Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Léon eut un sourire triste.

— Il ne va pas s’embêter, prophétisa le domestique. Une fille pareille, ça n’a pas de prix.

* * *

Ils apparurent une demi-heure plus tard, vêtus de peignoirs de bain et tendrement enlacés. Ils paraissaient « exténués de bonheur ». Un contentement stupide les illuminait.

« Alors, mon pauvre con de Boris, elle t’a bien fait jouir ? Tu l’aimes, son cul d’enfer ? Tu es fier de ce beau coup tiré ? Elle t’a promis un enfant, n’est-ce pas ? Ne dis pas non : j’ai entendu. Le fin des fins ! Elle va te fabriquer ton Roi de Rome, Napoléon de mes deux ! Elle a le corps fait pour ça, cette poulinière ! »

Il avait fait préparer le petit déjeuner et l’avait exigé copieux sachant combien les prouesses amoureuses du matin aiguisent l’appétit.

— Tu es déjà en tenue de ville ? s’étonna Boris.

— J’arrive de « là-bas » ; je me suis levé à six heures.

— Tes vêtements sentent l’incendie, reconnut Nadège.

— Bilan ? demanda Lassef.

— Tous les décors y sont passés, mobilier compris, une partie de la scène et le dispositif de la tournette sont hors d’usage, de même que les portants côté cour. Quant au reste : complètement noyé ; un incendie c’est aussi de l’eau, beaucoup d’eau. Sans parler de l’odeur dont je ramène involontairement un échantillon. Tout le théâtre s’en trouve imprégné. J’ai discuté avec l’administrateur, il attendait les experts d’assurance ; mais sa crémerie ne pourra plus être opérationnelle avant deux ou trois mois au moins. Je te signale que j’ai mis notre ligne de téléphone aux abonnés absents car ça commençait à carillonner tous azimuts : les médias, les copains, les comédiens !

— Tu as bien fait, remercia Lassef en saisissant le toast que Nadège venait de beurrer à son intention.

Il mordit dedans. Les nouvelles rapportées par Léon ne l’affectaient pas. Il venait de faire l’amour pour la première fois.

— Il m’est venu une idée, reprit Léon après une période de silence ; elle vaut ce qu’elle vaut.

— Comme toutes les idées, fit Boris. Je t’écoute.

— Pourquoi ne pas reprendre la pièce ailleurs ? Au Marigny, par exemple, ou à La Porte Saint-Martin. Tu la jouerais dans des rideaux noirs avec du mobilier de remplacement. La bandé son est sauve, de même que la conduite du jeu d’orgue. En quelques jours, tu peux remettre ton spectacle sur rail. La prouesse serait la meilleure des publicités, et tout Paris se bousculerait pour assister à un tel exploit, même les gens qui ont déjà vu le « Titanic » !

Lassef s’était arrêté de manger son toast, il écoutait la suggestion d’Yvrard, le regard brillant. Il resta un bon moment sans réaction, puis il tendit la main à Léon et ils échangèrent une longue et intense pression.

— Gé-niale ! assura Lassef. C’est une idée géniale !

— Ah ! tu trouves ?

— Et comment ! Seulement il y a un hic, un tout petit hic : je n’en ai pas envie !

Le visage de Léon exprima la plus totale consternation.

— Tu parles sérieusement ?

— Très sérieusement, Léo. Ma pièce aura eu une triste fin, mais moi je veux en faire une heureuse : nous allons nous marier le plus rapidement possible puisqu’il n’existe plus de raison d’attendre. Je vais m’en occuper dès ce matin.

32

La période qui précéda le mariage fut, pour Léon, le temps des humiliations. Le couple se mit à sortir seul, le reléguant à l’appartement où il accomplissait d’obscures fonctions de secrétaire. Suite à l’incendie, les appels téléphoniques étaient incessants, et Léon fut chargé d’y répondre. Il y avait également une grosse paperasserie à remplir pour les compagnies d’assurances, des entretiens à avoir avec leurs experts, des apaisements à donner aux comédiens brusquement mis en chômage technique, sans parler du courrier volumineux, fait de témoignages de sympathie venus de toute la francophonie et auxquels il convenait de répondre. Yvrard se dit qu’il y avait eu beaucoup moins de lettres pour le décès de Nadia, ce qui donnait à penser que la mort d’un spectacle frappait davantage les gens que la mort d’un individu.

