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Jean-Marie Le Clézio: Mondo et autres histoires

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Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.

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«Mouïa-a-a!»

Alors Gaspar revint en arrière, et il la chercha entre les herbes. Elle était si petite qu'il ne la voyait pas. En décrivant des cercles, il l'appela:

«Mouïa!»

Il la trouva loin derrière les autres enfants. Elle courait à petits pas, en protégeant sa figure avec ses avant-bras. Elle avait dû tomber plusieurs fois, parce que sa chemise et ses jambes étaient couvertes de terre. Gaspar la souleva et la mit sur ses épaules, et il repartit en avant. C'était elle qui le guidait maintenant. Cramponnée à ses cheveux, elle le poussait dans la direction de l'eau, et elle criait:

«Mouïa! Mouïa-a-a!…»

En quelques enjambées, Gaspar rattrapa son retard. Il dépassa les deux plus jeunes garçons. Il arriva au bord de l'eau en même temps qu'Abel Ils tombèrent tous les trois dans l'eau fraîche, à bout de souffle, et ils se mirent à boire en riant.

Avant la nuit, les enfants construisirent une maison. Abel était l'architecte. Il avait coupé de longs roseaux et des branches. Avec l'aide des autres garçons, il avait formé la carcasse en ployant les roseaux en arc et en les liant au sommet avec des herbes. Puis il avait bouché les interstices avec de petites branches Pendant ce temps, la petite Khaf et Augustin, l'un des jeunes garçons, accroupis au bord du lac, fabriquaient de la boue.

Quand la pâte fut prête ils l'étalèrent sur les murs de la maison en tapotant avec les paumes de la main. Le travail avançait vite, et au coucher du soleil, la maison était finie. C'était une sorte d'igloo en terre, avec un côté ouvert pour entrer. Abel et Gaspar ne pouvaient y entrer qu'à quatre pattes, mais la petite Khaf pouvait s'y tenir droite. La maison était sur le bord du lac, au centre d'une plage de sable. Autour de la maison, les hautes herbes formaient une muraille verte. De l'autre côté du lac vivaient les hauts palmiers. Ce ont eux qui fournirent les feuilles pour le toit de la maison.

Après avoir bu, le troupeau s'était éloigné à travers la plaine d'herbe. Mais les enfants ne semblaient pas s'en soucier. De temps en temps, ils écoutaient les bêlements qui venaient dans le vent, de l'autre côté de l'herbe.

Quand le soir était venu, le plus jeune des garçons était parti traire les chèvres. Ensemble ils avaient bu le lait doux et tiède, puis ils s'étaient couchés, serrés les uns contre les autres à l'intérieur de la maison. Une sorte de brouillard léger montait du lac, le vent avait cessé. Gaspar sentait l'odeur de la terre mouillée sur les murs de la maison. Il écoutait le bruit des grenouilles et des insectes de la nuit.

C'était ici qu'ils vivaient depuis des jours, c'était ici leur maison. Les journées étaient très longues, le ciel était toujours immense et pur, le soleil parcourait longtemps sa route d'un horizon à l'autre.

Chaque matin, en se réveillant, Gaspar voyait la plaine d'herbes ruisselante de petites gouttes qui brillaient dans la lumière. Au-dessus de la plaine, les collines de pierres avaient la couleur du cuivre. Les rochers aigus se découpaient contre le ciel clair. A Genna, il n'y avait jamais de nuages sauf, quelquefois, le sillage blanc d'un avion à réaction qui traversait lentement la stratosphère. On pouvait rester des heures à regarder le ciel, sans rien faire d'autre. Gaspar franchissait la plaine d'herbes, et il allait s'asseoir auprès d'Augustin, à côté du troupeau. Ensemble ils regardaient le grand bouc noir qui arrachait des touffes d'herbes. Les chèvres et les moutons marchaient derrière lui. Les chèvres avaient de longues têtes d'antilope, aux yeux obliques couleur d'ambre. Les moucherons vrombrissaient sans cesse dans l'air.

Abel montra à Gaspar comment fabriquer une fronde. Il choisit plusieurs lames d'une herbe spéciale, vert sombre, qu'il appelait goum. En les maintenant avec ses orteils, il en fit une tresse. C'était difficile, parce que l'herbe était dure et glissante. La tresse se défaisait tout le temps, et Gaspar devait reprendre depuis le début. Les bords des brins d'herbe étaient tranchants, et ses mains saignaient. La tresse allait en s'élargissant pour former la poche où on plaçait le caillou. A chaque extrémité, Abel montra à Gaspar comment fermer la tresse par une boucle solide, qu'il consolida avec un brin d'herbe plus étroit.

