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Daniel Pennac: Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

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Daniel Pennac Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans , mon neveu est né orphelin dans , mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans . Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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Voilà ce que me disent les gosses et voilà ce que je leur tais, moi me levant aux heures de la nuit où s’allument leurs écrans. Et ça me rappelle leur petite enfance, quand maman *, Clara *, Thérèse, Julie et Gervaise *, requises par leurs urgences du moment, me les confiaient pour que je les endorme. Et qu’ils me réveillent : biberons, diarrhées intempestives, confidences impérieuses, rêves époustouflants, cauchemars abyssaux…

Au fond, rien ne change.

Et ça fatigue.

Couchons-nous et dormons.

Dormir…

Pas de projet plus ambitieux, ici, quand le vent ravage la nuit. Charges nocturnes de tous les sangliers du Vercors, les rafales se font coups de boutoir, les vitres frémissent derrière les volets clos, tout siffle, grince, gémit, claque, les Rochas *hululent…

Depuis combien de temps résiste cette maison ?

Réponse de Julie qui s’immisce entre nos draps :

— Un siècle et demi, Benjamin. 1882, pour être précis.

Sur quoi elle demande, en se coulant dans le chien de mon fusil :

— Tu sais pas la meilleure ?

*

Tout juste si la radio ne s’allume pas d’elle-même le lendemain, sous la pression de la meilleure. On n’y parle que de ça, toutes stations confondues : l’enlèvement de Georges Lapietà. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Évidemment, s’il faut faire la liste des gens que Lapietà s’est mis à dos dans l’exercice de ses innombrables fonctions, il y a de quoi s’égarer dans la forêt des conjectures. À commencer par les huit mille trois cent deux salariés qu’il vient de jeter à la rue en fermant les filiales du groupe LAVA *, rachetées à l’euro symbolique avec promesse faite aux grands dieux de ne pas toucher aux emplois.

— Est-ce que j’ai une tête d’affameur ?

( Le Canard enchaîné avait immortalisé cette phrase par un dessin où Lapietà dévorait une foule d’employés qui essayaient de fuir son assiette.)

Et cet autre mot, quand Lapietà avait bel et bien fermé les boîtes :

— Et alors ? Moi aussi je suis au chômage ! Nous avons tous couru le même risque dans cette affaire : le risque de vivre !

À ceci près qu’au bout de son risque à lui, Georges Lapietà, l’attendait un de ces parachutes qui amortissent un peu les atterrissages : vingt-deux millions huit cent sept mille deux cent quatre euros. Le montant du chèque. On vient de l’apprendre. Jusqu’à présent, le conseil d’administration n’avait pas « cru devoir communiquer sur ce point ». 22 807 204 euros ! Pourquoi cet euro près ? Pour faire irréprochable, j’imagine. C’est en allant empocher son chèque que Lapietà s’est évaporé. Il est vrai aussi que trois heures plus tard, ce même jour, le même Lapietà devait se rendre à une convocation de la juge Talvern *(ma propre sœur, soit dit en passant, Verdun Malaussène en personne, devenue épouse Talvern et juge d’instruction. Oui, le temps passe…). Se peut-il que sa disparition ait à y voir ? Lapietà aurait tenté de se soustraire aux investigations de la juge muette ? Non, beaucoup trop « frontal ». C’est ce dont on débat, à présent : Lapietà et sa kyrielle de casseroles, Lapietà et la finance, Lapietà et la politique, Lapietà et le foot, Lapietà et son charisme, Lapietà et son duel contre la juge Talvern… Car l’heure est aux commentaires, le petit peuple des analystes est sorti de la forêt pour faire parler les tables rondes.

Clic.

Plus de radio.

Silence des ondes.

Silence de notre chambre.

Le vent est tombé.

Cet absolu silence du Vercors quand le vent renonce… Cette immobilité de l’air que les gens d’ici appellent « la veille ».

Où sont passés les oiseaux, cette année ?

Descendre à la cuisine.

Café. Petit café.

Turc.

Laisser monter la mousse trois fois. Et redescendre. Quand Thérèse était adolescente, elle retournait la tasse bue pour déchiffrer notre avenir dans les coulures du marc.

