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Daniel Pennac: Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

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Daniel Pennac Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti)

Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans , mon neveu est né orphelin dans , mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans . Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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Par les temps qui courent, moi, Benjamin Malaussène *, je vous mets au défi, qui que vous soyez, où que vous vous cachiez, quel que soit votre degré d’indifférence aux choses de ce monde, d’ignorer la dernière nouvelle, celle qui vient de sortir, la bien bonne qui va faire causer la France et grésiller les résosocios. Choisissez le cœur de l’été, dispersez votre progéniture, laissez votre compagne (Julie *, la journaliste à la crinière de lion et aux seins de légende) couvrir les sujets de son choix, refilez votre portable à un amateur de ball-trap, retirez-vous à mille lieues de toute ville, ici, sur le toit du Vercors *, à Font d’Urle, deux mille mètres au-dessus de tout, choisissez un ami muet — Robert *par exemple, il n’y a pas mieux pour la discrétion —, partez avec lui faire votre cueillette annuelle de myrtilles, peignez les buissons en silence, remplissez vos seaux en évitant de penser, même de songer, bref, œuvrez avec le dernier soin aux conditions de votre sérénité, eh bien, même là, au cœur de nulle part, parfaitement dissous en vous-même, vous n’empêcherez pas la dernière nouvelle de vous éclater aux oreilles comme un pétard de 14 juillet !

Il suffit qu’un chien de traîneau un peu jeunet sorte de son enclos, qu’il vous voie, qu’il parcoure ventre à terre les cent mètres qui le séparent de vous, qu’il vous saute dessus toute langue dehors, poussé par l’atavique besoin d’affection de cette race inapte à la solitude canine, que ledit husky renverse votre seau de myrtilles, en éparpille le contenu dans un fou trémoussement, anticipe la confiture en piétinant frénétiquement cinq heures de cueillette, que, sur ces entrefaites, une brebis égarée se mette à bêler, que le chien se fige, que le loup en lui dresse soudain les oreilles, que vous vous disiez protégeons la brebis pour que le berger et le propriétaire du chien ne s’entre-tuent pas, que vous ôtiez votre ceinture pour improviser une laisse, que vous rameniez le chien à l’enclos, que vous y trouviez son maître (pas plus inquiet ni reconnaissant que ça, d’ailleurs), son maître, cette cascade de dreadlocks vert-de-gris qui a tout largué depuis quinze ans pour venir s’oublier ici, pour que son maître, le moins communicant des exilés de l’intérieur, le plus étranger à ce qui advient hors de son champ de vision, pour que cet effacé absolu vous dise, en levant à peine les yeux sur vous, trop occupé à protéger de la tramontane naissante la bonne herbe qu’il roule en guise de tabac, vous dise, d’une voix à peine audible :

— Tu sais pas la meilleure ?

Vous n’avez pas le temps d’objecter que les meilleures vous dépriment qu’il vous la sort en portant l’allumette à son cône :

— On a enlevé Georges Lapietà.

*

Le propre des meilleures, c’est qu’on les répète dès qu’on les apprend. Toujours. Même moi. À Robert, en l’occurrence, occupé à récupérer mes myrtilles.

— Il t’aimait, ce chien, dis donc.

C’est tout ce qu’il trouve à répondre.

Beaucoup plus tard, juste avant de me déposer chez moi :

— Tu t’imagines avec Lapietà dans ta cave ? Ils vont en chier, les pauvres.

— Robert, quelle heure est-il ?

Il me donne l’heure. C’est celle de mon rendez-vous avec Maracuja *.

— Il faut que j’appelle Sumatra.

— Embrasse Sumatra pour moi.

