Jean-Marie Le Clézio - Mondo et autres histoires

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Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.

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Alors il sortit de sa poche un petit miroir, et il dirigea le reflet dans la direction des arbustes. Le petit cercle blanc voltigeait, et semblait enflammer les feuilles sèches.

Soudain, au milieu des branches, le rond blanc éclaira un visage et fit briller une paire d'yeux. Le jeune garçon maintint le reflet du soleil sur le visage, jusqu'à ce que l'inconnu se lève, ébloui par la lumière.

Ils se levèrent tous les quatre ensemble: c'étaient des enfants. Le jeune garçon les regarda avec étonnement. Ils étaient petits, pieds nus, habillés de vêtements en vieille toile. Leurs visages étaient couleur de cuivre, leurs cheveux couleur de cuivre aussi tombaient en larges boucles. Au milieu, il y avait une petite fille à l'air farouche, vêtue d'une chemise bleue trop grande pour elle. L'aîné des quatre enfants tenait dans sa main droite une longue lanière verte, qui semblait faite de paille tressée.

Comme le jeune garçon restait immobile, les enfants s'approchèrent. Ils se parlaient à mi-voix et riaient, mais le jeune garçon ne comprenait pas ce qu'ils disaient. Il leur demanda d'où ils venaient, et qui ils étaient, mais les enfants secouèrent la tête et continuèrent à rire un peu.

Avec une voix un peu enrouée, le jeune garçon dit:

«Je m'appelle – Gaspar.»

Les enfants se regardèrent et ils éclatèrent de rire. Ils répétaient:

«Gach Pa! Gach Pa!»

comme cela, avec des voix aiguës. Et ils riaient comme s'ils n'avaient jamais rien entendu de plus comique.

«Qu'est-ce que c'est?» dit Gaspar. Il prit dans sa main la lanière verte que tenait l'aîné des enfants. Le garçon se baissa et ramassa une petite pierre par terre. Il la plaça dans le creux de la lanière et la fit tournoyer au-dessus de sa tête. Il ouvrit la main, la lanière se détendit et le caillou fila haut dans le ciel en sifflant. Gaspar essaya de le suivre des yeux, mais le caillou disparut dans l'air. Quand il retomba sur la terre, à vingt mètres, un petit nuage de poussière montra l'endroit qu'il avait frappé.

Les autres enfants crièrent et battirent des mains. L'aîné tendit la lanière à Gaspar et dit:

«Goum!»

Le jeune garçon choisit à son tour un caillou sur le sol et il le plaça dans la boucle de la fronde. Mais il ne savait pas tenir la lanière. L'enfant aux cheveux couleur de cuivre lui montra comment glisser l'extrémité de la lanière autour de son poignet et replia les doigts de Gaspar sur l'autre extrémité. Puis il se recula un peu et il dit encore:

«Goum! Goum!»

Gaspar commença à faire tournoyer son bras au-dessus de sa tête. Mais la lanière était lourde et longue, et c'était beaucoup moins facile qu'il l'avait cru. Il fit tournoyer plusieurs fois la lanière, de plus en plus vite, et au moment où il s'apprêtait à ouvrir la main, il fit un faux mouvement. La tresse siffla et cingla son dos, si fort qu'elle déchira sa chemise.

Gaspar avait mal et il était en colère, mais les enfants riaient tant qu'il ne put s'empêcher de rire, lui aussi. Les enfants battaient des mains et criaient:

«Gach Pa! Gach Paaa!»

Ensuite ils s'assirent par terre. Gaspar montra son petit miroir. L'aîné des enfants s'amusa un instant avec le reflet du soleil, puis il se regarda dans le miroir.

Gaspar aurait bien voulu connaître leurs noms. Mais les enfants ne parlaient pas sa langue. Ils parlaient une drôle de langue, volubile et un peu rauque, qui faisait une musique qui allait bien avec le paysage de pierres et de dunes. C'était comme les craquements des pierres dans la nuit, comme les cliquetis des feuilles sèches, comme le bruit du vent sur le sable.