Il s’activait de son mieux, usant ses rares temps de loisir à boire ou à jouer de l’orgue. Il se sentait dans la position d’un président démissionnaire expédiant les affaires courantes avant de s’en aller. Son déclin lui paraissait irréversible. Il n’espérait plus qu’en un changement d’humeur de Boris qui eût détaché « l’Illustre » de ses nouvelles amours ; mais il n’y comptait pas trop. En homme mal résigné, il cherchait quel nouveau statut il pourrait proposer à son compagnon de toujours pour pouvoir demeurer dans son orbite.

Secrétaire-chauffeur ?Cette espérance vola en éclats quand il sut que Nadège, à la demande de son futur époux, suivait des cours de conduite accélérés. Boris entendait ne plus se séparer d’elle et comptait sur sa future femme pour le piloter.

Pendant « l’agonie » de Léon, les tourtereaux se grisaient d’amour et de projets.

Au hasard de leurs déplacements, ils entraient dans des hôtels borgnes où sévissaient des putes et faisaient l’amour « en folie » sur des couches honteuses. Et d’autres fois, c’était dans un palace qu’ils prenaient une chambre, se faisant monter des collations princières entre deux étreintes éperdues. Ils avaient fait le nécessaire à la mairie de Neuilly et à l’église du quartier (cette fois, Boris ne se marierait pas à l’église russe de la rue Daru où l’on assurait le service funèbre de son passé).

Il voulut l’emmener chez Cartier pour lui offrir une bague de fiançailles, mais elle refusa, comme elle l’avait fait à Nice, et insista pour qu’il la conduisit au Marché aux Puces qu’elle souhaitait connaître. Ils y firent l’emplette, dans le stand d’un marchand de bijoux anciens, d’un « toi et moi » or blanc et diamants (prétendait le bijoutier) ayant appartenu à une comtesse dont « il ne pouvait décemment dire le nom ».

La bague allait parfaitement à Nadège. Ils y virent un heureux présage et coururent arroser leurs fiançailles dans un bistrot de quartier où l’on eut beaucoup de mal à dénicher puis à faire frapper une méchante bouteille de Champagne. La présence de « l’Illustre » en ce modeste établissement fit sensation. Boris invita le patron et le loufiat à trinquer avec eux ; le serveur refusa le Champagne parce qu’il était arabe, mais but un Coca de remplacement.

Souvent, des paparazzis leur collaient aux fesses à leur sortie de l’immeuble ; avec discrétion au départ, ne se manifestant que dans une occasion intéressante, comme par exemple lorsqu’ils étaient en prière dans une église ou qu’ils passaient le seuil d’un hôtel pouilleux. Boris ne se fâchait jamais. « La rançon du succès », disait-il à Nadège, effarouchée. Alors elle souriait hardiment aux objectifs effrontés en serrant fort le bras de Lassef.

Elle avait prévenu sa mère de ce qui se passait. La pédicure rouennaise balançait entre la fierté et l’inquiétude.

— Léon me dit que ce mariage est une folie ! assurait-elle.

— Parce que Léon est un pauvre petit trou de balle qui crève de jalousie ! Tu veux que je te dise, maman ? Il voudrait être à ma place ! C’est une pédale ratée, ce mec !

Hermance, qui n’était pas près d’oublier sa déconvenue avec Yvrard, changeait de sujet :

— Tu as vingt ans, ma fille, Boris Lassef en a quarante-sept !

— Quarante-huit.

— Il est trop accaparé par son travail, je doute qu’il ait le temps de rendre une femme heureuse ; n’oublie pas que sa première épouse s’est suicidée !

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