*

Maracuja à Sumatra, C’Est Un Ange *au Mali, et Monsieur Malaussène *dans le Nordeste brésilien. Mara, Mosma et Sept, aux trois coins du monde. Jadis, pour les vacances, on fourguait les enfants à leur grand-mère, à une colo ou, s’ils n’avaient pas assez bossé, on les jetait dans le cul-de-basse-fosse d’une boîte à bac. Depuis une quinzaine d’années, c’est le caritatif qui se charge des grandes vacances. L’ONG de service. Jusqu’aux antipodes. Mara, Mosma et Sept, travailleurs bénévoles au soulagement des hommes et des bêtes. Gratis. Et ils aiment ça. Et ils n’ont pas peur. T’inquiète pas, Ben, on te skype (cotisés, ils se sont, pour m’offrir l’ordinateur où skyper), tu verras nos têtes ! Fais gaffe, avec les fuseaux horaires, faut être pile au rendez-vous. Demande à Julie si tu as des problèmes avec la bécane. Et si tu n’as pas de réseau va chez Robert. Allez, n’aie pas peur, qu’est-ce que tu veux qu’il nous arrive ? On n’est plus des mômes ! T’as oublié que tu nous as vus grandir ? Tels sont leurs arguments. Étayés par toutes sortes de principes infrangibles. Mara, à l’aube de ses dix-sept ans, avec au fond de sa voix cet accent de certitude qu’elle tient de Thérèse *: Tonton, il faut un peu payer, après avoir tant prédaté. Maman a raison là-dessus. Et puis, il faut s’ouvrir au monde.

Ils me trouvent petitement sédentaire et tout à fait dénué de curiosité. Un rien peureux, aussi, et pas trop généreux. Revenu de tout sans être allé nulle part.

C’EST UN ANGE : Tonton, c’est pas parce que tu as eu toutes ces emmerdes dans ta jeunesse qu’il faut nous assigner à résidence !

MOI : Sept, tu es trop angélique pour errer dans ces contrées africaines, les guerriers de la vraie foi vont te couper en deux !

C’EST UN ANGE : Très peu de chances, tonton, ces régions sont beaucoup moins fréquentées qu’un article du Monde . On s’y croise rarement.

Et Monsieur Malaussène, mon propre fils, au fin fond du Brésil.

MONSIEUR MALAUSSÈNE : Arrête de jouer les papas, vieux père, je me suis envolé. Rejoins-moi, si tu veux ! On creuse des puits pour les assoiffés, ici.

MOI : Mosma, depuis combien d’années ne m’as-tu pas rejoint, toi, dans le Vercors ?

MONSIEUR MALAUSSÈNE : Depuis que je m’y ennuie, ça ne date pas d’hier. Je vais te faire un aveu : quand on a cessé d’être petits, Sept, Mara, Verdun *et moi, on tirait à la courte paille pour savoir qui monterait là-haut avec vous.

MOI : C’est toujours Verdun et Sept qui venaient.

MONSIEUR MALAUSSÈNE : Parce qu’on trichait ! Verdun s’en foutait, le Vercors ou ailleurs, tu connais Verdun… Et C’Est Un Ange la suivait partout. C’était sa petite tante chérie !

Voilà ce dont on skype. Et voilà où je pèse mes réponses. Ne pas révéler à Mara qu’il est bon, certes, de protéger les orangs-outangs dans leurs jungles menacées, mais que rien n’arrête la machine à déforester. Ne pas dire aux uns et aux autres qu’au jour d’aujourd’hui le passage par l’ONG rédemptrice c’est ce qui se porte le mieux sur le curriculum des postulants aux grandes écoles et autres Oxford, Berkeley, Harvard, Cambridge ou Stanford, que la reine d’Angleterre elle-même envoie ses petits-fils faire peau neuve dans cette baignoire. Ne rien dire de tout ça. Écouter, sans décourager la jeunesse. C’est leur tour, après tout. Les laisser jouir de leurs illusions, sans leur dire qu’elles ne sont que les herbes aromatiques dispersées sur le grand hachis financier.

Ding dong.

Monsieur Malaussène.

Dans le puits qu’il creuse avec son équipe au fin fond du sertão brésilien, Mosma est tombé sur du trop dur.

MONSIEUR MALAUSSÈNE : Une couche de basalte, vieux père. Il va falloir y aller à l’explosif ! Demain, je descends placer les charges. C’est le moment d’avoir peur pour ton fils unique !

(Du plus loin que je me souvienne, Mosma m’a donné du vieux père . « Tu sais bien que tu ne vieilliras jamais, vieux père ! »)

MOI : Tu n’as rien d’unique, Mosma.

Ne pas dire à Monsieur Malaussène que s’il creuse des puits dans le sertão brésilien c’est sans doute avec la bénédiction occulte d’un latifundiste qui pourra s’en vanter pour briguer le poste de gouverneur, et qu’une fois sa timbale décrochée le brave homme y précipitera les paysans récalcitrants. Avant de reboucher.

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