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Daniel Pennac: Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

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Daniel Pennac Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans , mon neveu est né orphelin dans , mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans . Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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Le nombre de gens qui veulent qu’on les comprenne…

Sur le pas de sa porte, Alceste pousse la tentation :

— Vous ne voulez vraiment pas le savoir, Malaussène ?

— Quoi donc ?

— Ce qu’exigent les ravisseurs de Lapietà !

— Non, aucune envie.

— Allez, ça vous tiendra compagnie pendant le chemin du retour…

— Puisque je vous dis que je m’en tape !

4

— Vous vous en tapez, vous vous en tapez… Résister aux faits divers ne fait pas de vous un résistant, Malaussène !

Ce con de Malaussène ! Je n’ai pas pu m’empêcher de l’engueuler jusqu’à ce qu’il soit sorti de la clairière. Ça m’a fait du bien. J’ai vraiment vidé mes poumons.

— Tout le monde se fout de tout, Malaussène ! Ceux qui lisent les faits divers et ceux qui « s’en tapent », comme vous dites ! Voyeurs et indifférents, même combat ! Vous croyez faire exception ?

Il ne m’a pas répondu. Il a récupéré son chien qui l’attendait à la lisière de la clairière, immobile comme une souche mangée de champignons, et tous deux se sont enfoncés dans les bois.

Sur le pas de ma porte, je criais de plus en plus fort :

— Pour qui vous prenez-vous à la fin ? Pas de télé, pas de journaux, pas de faits divers, pas de Lapietà, pas de contemporains, en somme ! Ce n’est pas moi que vous fuyez, Malaussène, c’est le réel ! Mais il vous rattrapera, faites-lui confiance ! Il n’en a pas fini avec vous, le réel !

Malaussène avait disparu depuis longtemps, mais je continuais de gueuler pour que ses sentinelles au moins sachent ce que je pense de lui. Tous ces gardes-chiourmes qu’Isabelle *lui a demandé de poster autour de ma planque avec interdiction de me parler et qu’il croit que je prends pour des cueilleurs de champignons, l’imbécile !

Benjamin Malaussène…

Sous son sac à dos vide on dirait une vieille figue. Et ce chien… Cette horreur pestilentielle qu’avec un soupçon d’humanité il aurait fait piquer à la naissance…

Quand je pense qu’un type pareil a servi de modèle à un personnage de roman ! Et que pendant toute mon adolescence ce personnage a fédéré le bas monde de la lecture d’agrément ! La coqueluche de ces années-là ! Malaussène par-ci, Malaussène par-là, il n’y avait pas moyen d’y échapper. C’était le cadeau de tous les anniversaires. Les parents branchés en recommandaient la lecture aux professeurs. Quand Tobias *et Mélimé ne me racontaient pas de mensonges sur l’histoire de notre famille, mes copains me bassinaient avec Malaussène, l’ineffable bouc émissaire *. C’était la coqueluche de mes sœurs. Ce qu’elles pouvaient aimer ça ! Faustine *était amoureuse de Benjamin, bien sûr, et Marguerite de l’inspecteur Pastor *. Selon leur tempérament elles se déclaraient les meilleures amies de Clara la photographe ou de Louna *l’infirmière. La tendance de Geneviève à l’anorexie l’inclinait, bien sûr, à préférer Thérèse, la diseuse de bonne aventure. Mes frères aussi aimaient ça ! Il y avait beaucoup de morts violentes dans les Malaussène, et Mathieu *, comme il l’a prouvé à l’enterrement de Tobias, n’a jamais été contre la mort violente. La vie, ça défouraille, mon petit pote ! (Une de ses devises viriles, qu’il nous servait, à nous les petits, généralement agrémentées d’un coup de coude qui nous cassait en deux ou d’une claque dans le dos qui nous coupait le souffle.) Mathieu, Pascal, Adrien et Baptiste *, tous les quatre étaient malaussénisés jusqu’à l’os. Et moi ? Est-ce que je n’attendais pas ma ration de malaussénerie comme tout le monde ? Ma petite amie de l’époque m’en lisait à voix haute. Je l’ai laissée faire avant de m’enfuir quand je me suis aperçu qu’elle m’identifiait à Malaussène jusqu’à l’orgasme.

