Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— Il est amoureux, soupirait Yvrard.

— Il l’a déjà été !

— Détrompez-vous, c’est la première fois ; avant, il ne s’agissait que de brouillons.

— La petite n’est même pas jolie.

— Ça ne change rien.

— Elle est grassouillette.

— Elle lui plaît ainsi.

— Elle semble arriver de son village !

— Elle en arrive. Toutes vos critiques n’y changeront rien : elle lui plaît telle qu’elle est, et elle emplit toute sa vie.

— Tu ne peux pas faire quelque chose ?

— Si, répondait Léon : je prie !

* * *

Entre deux saluts, il la regarda. Il avait envie de venir la prendre par la main pour l’entraîner devant la rampe et la montrer au public. Il aurait voulu crier à ces gens qui l’acclamaient : « C’est elle ! » Simplement cela, sans autres commentaires.

« C’est elle ! Elle, que j’aime à la folie, elle, qui a su m’inspirer le plus fort sentiment que j’aie jamais ressenti dans ma vie. Je sais qu’elle n’est pas belle pour les autres, mais pour moi il n’existe aucun être mieux au monde ! »

Elle lui envoyait des baisers de la coulisse.

A un moment donné, autour du six ou septième rappel, il oublia de se tourner face à la salle et salua de profil. Une partie du public crut à un gag et rit ; mais les autres comprirent qu’il s’inclinait devant quelqu’un. Peut-être rendait-il hommage à ses camarades, voire aux techniciens ? Boris Lassef avait toutes les audaces parce qu’il pouvait tout se permettre. Les applaudissements en furent accrus.

Il y avait peu de temps encore, à l’instant du triomphe, il étudiait les spectateurs, captait des visages au hasard pour bien mesurer sa gloire. Ces faces d’admiration et de reconnaissance lui rendaient compte de son pouvoir sur les foules. A présent, ses yeux anxieux n’en « moissonnaient » plus qu’une seule. Sa passion vibrante lançait des messages à la silhouette gauche plantée derrière le régisseur qui « faisait les rideaux ». « C’est comme cela que tu me souhaite, n’est-ce pas ? En sueur sous les vivats ? Tu es satisfaite de moi ? Je ne trahis pas le mythe que tu as bâti autour de ma personne ? Jure-moi que je suis conforme à ce que tu attendais, petite-fille-qui-m’as-voulu ! »

Et quand la gloire s’éteignait avec les lumières magiques, quand la scène redevenait un territoire d’illusionniste, froid et gris et triste infiniment, hanté de manutentionnaires pressés, alors il se dirigeait vers « elle », le cœur battant et la serrait dans ses bras.

— Ô mon prince ! Ô mon petit garçon ! lui chuchotait-elle.

* * *

Elle arrivait tôt de sa pension, alors qu’elle aurait pu faire la grasse matinée. Il n’y avait que Zino qui fût levé. Elle le trouvait dans sa cuisine, prenant sa collation matinale qui était abondante ; l’Italien assurait qu’à cause de son métier qui le mobilisait au moment où les autres mangeaient, elle constituait son principal repas.

Ce matin-là quand elle sonna, ce fut Léon qui lui ouvrit, l’air maussade, le regard cloaqueux de l’homme qui s’est payé une insomnie. Depuis plus d’une heure déjà, il avait fait naufrage au salon, se traînant avec des langueurs de convalescent sur l’archipel des fauteuils, allant de l’un à l’autre sans trouver où se lover commodément.

Il enveloppa sa belle-sœur d’un œil glacial. Elle le lui rendit.

Ils furent mutuellement surpris de constater à quel point ils se détestaient. La « sainte alliance » promise par Nadège au moment où elle briguait sa complicité ne jouait pas ; ne jouerait jamais.

Elle défit son Burberry fourré et l’accrocha dans le vestiaire de l’entrée. Il pleuvassait et le vêtement sentait vaguement le chien mouillé. Des mèches courtes étaient plaquées sur le front de la jeune fille.

Nadège allait pénétrer à l’office pour y préparer le petit déjeuner du maître, mais Léon grogna :

— Non ! Viens par ici qu’on cause !

