Hervé Bazin - Vipère au poing

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Vipère au poing: краткое содержание, описание и аннотация

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« Vipère au poing », c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, qu'ils ont surnommé Folcoche.
Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d'Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus du XX
siècle.

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— Folcoche se tient mieux que ça.

— Oui, consentit mon frère, on ne peut pas dire qu'elle manque d'allure. Hier soir, elle n'a pas hésité à se piquer elle-même.

— Comme les scorpions qui vont mourir, fit remarquer Cropette, qui avait quelque chose à se faire pardonner.

Tout beau ! Il ne s'agissait point d'admirer Folcoche… Cette mauvaise pente nous eût conduits jusqu'où ? Par bonheur, la répression continuait. Fine comparut, elle aussi, et se fit savonner la tête (au figuré, car, au propre, la chose ne lui est jamais arrivée). Il paraît qu'elle avait tenu des propos subversifs en finnois. La pauvre fille vint me chercher dans la salle d'études. Le simulacre d'enfoncer une alliance… (Traduisez : « madame ») Trois ou quatre crochets de l'index droit… (Traduisez : « vous demande ».) Une douzaine de chiquenaudes données à l'air, suivies d'un retour du pouce vers la poitrine… (Traduisez : « Moi, ce qu'elle m'a dit, je m'en moque. ») Enfin le signe que vous connaissez déjà, en forme d'applaudissement : « Allons, vite ! »

Je me dirigeai vers la bibliothèque. Madame mère faisait de la chaise longue de principe. Je veux dire qu'elle y était assise, les jambes formant une équerre parfaite avec le corps et le dos indifférent aux coussins. Elle me toisa.

— Tu t'es permis de me tenir tête, hier soir, je crois bien !

Je ne répondis pas. Elle souriait. Je vous assure qu'elle souriait. Folcoche avait à sa disposition une demi-douzaine de sourires différents. Celui-ci recouvrait son visage, comme le sirop enrobe le marron.

— Laissons cela. En principe, quand je te donne un ordre, rappelle-toi que ton père lui-même n'a pas le droit de le contredire. Je ne t'ai pas convoqué pour ce motif. Je veux savoir ce que vous a dit exactement votre précepteur, qui, lui, s'est permis de vous tenir sur mon compte des propos inqualifiables.

Ma paupière gauche battit.

— Oui, je sais aussi que son zèle est superflu. Votre grand-mère et Mlle Lion ont fait bien mieux que lui.

— C'est inexact, ma mère. Grand-mère ne parlait jamais de vous et mademoiselle nous a toujours ordonné de prier pour vous, le matin et le soir.

Mme Rezeau n'osa pas dire : « Ça me fait une belle jambe ! », mais, par suite d'une silencieuse association d'idées, elle se caressa longuement le tibia.

— Que disait donc l'abbé ? insista-t-elle.

Pas question de trahir le séminariste, déjà trahi d'ailleurs par Cropette. Pas question non plus de ramener ses propos à leur juste valeur. Ce curé-là n'avait rien dans le ventre, et, tout compte fait, mieux valait qu'il fût expulsé de La Belle Angerie .

— Pour cet office-là, ma mère, répondis-je calmement, vous avez Cropette.

La gifle attendue, la gifle inévitable claqua. Comment ! Je n'avais encore que douze ans et je me permettais de ne plus conserver les formes de la terreur. Je me contentai de reculer d'un pas, sans me couvrir, comme Chiffe, le spécialiste de l'esquive. Cette attitude ne sembla pas déplaire à Folcoche, qui eût fait un excellent officier de corps francs. Un mélange d'inquiétude et de considération se lisait sur son visage.

— Tu n'es pas encore le plus fort, mon garçon, dit-elle posément, mais il faut avouer que tu ne manques pas d'un certain courage. Tu me détestes, je le sais. Pourtant je vais te dire une chose : il n'y a aucun de mes fils qui me ressemble plus que toi. Allez ! Fiche-moi le camp.

Ne vous y trompez pas. Une flèche venait de la traverser dans la région du cœur. Je me demande même si, avec de la diplomatie, je n'aurais pas pu… mais non ! Nous étions installés sur nos rancunes, comme les fakirs sur leurs lits de clous.

L'abbé fut renvoyé.