Qu’est-ce que je détestais le plus, au fond, que cette idiote de Bénédicte *me lise la énième aventure de la tribu Malaussène ou que Tobias et Mélimé nous mentent à tour de bras sur nos histoires de famille ? Là est la vraie question. Qu’est-ce qui m’a donné envie d’écrire, finalement, le mensonge de la fiction ou la fiction du mensonge ? Qu’est-ce qui m’a donné à ce point le goût de la vérité ? Pendant toute notre enfance, Tobias et Mélimé nous ont menti. Et j’aimais ça. Et j’aimais les lectures que Bénédicte me faisait des Malaussène. Si, si, quoi que j’en dise j’étais tout à fait dans le mauvais goût du moment. D’ailleurs je l’avoue dans Ils m’ont menti , je le reconnais ! Je ne m’épargne pas. Je ne me pose pas comme le moins con de ma fratrie, loin de là ! J’ai aimé les Malaussène et j’ai aimé les mensonges de Tobias et Mélimé à proportion de la haine que je voue aujourd’hui à toute forme d’affabulation. Écrire, c’est écrire ce qui est. Quel que soit le prix à payer ! L’homme qui vient de disparaître dans les sous-bois n’a rien du héros de roman auquel croyait mon adolescence. Ou alors, c’est son brouillon par un enfant de quatre ans. Ça n’a pas de forme.

*

La première fois que j’ai vu Malaussène aux Éditions du Talion, la distance était si grande entre mes souvenirs du personnage et l’individu qui portait son nom, assis là devant moi, que je n’ai pas fait le rapprochement.

La scène est la suivante : Isabelle, mon éditrice (à qui Malaussène donne du « Majesté » et qu’il appelle la Reine Zabo), m’introduit dans son bureau :

— Je vous présente Benjamin Malaussène, il sera chargé de votre sécurité.

Je considère l’employé épuisé qui nous accueille sans se lever et je demande :

— Ma sécurité ?

Isabelle consent une explication :

— Cher ami, l’expérience nous a prouvé que la divulgation de la vérité suscite beaucoup plus de réactions que la propagation du mensonge. Lesdites réactions prennent souvent des formes…

Malaussène l’a coupée :

— Des formes de riposte, de revanche, de représailles, de châtiment, bref toutes les formes de la vengeance.

Cela dit sur le ton du professeur qui fait la leçon à un imbécile pour la centième fois.

— Je sens que vous allez vous entendre, a conclu Isabelle en nous laissant.

C’est après son départ que j’ai fait le rapprochement. Je n’ai pas pu m’empêcher de demander :

— Benjamin Malaussène ? Un rapport avec le personnage de…

Et j’ai aussitôt regretté ma question ; la poser, c’était donner à ce type l’impression que je voulais entrer dans ses bonnes grâces. Mais il n’a pas répondu. Il a dit, sur un ton administratif, comme si j’étais venu renouveler mon passeport :

— Si je vous ai bien lu, vous avez une famille.

J’ai répondu sur le même ton :

— Si vous m’avez bien lu, pourquoi me poser la question ?

— Ce n’était pas une question, monsieur. À la sortie de votre roman votre famille va réagir. D’où la nécessité d’une protection : juridique, physique, psychologique, voire affective… C’est ce que je suis censé organiser dans la maison.

Je l’ai regardé attentivement en me demandant, au bord du fou rire, quelle sorte de protection ou de réconfort je pouvais attendre d’un type aussi profondément avachi dans son ennui. Au lieu de le lui dire, je me suis défendu :

Ils m’ont menti n’est pas un roman contre ma famille ! Au contraire, même, c’est la libération de chacun de ses membres ! C’est la dénonciation des mensonges dans lesquels mes frères, mes sœurs et moi avons grandi.

Là encore, je m’en voulais de lui donner ces explications, j’avais l’impression de me justifier.

Malaussène a levé une main désabusée :

— Monsieur, un roman, c’est ce que chacun en pense. Attendez que votre famille ait lu le vôtre, vous verrez. Quand ce sera fait, changez votre serrure et en cas de menace appelez-moi.

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