Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Vingt heures. J’entendais les premiers invités. Aucun signe de vie de Marthe. Mon estomac était noué. Gabriel viendrait-il ? Était-il déjà là ? Je venais de finir de me maquiller et de me coiffer, mes cheveux étaient relevés en chignon bas. Uniquement vêtue de mon string, je m’approchai de mon dressing et l’ouvris. Premier souffle, je mis mes stilettos. Second souffle, je retirai du cintre ma robe rouge. Troisième souffle, je l’enfilai. Et dernier souffle, je m’observai dans le miroir. Si mes souvenirs étaient justes, Gabriel ne m’avait jamais autant désirée que lorsqu’il avait assisté à la séance d’essayage de cette robe. Mon seul espoir, ma seule attente, était de réveiller son intérêt et son attirance pour moi. Pour la suite, on verrait plus tard…

J’étais prête. Je sortis de ma chambre et pris le couloir pour rejoindre le rez-de-chaussée. Jacques était en bas de l’escalier. Il me sourit gentiment en me voyant.

— Iris, vous êtes la plus belle femme de la soirée.

— Merci, Jacques, mais vous savez aussi bien que moi que c’est faux.

— Elle vous attend…

— J’y vais.

J’inspirai profondément.

— Si vous avez besoin de quelque chose ce soir, je suis là, me dit-il.

Je lui souris en guise de remerciement. Puis je m’avançai vers ce que je considérais comme mon grand retour dans la civilisation.

Lorsque j’entrai dans le grand salon, plusieurs têtes se tournèrent. Certains invités, visiblement déconcertés par ma présence, mirent du temps à répondre aux salutations que je leur envoyai. Comme s’ils voyaient une revenante. Gabriel brillait par son absence. Je sentis le regard de Marthe sur moi avant même de la repérer, et m’avançai vers elle. Elle souriait, victorieuse ; elle avait retrouvé son élève. Je me tins face à elle, nous restâmes de longues secondes à nous dévisager. Puis elle s’approcha et posa ses lèvres sur ma joue.

— Parfaite, comme je te l’avais dit.

— Merci, Marthe.

Nous reprîmes nos habitudes. Je cherchai dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, une signification, une indication qui m’aurait échappé jusque-là. Elle me tenait par le coude et moi, je l’écoutais parler à ses invités. Rien d’anormal. Je ne prenais la parole que lorsque je sentais le moment venu de proposer des rendez-vous pour découvrir la nouvelle collection en préparation. Là non plus, rien ne sortait de l’ordinaire…

Une ancienne cliente manifesta son impatience.

— Quel jour puis-je passer à l’atelier ?

Je bredouillai et regardai Marthe. J’allais lui demander l’autorisation, comme une enfant.

— Puis-je retourner y travailler ?

— Bien sûr, ma chérie, l’atelier est à toi.

Je ne profitai pas de cette merveilleuse nouvelle. Gabriel venait de pénétrer à son tour dans le grand salon. De loin, je trouvai qu’il avait maigri, en tout cas, son visage paraissait émacié. Quelque chose en lui avait changé. Ce n’était plus le chien fou que je connaissais, sa nonchalance séductrice avait disparu. Ma respiration s’accéléra. Mon corps se tendit imperceptiblement vers lui. Comme dans un brouillard, j’entendis Marthe m’appeler.

— Iris !

— Pardon, excusez-moi, je…

J’eus l’impression de me réveiller et me souvins de la cliente.

— Euh… vous disiez… Ah oui… Passez la semaine prochaine, j’aurai eu le temps de me réinstaller à l’atelier. Je serai heureuse de vous accueillir.

Je jetai un coup d’œil à Marthe, elle semblait furieuse. Je me recroquevillai.

— Droite, cambrée, siffla-t-elle entre ses dents.

Je fermai les yeux deux secondes avant de me redresser. Marthe reprit la conversation avec un naturel déconcertant. Et soudain, j’entendis une voix éraillée — au moins, elle, elle n’avait pas changé.

— Marthe, enfin…

Il s’interrompit en me découvrant à ses côtés.