Un autre survint : B V, selon notre classification ; Athanase Dupont, pour l'état civil. Mais il ne tint que huit jours et s'en fut, claquant les portes. Avant de prendre le tortillard d'Angers, Athanase risqua une visite à la cure de Soledot, pour mettre au courant le curé Létendard du scandale de notre éducation. Mais les Rezeau sont influents à l'archevêché, leurs dons font vivre l'école libre, leur nom est un symbole qui ne peut être affaibli par des vétilles de ce genre. Le curé Létendard, malgré son nom, eut peur et se garda bien d'intervenir. Athanase, né dans la banlieue rouge de Trélazé, Athanase, l'intrépide, alerta directement l'archevêché, qui prit l'affaire en main et délégua le recteur de Soledot. Je le vois encore arriver, rouge de confusion et les mains secouées par un commencement de paralysie agitante. M. Rezeau prit très mal la chose :

— Et de quoi se mêle-t-on, à l'archevêché ? Ma vie privée ne regarde pas Monseigneur.

— C'est que, monsieur, les derniers précepteurs appartenaient au clergé de ce diocèse. Monseigneur n'est pas satisfait de la façon un peu cavalière dont vous les avez renvoyés les uns après les autres. Il est de notoriété publique maintenant que vos enfants… heu ! ne reçoivent pas…

— Dites que nous les martyrisons ! C'est bon, monsieur le curé. Je verrai Monseigneur.

Le recteur prit la tangente.

— L'archevêché me fait savoir également que l'induit accordé à cette maison devient renouvelable.

Mon père devint très blanc. L'induit ! Remettre en question ce glorieux privilège, le supprimer peut-être… Impossible ! Toute la gloire Rezeau, si pénible aux Kervazec (dont la chapelle particulière ne bénéficie pas de la même faveur), reposait sur ce droit d'entendre la messe à domicile, même le dimanche. Mon père fit un geste d'horreur.

— Ma femme a un caractère difficile, j'en conviens. Veuillez transmettre mes excuses à Monseigneur. Désormais, je m'adresserai à des ordres réguliers.

— Ne serait-il pas préférable de mettre vos enfants au collège ?

Mais notre père leva les bras au ciel.

— Monsieur le curé, nos terres ne rapportent presque rien. Nos rentes, depuis la guerre, se sont effondrées, comme celles de tout le monde. Je ne puis faire face à une triple pension. Il faut vous l'avouer, les Rezeau sont devenus pauvres.

— Votre générosité, conclut le vieux prêtre, en transformant en accents circonflexes les trois accents aigus de ce mot, votre générosité n'en a que plus de mérite.

C'était un appel au portefeuille. Papa le comprit, tira son chéquier, fit don de deux mille francs aux œuvres du diocèse.

Ainsi fut renouvelé l'induit.

Et renouvelé le précepteur.

Oblat de Marie Immaculée, tuberculeux depuis sa dernière campagne dans l'Athabaska-Mackenzie, le père Baptiste Vadeboncœur nous arriva de Québec. Mme Rezeau, pour éviter la contagion, se contenta de lui assigner un couvert personnel. Cet homme, d'ailleurs, toussait peu et très poliment dans un immense mouchoir à carreaux, auquel deux médailles étaient toujours attachées par une épingle de nourrice. Véritable poncif de piété, il émaillait son discours de clichés sacerdotaux. Le bienheureux saint Joseph. Le vénérable curé d'Ars. La très sainte Vierge. Jamais « Dieu », mais toujours « le bon Dieu ». Jamais « le pape », mais toujours « notre très saint père le pape ». Au demeurant, un fort brave paysan, qui ne sut point forcer notre confiance, mais nous divertit longtemps. Rompu à toutes sortes de sports, indispensables pour son ministère en pays glacial, il pouvait indifféremment pêcher le brochet à la carabine, grimper aux arbres, tricoter des chaussettes, scier du bois et marcotter les rosiers. Son latin était faible. Endurci aux rigueurs canadiennes, il trouva presque naturels nos gros sabots, nos cheveux tondus, les grattages d'allées, nos examens de conscience et le reste. J'ai toujours pensé que son immense mouchoir, si souvent déplié, lui cachait une partie de la réalité. Vivement embauché par Folcoche, qui sut mettre à profit ses petits talents et lui imposer des travaux pratiques inattendus pour un précepteur, B VI profita de circonstances favorables. Les crises de notre mère devenaient en effet si fréquentes et si pénibles qu'elle dut provisoirement relâcher sa surveillance, conclure avec nous une sorte de trêve tacite.

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