Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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— Putain, dit Silistri, ça ne peut pas se passer comme ça.

Il sort de la voiture, sa carte de flic haut brandie :

— Hé, les gars, y a maldonne, on était avant vous sur ce coup-là !

Pour toute réponse le gendarme lui lâche une rafale de mitraillette dans la poitrine. Silistri a la nette sensation d’être coupé en deux. Les impacts propulsent son corps sur le capot de sa voiture. Quatre coups de feu répondent à la rafale du gendarme, dont la tête explose. C’est Manin qui a riposté. Dans le même temps, il crie :

— Faites gaffe, capitaine, c’est pas des keufs.

Deux faux flics font grimper aux trois autres otages l’escalier de fer qui relie le studio à l’esplanade. Cagoulés eux aussi. Brassards BRB eux aussi. Sacs-poubelle eux aussi sur la tête de leurs otages. Au bruit de la fusillade les prisonniers ont le réflexe de se laisser tomber à terre. Ils roulent jusqu’au bas de l’escalier. Leurs ravisseurs hésitent. Ils dégainent, les visent en criant quelque chose, mais Titus ouvre le feu sur eux. Une épaule est touchée. Un flingue tombe, qui dégringole les marches. Cascade métallique. Le deuxième faux flic de l’escalier riposte aussitôt pendant que deux autres types profitent de la diversion pour se ruer vers le cadavre du pseudo-gendarme qu’ils tirent par les pieds et jettent dans le fourgon. Titus et Manin en profitent pour contre-attaquer. Titus est sorti par l’autre côté de la voiture. Il défouraille avec deux pistolets, à présent, son P5 et le Glück de Silistri qu’il a trouvé dans la boîte à gants. Treize cartouches dans l’un, quinze dans l’autre, il tire en avançant sur l’ennemi. C’est l’armada en pleine action. Autour de lui sifflent les balles de Manin qui le couvre. Des portières claquent, des moteurs rugissent. Un type de plus est touché, qui pousse un cri de douloureuse surprise. Ça riposte pour le principe mais c’est déjà en fuite. Hurlements des moteurs et de la gomme. Et, très vite, ça disparaît. Ça a duré vingt secondes, peut-être. Ça n’a duré que vingt secondes.

VI

LE CAS MALAUSSÈNE

« Aucun doute, ma chère Julie, votre Malaussène est un cas. »

Coudrier

20

Le plus fort, c’est que je n’ai rien su de tout ça. Je n’en parle ici qu’a posteriori. Consigne de C’Est Un Ange : Il ne faut rien dire à Benjamin. Approbation de Thérèse : Tout à fait d’accord, il a suffisamment écopé dans sa jeunesse. (« Écopé », c’est paraît-il le mot qu’elle a employé.) Monsieur Malaussène a suivi le mouvement : Et puis il a assez d’emmerdes comme ça avec ses vévés ! Maracuja a tout simplement décrété qu’elle se tuerait si j’apprenais quoi que ce soit. Et Verdun l’incorruptible, Verdun elle-même a donné sa bénédiction à cette gigantesque menterie familiale. Tout le monde savait dans ma tribu. Clara savait, Louna savait, Jérémy savait, Le Petit (qui me dépasse d’une bonne tête) savait, Gervaise, Ludovic, Théo *, Hadouch savaient, tout le monde savait sauf moi. Même Julie l’a su ! De la bouche de Gervaise. Il semblait à Gervaise qu’en parler à Julie c’était lui confier une vérité qui me revenait de droit, mais qu’on devait me la servir plus tard, quand je serais apte à la digérer. Où Gervaise traçait-elle la frontière de cette aptitude ? À la veille de ma mort ? Quelle idée se faisait-elle de ma capacité à encaisser les faits ? Et pourquoi diable Julie, si réaliste (Benjamin, nous sommes une somme d’intentions et d’actes, rien d’autre ; le nier c’est devenir fou !), a-t-elle marché dans la combine ? Autant de questions qui ont empoisonné bon nombre de mes nuits. Je me disais, on cache la vérité aux enfants parce qu’ils sont trop jeunes et aux vieillards parce qu’ils sont trop vieux. Or, je pouvais difficilement me classer dans la première catégorie.

Bref.

Quant à la façon un tantinet brutale dont j’ai moi-même appris ladite vérité, elle m’aurait été épargnée si les miens me l’avaient administrée par les voies naturelles.

