sur le crâne. Mes yeux fixaient le vide, je cherchais l’air, la rage me coupait la respiration.

— Mon amour, excuse-moi, j’étais au téléphone avec l’hôpital.

Il se cala derrière moi et posa ses mains sur mon ventre. Je les scrutai avec défiance. Combien de fois ces mains avaient-elles touché le corps d’une autre ? Et là, il voulait me faire un enfant, à moi ? Tous ces derniers mois, cette dernière année, j’avais cru que l’hôpital était mon ennemi, était sa maîtresse. Non, celle-ci était de chair et d’os. Toutes les fois où j’avais quémandé son attention, il m’avait humiliée, me faisant passer pour une idiote qui cherchait des histoires où il n’y en avait pas. Il s’envoyait en l’air alors que moi, j’avais lutté de toutes mes forces contre mes sentiments pour Gabriel, pour rester dans le droit chemin, pour lui rester fidèle. Il m’embrassa dans le cou. J’eus envie de vomir.

– Ça va ? me demanda-t-il.

Je hochai la tête, j’avais peur de parler, peur de ne pouvoir m’arrêter.

— Tu es belle ce soir. Une occasion particulière ?

— Oui, réussis-je à articuler.

Je me dis qu’il fallait que je tienne le choc, que j’assure le spectacle encore quelques minutes. Pour voir jusqu’où il était capable d’aller. Je me détachai de lui et évitai son regard.

— On passe à table ?

— Avec plaisir, me répondit-il, tout sourire, avant d’embrasser mon front.

Je ne mangeais pas. Je ne buvais pas. Je le fixais. Combien de temps allait-il mettre à se rendre compte que quelque chose clochait ? Vu son coup de fourchette, il semblait apprécier mon carpaccio. Il avait raison d’en profiter, parce que c’était la dernière fois. Il finit par lever le nez de son assiette.

— Tu ne manges pas ? Tu ne te sens pas bien ?

— Non, il y a un truc qui me reste en travers de la gorge.

Il fronça les sourcils.

— Tu as un problème ?

— Oui.

— Je peux t’aider ?

J’éclatai de rire, j’étais pliée en deux. Et puis, d’un coup, les larmes jaillirent. Je frôlais l’hystérie.

— Iris, mais qu’est-ce qui t’arrive ?

Il prit le temps de s’essuyer la bouche avant de venir à côté de moi. Il voulut poser sa main sur mon épaule.

— Ne me touche pas avec tes sales pattes !

Je me levai d’un bond et plantai mes yeux dans les siens. Il se recula, devint plus pâle que la mort, serra les poings et émit un long soupir.

— Merde, dit-il.

— C’est tout ce que tu trouves à dire ?

— Non… euh… C’est fini, je te promets… Je sais que j’ai fait une connerie.

— Une connerie ! hurlai-je. Une connerie qui a duré plus d’un an !

— C’est pas vrai… tu as tout entendu…

— Tu es incroyable… Tu n’essayes même pas de nier… Tu n’es qu’un salaud ! Comment ai-je pu être aussi stupide ? Je gobais tous tes bobards, l’hôpital par-ci, les malades par-là, alors que tu allais voir ta pétasse.

Je le bousculai. Il se laissa faire.

— Excuse-moi.

— Tu te fous de moi ? (Je le tapai encore une fois.) Il n’y a aucune excuse à ça. Tu me dégoûtes, toi et ton éducation à la con. Ah, ils sont beaux les cathos pratiquants ! J’avais déjà des cornes quand je suis partie pour Paris, ça a dû t’arranger que je m’en aille. Tu pouvais t’envoyer en l’air quand tu le voulais sans avoir à trouver des excuses. Merde ! Pourquoi tu ne m’as pas quittée à l’époque ?

Son silence me donna des envies de meurtre.

— Ah, tu ne sais pas quoi répondre ! Je vais le faire à ta place. Tu ne m’as pas quittée parce que tu n’es qu’un trouillard, tu n’as pas de cran. Tu as eu peur pour ta réputation. Le beau médecin à la carrière ascendante qui trompe sa femme, ce n’est pas joli dans le tableau. Et puis, tu as dû penser à tes parents, si fiers de leur fils. Que penseraient-ils de toi s’ils savaient ? Alors le salopard que tu es a préféré me mettre ça sur le dos, se foutre de ma gueule auprès de tout le monde avec la couture, me faire passer pour la godiche de service. Tu as continué à me trahir pour ton plaisir et ton confort. Parce que tu n’es qu’un lâche !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Обсуждение, отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x