• Пожаловаться

Jean-Marie Le Clézio: Mondo et autres histoires

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Marie Le Clézio: Mondo et autres histoires» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

libcat.ru: книга без обложки

Mondo et autres histoires: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mondo et autres histoires»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.

Jean-Marie Le Clézio: другие книги автора


Кто написал Mondo et autres histoires? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Mondo et autres histoires — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mondo et autres histoires», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La petite Khaf rentrait seule en portant l'outre gonflée de lait. Gaspar restait avec Augustin jusqu'à la tombée de la nuit. Quand l'ombre venait, il y avait un drôle de frisson sur toutes les choses. C'était l'heureque Gaspar et Augustin préféraient. La lumière décli nait peu à peu, l'herbe et la terre devenaient grises alors que le haut des dunes était encore éclairé. A ce moment-là, le ciel était si transparent qu'on avait l'impression de voler, très haut en décrivant des cercles lents comme un vautour. Il n'y avait plus de vent, plus de mouvement sur la terre, et les bruits venaient de loin, très doux et très calmes. On entendait les chiens qui s'interpellaient d'une colline à l'autre, les moutons et les chèvres qui se serraient autour du grand bouc noir en poussant leurs bêlements un peu plaintifs. L'ombre emplissait tout le ciel comme de la fumée, et les étoiles apparaissaient, une à une. Augustin montrait leurs feux, il donnait à chacun un nom étrange que Gaspar essayait de retenir. C'étaient les noms des étoiles de Genna, les noms qu'il fallait apprendre, et qui brillaient fort dans l'espace bleu sombre,

«Altaïr… Eltanin… Kochab… Merak…»

Il disait leurs noms, comme cela, lentement, avec sa voix chantonnante, et elles apparaissaient dans le ciel bleu-noir, faibles d'abord, un seul point de lumière vacillante, tantôt rouge, tantôt bleu. Puis fixes et puissantes, élargies, dardant leurs rayons aigus, elles brillaient comme des brasiers au milieu du vide. Gaspar écoutait intensément leurs noms magiques, et c'étaient les mots les plus beaux qu'il eût jamais entendus,

«Fecda… Alioth… Mizar… Alkaïd…»

La tête renversée en arrière, Augustin appelait les étoiles. Il attendait un peu entre chaque nom, comme si les lumières obéissaient à son regard et grandissaient, traversaient le vide du ciel, arrivaient jusqu'à lui, au-dessus de Genna. Entre elles maintenant il y avait de nouvelles étoiles, plus petites, à peine visibles, une poussière de sable qui s'effaçait par instants, puis revenait,

«Alderamin… Deneb… Chedir… Mirach…»

Les feux ressemblaient à une flottille au bord de l'horizon. Ils s'unissaient entre eux et dessinaient des figures étranges qui couvraient le ciel. Sur la terre, il n'y avait plus rien, presque plus rien. Les dunes de sable étaient voilées par l'ombre, les herbes étaient englouties. Autour du grand bouc noir, le troupeau de moutons et de chèvres marchait sans bruit vers le haut de la vallée. Les yeux grands ouverts, Gaspar et Augustin regardaient le ciel. Là-haut il y avait beaucoup de monde, beaucoup de peuples allumés, des oiseaux, des serpents, des chemins qui sinuaient entre les villes de lumière, des rivières, des ponts; il y avait des animaux inconnus arrêtés, des taureaux, des chiens aux yeux étincelants, des chevaux,

«Enif…»

des corbeaux aux ailes déployées dont le plumage luisait, des géants couronnés de diamants, immobiles, et qui regardaient la terre,

«Alnilam, Jouyera…»

des couteaux, des lances et des épées d'obsidienne, un cerf-volant enflammé suspendu dans le vent du vide. Il y avait surtout, au centre des signes magiques, un éclair luisant au bout de sa longue corne acérée, le grand bouc noir Hatrous debout dans la nuit, qui régnait sur son univers,

«Ras Alhague…»

Alors Augustin se couchait sur le dos et il contemplait toutes les étoiles qui brillaient pour lui dans le ciel. Il ne les appelait plus, il ne bougeait plus. Gaspar frissonnait, et retenait son souffle. Il écoutait de toutes ses forces, pour entendre ce que disaient les étoiles. C'était comme s'il regardait avec tout son corps, son visage, ses mains, pour entendre le murmure léger qui résonnait au fond du ciel, le bruit d'eau et de feu des lumières lointaines.