Quand la tresse fut terminée, Abel l'examina avec soin. Il tira sur chaque extrémité pour éprouver la solidité de la lanière. Elle était longue et souple, mais plus courte que celle d'Abel. Abel l'essaya tout de suite. Il choisit un caillou rond par terre et il le plaça au centre de la lanière. Puis il montra à nouveau comment placer les deux extrémités: une boucle autour du poignet, l'autre entre les doigts et la paume de la main.

Il commença à faire tourner la fronde. Gaspar écoutait le sifflement régulier de la lanière. Mais Abel ne lança pas la pierre. D'un mouvement brusque et précis, il arrêta la lanière et la donna à Gaspar. Puis il lui montra le tronc d'un palmier au loin.

Gaspar fit tourner la fronde à son tour. Mais il allait trop vite et son buste était entraîné par le poids de la pierre. Il recommença plusieurs fois, en accélérant progressivement. Quand il entendit la lanière vrombir au-dessus de sa tête comme un moteur d'avion, il sut qu'il avait atteint la bonne vitesse. Lentement son corps tourna sur lui-même, et s'orienta vers le palmier debout à l'autre bout de la plaine. Il était sûr de lui maintenant, et la fronde faisait partie de lui-même. Il lui semblait voir un grand arc de cercle qui l'unissait au tronc de l'arbre. Au moment même où Abel cria:

«Gia!»

Gaspar ouvrit sa main et la lanière d'herbe fouetta l'air. Le caillou invisible bondit vers le ciel et deux secondes plus tard, Gaspar entendit le bruit de l'impact sur le tronc du palmier.

A partir de ce moment, Gaspar sut qu'il n'était plus le même. Maintenant, il accompagnait l'aîné des enfants quand il ramenait le troupeau vers le centre de la plaine. Ils partaient tous les deux à l'aurore, et ils traversaient les hautes herbes. Abel le guidait en faisant siffler sa fronde au-dessus de sa tête, et Gaspar répondait avec sa propre fronde.

Au loin, sur les premières dunes, les chiens sauvages avaient repéré une chèvre égarée. Leurs aboiements aigus déchiraient le silence. Abel courait sur les pierres. Le plus grand des chiens avait déjà attaqué la chèvre. Ses poils noirs hérissés, il tournait autour d'elle et, de temps à autre, il attaquait en grondant. La chèvre reculait en présentant ses cornes; mais un peu de sang coulait de sa gorge.

Quand Abel et Gaspar arrivèrent, les autres chiens s'enfuirent. Mais le chien au poil noir se tourna contre eux. Sa gueule bavait et ses yeux brillaient de colère. Rapidement, Abel chargea sa fronde avec une pierre tranchante et il la fit tournoyer. Mais le chien sauvage connaissait le bruit de la fronde et quand la pierre partit, il fit un bond de côté et l'évita. La pierre frappa le sol. Alors le chien attaqua. D'une seule détente il sauta sur le jeune garçon. Abel cria quelque chose à Gaspar qui comprit tout de suite. A son tour il chargea sa fronde avec une pierre aiguë et la fit tourner de toutes ses forces. Le chien noir s'arrêta et se tourna vers Gaspar en grondant. Le caillou pointu le frappa à la tête et brisa son crâne. Gaspar courut vers Abel et l'aida à marcher, car il tremblait sur ses jambes. Abel serra très fort le bras de Gaspar et, ensemble, ils ramenèrent la chèvre vers le troupeau. Tandis qu'ils s'éloignaient, Gaspar se retourna et vit les chiens sauvages qui dévoraient le corps du chien noir.

Les journées passaient comme cela, des journées si longues que c'aurait aussi bien pu être des mois. Gaspar ne se souvenait plus très bien de ce qu'il avait connu avant qu'ils arrivent ici, à Genna. Quelquefois il pensait aux rues de la ville, avec leurs noms bizarres, aux voitures et aux camions. La petite Khaf aimait bien qu'il fasse pour elle le bruit des autos, surtout les grosses voitures américaines qui foncent tout droit sur les routes en faisant éclater leur klaxon:

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