Il gagna le vaste salon, choisit un « tête-à-tête » près de la baie vitrée et se plaça sur un fauteuil, les jambes repliées sous lui. Ses mules vernies abandonnées côte à côte sur le tapis semblaient être retournées à leur vitrine de départ.

— Ta mère a téléphoné cette nuit : elle était dans tous ses états.

Nadège sourcilla.

— Elle a lu un écho à ton propos dans je ne sais quel journal annonçant que tu files le parfait amour avec Boris. Pour avoir des précisions, elle a appelé chez moi où la garde lui a appris que tu étais partie. Ce foin ! Tu connais la mère Hermance : gentille, mais pétardière. Il m’a fallu vingt minutes pour la calmer. Elle voulait que tu rentres séance tenante à Rouen.

— Je suis majeure, objecta Nadège sans s’émouvoir.

— C’est ce que j’ai fini par lui faire remarquer ; mais c’est une louve ; une louve se moque pas mal que ses louveteaux soient majeurs ou pas quand elle les croit en danger. Il n’y a que quand j’ai brandi la perspective d’un mariage qu’elle s’est calmée. Les mères, tu penses ! Cela dit, elle reste sceptique. Elle pense que, d’ici la fin des représentations, le Grand se sera lassé de jouer les amoureux de cartes postales.

Il prit un léger temps et, perfide, laissa tomber :

— Honnêtement, je ne suis pas loin de le penser aussi ; le rôle du grand dadais éperdu, c’est nouveau pour Boris. Il ne lui manque plus que des boutons sur la gueule pour faire collégien transi. Un homme de sa trempe ne peut pas ne pas réagir.

Elle lui décocha un léger sourire énigmatique :

— C’est tout ?

— Pour la rubrique des grandes amours, oui. Cela étant dit, j’ai parlé du vinaigrier à Hermance.

Elle bondit.

— Tu as fait ça ?

— Je ! La fameuse lettre cachée, la recherche du père inconnu, tout ce que tu m’as balancé, en somme. Au début, ta mère a paru éberluée, puis elle a éclaté de rire en m’affirmant qu’il s’agissait d’une de tes crises de mythomanie. Il paraît qu’il t’arrive de fabuler, parfois.

— Tu es une lavasse, déclara Nadège. Rapporter illico ce secret à ma mère, il faut vraiment n’être pas grand-chose.

— Ce n’est pas un secret, c’est un mensonge. Avoue que tu m’as menti ?

— Quand on dit aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre, ce n’est pas un mensonge.

— Pirouette ! Je t’annonce une chose, Nadège : bientôt Boris s’éveillera.

— A propos, il faut que je lui porte son petit déjeuner, fit-elle sans s’émouvoir.

— Nadège !

— Quoi encore ?

— Le feuilleton du vinaigrier, c’est du bidon, n’est-ce pas ?

— Non, dit-elle, c’est la vérité. Seulement maman ne l’avouera jamais.

Elle le planta là avec un sourire qu’il aurait voulu détruire au lance-flammes.

* * *

Le soir de ce même jour, après le spectacle, Boris décida d’aller souper chez Brialy, à l’ Orangerie .

Généralement, ils allaient manger une assiette anglaise chez Francis , place de l’Alma, avant de raccompagner Nadège à sa pension. C’était un moment particulièrement difficile pour Léon, car le couple se tenait la main et passait une heure à grignoter, les yeux dans les yeux. Là, plus qu’ailleurs, Yvrard se sentait de trop. Les amoureux l’ignoraient ostensiblement, ou lui marquaient une hostilité silencieuse qui incitait Léon à aller de table en table parler avec les gens de spectacle qui se trouvaient là.

A l’entracte, Boris qui était d’humeur joyeuse déclara :

— J’ai de bonnes nouvelles de Jean-Louis, ses médecins assurent qu’il est hors d’affaire et que le rejet n’est pratiquement plus à redouter ; nous allons fêter sa résurrection, je vous invite tous chez Jean-Claude.

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