On pouvait rester là toute la nuit, au milieu de la plaine de Genna. On entendait le chant des insectes qui commençait, pas très fort au début, puis qui grandissait, qui emplissait tout. Le sable des dunes restait chaud, et les enfants creusaient des trous pour dormir. Seul, le grand bouc noir ne dormait pas. Il veillait devant son troupeau, ses yeux brillant comme des flammes vertes. Peut-être qu'il restait éveillé pour apprendre de nouvelles choses sur les étoiles et sur le ciel. Parfois, il secouait sa lourde toison de laine, il soufflait à travers ses naseaux, parce qu'il avait entendu le glissement d'un serpent, ou parce qu'un chien sauvage rôdait. Les chèvres partaient en courant, et leurs sabots frappaient la terre sans qu'on sache où elles étaient. Puis le silence revenait.

Quand la lune se levait au-dessus des collines de pierres, Gaspar se réveillait. L'air de la nuit le faisait frissonner. Il regardait autour de lui, et voyait qu'Augustin était parti. A quelques mètres, le jeune garçon était assis à côté d'Hatrous. Il lui parlait à voix basse, toujours avec les mêmes paroles chantonnantes.

Hatrous remuait ses mâchoires, il se penchait sur Augustin et soufflait sur son visage. Alors Gaspar comprenait qu'il était en train de lui enseigner de nouvelles choses. Il lui enseignait ce qu'il avait appris dans le désert, les journées sous le soleil qui brûle, les choses de la lumière et de la nuit. Peut-être qu'il lui parlait du croissant de lune suspendu au-dessus de l'horizon, ou bien du grand serpent de la voie lactée qui rampe à travers le ciel.

Gaspar restait debout, il regardait de toutes ses forces le grand bouc noir pour essayer de comprendre un peu des belles choses qu'il enseignait à Augustin. Puis il traversait le champ d'herbes et il retournait jusqu'à la maison où les enfants dormaient.

Il restait un moment debout devant la porte de la maison. Il regardait le mince croissant un peu de travers dans le ciel noir. Un souffle léger venait derrière Gaspar. Sans se retourner, il savait que c'était la petite Khaf qui s'était réveillée. Il sentait sa main tiède qui se plaçait dans la sienne et qui la serrait très fort.

Alors, ils montaient tous les deux ensemble dans le ciel, devenus légers comme des plumes, ils flottaient vers le croissant de lune. La tête levée, ils s'en allaient très longtemps, très longtemps, sans quitter des yeux le croissant couleur d'argent, sans penser à rien, presque sans respirer. Ils flottaient au-dessus de la vallée de Genna, plus haut que les éperviers, plus haut que les avions à réaction. Ils voyaient toute la lune, maintenant, le grand disque sombre de l'arc de cercle éblouissant couché dans le ciel qui ressemblait à un sourire. La petite Khaf serrait la main de Gaspar de toutes ses forces, pour ne pas tomber à la renverse. Mais c'était elle la plus légère, c'était elle qui entraînait le jeune garçon vers le croissant de lune.

Quand ils avaient longtemps regardé la lune, et qu'ils étaient arrivés tout près d'elle, tellement près qu'ils sentaient la radiation fraîche de la lumière sur leurs visages, ils retournaient à l'intérieur de la maison. Ils restaient longtemps sans dormir, à regarder à travers l'ouverture étroite de la porte la lumière pâle, à écouter les chants stridents des criquets. Les nuits étaient belles et longues, à Genna.

Mondo et autres histoires - изображение 17

Les enfants allaient de plus en plus loin dans la vallée. Gaspar partait tôt le matin, alors que les hautes herbes étaient encore pleines de rosée et que le soleil ne pouvait pas chauffer toutes les pierres et tout le sable des dunes.

Ses pieds nus se posaient sur les traces de la veille, suivaient les sentiers. Il fallait faire attention aux épines cachées dans le sable, et aux silex tranchants. Parfois Gaspar escaladait un gros rocher, au bout de la vallée, et il regardait autour de lui. Il voyait la mince fumée qui montait droit dans le ciel. Il imaginait la petite Khaf accroupie devant le feu, en train de faire cuire la viande et les racines.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mondo et autres histoires»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mondo et autres histoires» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Bernard Werber
Eugène Zamiatine: Nous Autres
Nous Autres
Eugène Zamiatine
Jean-Marie Le Clézio: Fièvre
Fièvre
Jean-Marie Le Clézio
Georges-Jean Arnaud: Haut-vol
Haut-vol
Georges-Jean Arnaud
Отзывы о книге «Mondo et autres histoires»

Обсуждение, отзывы о книге «Mondo et autres histoires» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.