Seule la petite fille restait un peu à l'écart. Elle était assise sur ses talons, les genoux et les pieds couverts par sa grande chemise bleue. Ses cheveux étaient couleur de cuivre rose et tombaient en boucles épaisses sur ses épaules. Elle avait des yeux très noirs, comme les garçons, mais plus brillants encore. Il y avait une drôle de lumière dans ses yeux, comme un sourire qui ne voulait pas trop se montrer. L'aîné montra la petite fille à Gaspar et il répéta plusieurs fois:

«Khaf… Khaf… Khaf…»

Alors Gaspar l'appela ainsi: Khaf. C'était un nom qui lui allait bien.

Le soleil brillait fort, maintenant. Il allumait toutes ses étincelles sur les rochers aigus, de petits éclairs clignotants, comme s'il y avait eu des miroirs.

Le bruit de la mer avait cessé, parce que le vent soufflait maintenant de l'intérieur des terres, du désert. Les enfants restaient assis. Ils regardaient du côté des dunes en plissant les yeux. Ils semblaient attendre.

Gaspar se demandait comment ils vivaient ici, loin de la ville. Il aurait bien aimé poser des questions à l'aîné des garçons, mais ce n'était pas possible. Même s'ils avaient parlé le même langage, Gaspar n'aurait pas osé lui poser des questions. C'était comme ça. C'était un endroit où on ne devait pas poser de questions.

Quand le soleil était en haut du ciel, les enfants partaient rejoindre le troupeau. Sans rien dire à Gaspar, ils partirent dans la direction des grands rochers brûlés, là-bas, à l'est, en marchant à la file indienne le long du sentier étroit.

Gaspar les regarda partir, assis sur le tas de pierres. Il se demandait ce qu'il fallait faire. Peut-être qu'il fallait retourner en arrière et revenir vers la route, vers les maisons de la ville, vers les gens qui l'attendaient, là-bas, de l'autre côté de la muraille et des dunes.

Quand les enfants furent assez loin, à peine grands comme des insectes noirs sur la plaine des rochers, l'aîné se retourna vers Gaspar. Il fit tournoyer sa fronde d'herbe au-dessus de sa tête. Gaspar ne vit rien venir, mais il entendit un sifflement près de son oreille, et le caillou frappa derrière lui. Il se redressa, sortit son petit miroir et lança un reflet vers les enfants.

«Haa-hou-haa!»

Les enfants crièrent avec leur voix aiguë. Ils faisaient des signes avec la main. Seule la petite Khaf continuait à marcher sans se retourner le long du sentier.

Gaspar bondit et se mit à courir de toutes ses forces à travers la plaine, sautant par-dessus les pierres et les buissons. En quelques secondes il rejoignit les enfants, et ensemble ils continuèrent leur route.

Il faisait très chaud maintenant. Gaspar avait ouvert sa chemise et roulé ses manches. Pour se protéger du soleil, il mit la veste de toile sur sa tête. L'air brûlant était traversé par des essaims de mouches minuscules qui bourdonnaient autour des cheveux des enfants. Le soleil dilatait les pierres et faisait crépiter les branches des arbustes. Le ciel était absolument pur, mais a présent il avait une couleur pâle de gaz surchauffé

Gaspar marchait derrière l'aîné des enfants, les yeux à demi fermés à cause de la lumière. Personne ne parlait. La chaleur avait séché les gorges. Gaspar avait respiré par la bouche, et sa gorge était si douloureuse qu'il étouffait. Il s'arrêta et il dit à l'aîné:

«J'ai soif…»

Il répéta plusieurs fois en montrant sa gorge. Le garçon secoua la tête. Il n'avait peut-être pas compris. Gaspar vit que les enfants n'étaient plus comme tout à l'heure. Maintenant ils avaient des visages durcis. La peau de leurs joues était rouge sombre, d'une couleur qui ressemblait à la terre. Leurs yeux aussi étaient sombres, ils brillaient d'un dur éclat minéral.

La petite Khaf s'approcha. Elle fouilla dans les poches de sa chemise bleue, et elle en sortit une poignée de graines qu'elle tendit à Gaspar. C'étaient des graines semblables à des fèves, vertes et poussiéreuses. Dès que Gaspar en mit une dans sa bouche, cela le brûla comme du poivre, et aussitôt sa gorge et son nez s'humectèrent.

L'aîné des enfants montra les graines et dit:

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