Question de Julie débarquant dans la cuisine :

— Qu’est-ce que tu fais, aujourd’hui ?

— Où sont passés les oiseaux, Julie ?

— Filé vers le sud, je suppose. Il reste du café ?

— Tous les oiseaux ne migrent pas !

— Mélancolique, Benjamin ?

— Perplexe.

— …

— Perplexe et sur le qui-vive.

— Et qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?

— Il faut que j’aille nourrir Alceste *.

— Ah…

— C’est la dernière fois. Je crois qu’il a presque fini.

3

Nourrir Alceste, c’est m’enfoncer dans la forêt du Sud-Vercors, un sac de quinze kilos sur le dos, précédé par Julius le Chien *.

Ce n’est pas le Julius d’antan, bien sûr, ni même son successeur, c’est celui d’après. Troisième génération.

Quand Julius est mort (le premier Julius), la tribu Malaussène a frisé le suicide collectif. Julius le Chien avait échappé à tant de dangers et survécu à tant de crises d’épilepsie que nous avions fini par le croire garanti ad vitam aeternam. Et puis un jour, un matin, Julie et moi l’avons trouvé assis devant notre fenêtre comme s’il était posé là depuis toujours. Calcifié dans la nuit. Il était dur et sonnait creux. Aucun frémissement. Plus que mort. Relique empaillée, sans puces, sans bave, sans odeur et sans projet. Julius le Chien avait vécu. Dieu sait si nous étions des habitués de la Faucheuse, pourtant ! Nous en avions vu mourir, du monde ! Et du proche ! Deuils hautement lacrymaux ! Mais Julius, assis définitivement sur Paris ce matin-là, c’était — comment dire ? — notre mort absolue.

Nous l’avons enterré au Père-Lachaise (clandestinement cela va sans dire), dans le carré d’Auguste Comte, au pied de cette statue dite L’Humanité . Parce que, dixit Jérémy *, « comme citoyen du monde Julius se posait un peu là ! ».

Amen.

Et nous l’avons aussitôt remplacé.

Par le même.

De l’avis du Petit *(qui me dépassait déjà d’une bonne tête), Julius avait suffisamment essaimé dans Belleville *pour qu’on y retrouve sa copie conforme. Son empreinte génétique était de celles qui ne laissent aucun doute. De fait, Jérémy et Le Petit ont vite sélectionné trois successeurs indiscutables, trois Julius qui les ont suivis sans histoire jusqu’à la maison pour passer l’examen d’admission. Le vainqueur fut celui qui se laissa palper et renifler par chacun de nous sans grogner, sans baisser les oreilles, sans creuser le dos, sans rentrer la queue, attendant la fin de l’examen comme on passe la douane quand on n’a rien à cacher. C’est celui-là que nous avons élu, car Julius Premier non plus ne s’étonnait de rien. Et c’est celui-là qui fut arraché à notre affection huit ans plus tard par un camion qui ne le surprit pas. Le Julius suivant, celui qui me précède à présent vers la cachette d’Alceste, c’est Maracuja qui l’a recruté. Si j’avais l’esprit un tant soit peu religieux, je croirais à la résurrection. Car ce matin, le Julius qui me conduit vers la forêt du Sud, avec ce parfum qui nous ouvre la route et ce déhanchement qui donne à penser que le dernier wagon ne suit pas de son plein gré la voiture de tête, aucun doute là-dessus, c’est mon Julius à moi, de toute éternité.

*

Chaque fois que j’atteins la frontière du Vercors sud entre champs et forêt, je me retourne pour un dernier coup d’œil sur le nord.

— Posons-nous, Julius, tu veux ?

La perspective immense et silencieuse qui s’ouvre sur le massif entier a fait de moi, homme d’asphalte et de décibels, un amant du silence, du ciel et de la pierre. Julie et moi avons offert ce paysage aux petits pendant toute leur croissance. L’immensité convient à l’enfance que l’éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d’altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c’est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C’est donner à l’ennui sa raison d’être et de durer.

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