Mais c’est une autre histoire.

Ça intervient plus loin.

Au point où nous en sommes, donc, je ne sais rien. C’est le lendemain de la fusillade, et je ne sais rien.

*

En entendant la rafale, Maracuja s’est laissée tomber, molle comme un chiffon, entre les mains de l’homme qui croyait bien la tenir. Surpris lui aussi par les détonations, l’homme a desserré son étreinte un quart de seconde. Suffisant pour que Mara lui glisse entre les doigts. En roulant sur les marches de fer elle a fauché les jambes de ses deux cousins qui ont suivi le mouvement malgré eux. Tous les trois ont dégringolé jusqu’en bas de l’escalier, leur sac-poubelle sur la tête. L’encagoulé qui poussait les garçons est resté sur ses jambes. Il y voyait, lui.

— On les fume ! a gueulé celui qui était en haut des marches.

Les deux ont dégainé mais l’épaule du premier a été touchée par la balle de Titus et son arme lui a échappé. L’autre est monté à la rescousse.

— Merde, regarde, ils ont eu Gérard !

Riposte.

Contre-attaque.

— On s’arrache !

Courir, cassés en deux jusqu’à leur voiture. Ça ricochait de partout. Béton éraflé, étincelles, miaulement des balles. Au moment où ils atteignent la voiture, un cinglé court vers eux en défouraillant des deux mains.

— Mon pied ! Putain, mon pied !

Juste avant de claquer la portière, celui qui a une balle dans l’épaule s’en prend une autre dans le pied. Y a des jours comme ça…

Contact.

Rugissement.

Ça a duré quoi ? Vingt secondes peut-être. Aucune voiture, aucun témoin… Et un tel silence, soudain !

En bas, la fille aux poignets fins s’est défaite de ses liens. Elle a arraché son sac-poubelle. Avant même de libérer les cousins, elle s’est jetée sur le pistolet qui a rebondi jusqu’en bas des marches et elle s’est mise en batterie, son arme pointée vers la sortie, là-haut.

Sur l’esplanade Titus n’y est plus que pour Silistri :

— Joseph ! Joseph !

Manin saute du combi VW, il fonce vers l’escalier. Trois coups de feu l’accueillent. Deux des trois balles font mouche. Une balle traverse l’épaulette gauche du cachemire, l’autre en coupe la ceinture. Manin sent une brûlure contre sa hanche. Tout juste le temps de se jeter sur le côté. Il ne riposte pas, bien sûr. Il gueule juste :

— Cessez le feu on est des keufs ! Des vrais, cette fois !

— Et ta sœur ? répond Maracuja. Montre-toi, vrai keuf, allez, amène-toi !

— Putain, Mara, je suis avec ton parrain !

De s’entendre prénommée par cette voix qu’elle ne connaît pas intrigue Maracuja. L’évocation du parrain aussi. Mais parrain n’a pas le temps. Parrain a dégagé la herse et chargé Silistri dans sa voiture. En passant devant Manin, parrain hurle juste :

— Emmène-les aux Fruits de la passion !

— Aux quoi ?

Monsieur Malaussène prend le relais :

— Aux Fruits de la passion, t’inquiète, on connaît.

Maracuja a baissé son arme. Elle libère ses cousins. Manin, là-haut, pointe son nez très prudemment.

Trente ans d’amitié perdent leur sang sur la banquette arrière de Silistri.

— Ne pars pas, Joseph, attends-moi, nom de Dieu !

*

Maracuja, C’Est Un Ange et Monsieur Malaussène avaient donc failli se faire abattre la nuit précédente, ils étaient cachés aux Fruits de la passion, et je ne le savais pas. Silistri était entre la vie et la mort et je ne le savais pas. Julie, qui ignorait tout elle aussi, m’avait déposé à la gare TGV de Valence avant d’aller retrouver le vieux Coudrier pour l’aider dans ses travaux d’écriture. Je m’apprêtais à accueillir les enfants, censés revenir des bouts du monde. Après-demain j’irais chercher Monsieur Malaussène à Roissy ! Bonnes nouvelles qui atténuaient la perspective déprimante de ma rentrée professionnelle. Le Vercors et Robert me manquaient déjà mais les enfants allaient revenir. Mes vévés me fatiguaient par avance mais j’allais retrouver Mosma, Sept et Mara. Vivre c’est passer son temps à remplir les deux plateaux de la balance.

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