— Gabriel, mon chéri, j’ai cru que tu n’arriverais jamais.

Elle tenait fermement mon coude. Ses ongles pénétrèrent dans ma chair à me faire mal. J’accrochai le regard de Gabriel. Il me détailla de haut en bas, avisa la poigne de Marthe. Ses mâchoires se crispèrent, il but cul sec sa flûte de champagne et arbora un sourire ironique.

— Iris est de retour parmi nous pour la soirée ?

— Mon chéri, tu étais tellement occupé ces temps-ci que je n’ai pas eu l’occasion de te l’apprendre : Iris a repris ta chambre ici même, elle vit avec moi depuis deux semaines.

Il pâlit, ouvrit les yeux un peu plus grand, puis secoua la tête. Lorsqu’il la regarda, chacun de ses traits montrait le contrôle dont il était capable.

— Tu as toujours eu de grands projets pour elle, tu dois être aux anges.

— Tu me connais si bien.

— Trop bien même.

— Iris (il se tourna vers moi), c’est un plaisir.

Pourquoi cela sonnait-il si faux ? La dureté de son regard, la tension de son corps m’indiquaient tout le contraire.

— Gabriel… je…

— Excuse-moi, je suis attendu.

Il tourna les talons, vola un verre sur le plateau d’un serveur, et fila sur le balcon. Seul. Pour ne pas amplifier la colère de Marthe à mon égard, je pris sur moi et fis bonne figure.

Durant plus d’une heure, je donnai l’impression d’ignorer Gabriel. Marthe baissa enfin sa garde. Je pus évoluer entre les invités à mon gré. Lorsque s’entamait une conversation, je répondais par oui ou par non, je riais lorsque je voyais les autres convives s’esclaffer. Toute mon attention se focalisait sur Gabriel. Il était resté sur le balcon, figé près de la porte-fenêtre ouverte. Il buvait verre sur verre, sans me quitter des yeux, la mine sombre. Il ne m’avait jamais paru aussi dangereux, son expression était ombrageuse, dévoreuse ; il penchait la tête, observait mes jambes, puis ses yeux remontaient le long de mon corps. Si une femme venait lui quémander de l’attention, il l’envoyait paître. De temps à autre, il cherchait Marthe du regard.

Cette tension devint insupportable. Je m’éclipsai et partis me réfugier en cuisine. Jacques y supervisait les serveurs. Il ne fit aucun commentaire. Je me servis un verre d’eau au robinet, bus une gorgée et le vidai dans l’évier. Je me ventilai en battant des mains devant mon visage.

— J’y retourne, marmonnai-je.

J’avais à peine fait quelques pas dans le couloir que Gabriel se matérialisa comme par enchantement devant moi. Ses yeux étaient injectés de sang, de la sueur perlait sur ses tempes, son costume était négligé.

— Pourquoi es-tu revenue ?

Il transpirait de colère.

— Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te courir après, j’ai compris…

Il franchit les deux pas qui nous séparaient et me plaqua violemment au mur. Sa bouche effleura ma tempe, ma joue, mes lèvres. Son haleine empestait l’alcool. Il haletait, moi aussi.

— Tu n’aurais pas dû revenir.

Sa voix tremblait de rage.

— Pourquoi ?

— Parce que cette vie n’est pas la tienne.

— Et si j’en veux, de cette vie ?

— Putain !

Il donna un coup de poing dans le mur. Je sursautai et fermai les yeux.

— Tu ne sais pas ce que ça signifie !

Il parlait de plus en plus fort.

— Que se passe-t-il ?

Jacques était sorti de la cuisine. Il se plaça derrière Gabriel et posa sa main sur son épaule.

— Il vaudrait mieux partir, mon garçon, lui dit-il. Ce n’est pas le lieu, et encore moins le moment.

Une vague de tristesse et d’inquiétude s’abattit sur le visage de Gabriel. Il s’écarta vivement de moi. Le mur m’empêcha de m’effondrer. Il s’approcha de Jacques.

— Empêchez-la de nuire, lui dit-il.

— Je ferai ce que je peux.

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