Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— Vous êtes une coquine, Madeleine.

— Oh ! Monsieur Boris.

Prenait-elle encore des coups de bite ? Probablement ; comme tout le monde. On croit que les gens âgés détellent, mais la fornication fait partie de la vie.

Il la quitta pour rejoindre ses invités.

Zakouskine continuait de faire chier le ministre :

— On devrait toucher subventions parce que cinéma il est important ; et qu’est-ce qu’il fait, gouvernement ? Contrôle !

— Jules, vous détrempez le complet de monsieur le ministre avec vos larmes ! s’emporta Lassef. Nous sommes ici entre amis, pas pour exposer des revendications, mais pour oublier nos tracas !

Tout en parlant, il faisait les gros yeux à Zakouskine. Ce dernier réagit et s’excusa.

Boris reprit :

— Le ministre va vous arranger vos bidons en deux coups les gros, n’est-ce pas, Chevalard ? Dès demain, vous rappelez la meute qui s’acharne sur la comptabilité de ce pauvre Jules.

— C’est-à-dire qu’il n’est pas exactement de mon ressort de…, protesta l’Excellence.

— Allons donc ! Ce serait du ressort de qui, alors ? l’interrompit Lassef.

Il chuchota, tourné vers Chevalard :

— En ce qui concerne la femme de chambre, n’ayez pas d’inquiétude, elle tiendra sa langue. Toujours est-il que vous lui avez laissé un souvenir indélébile ! Compliments, mon cher, il paraît que la nature vous a gâté.

Il adorait mettre ses interlocuteurs au supplice, leur effarement le faisait jouir.

Léon entra pour annoncer théâtralement que « Môssieur était servi ».

Boris offrit son bras à la bécasse que ses hardiesses avaient rendue muette.

— Tu ne m’as répondu à propos de la couleur de ta petite culotte, lui dit-il, presque à voix haute.

Elle flageola.

— Il faut que je le sache avant de parvenir à la table, pour-suivit-il. Rose ?

Bérangère avançait comme au supplice.

— Blanche ?

Elle gardait sa démarche de convalescente qui se remet à la verticale après des semaines de lit.

— Noire ! insista-t-il. Si tu ne me réponds pas, je vais le demander à ton mari.

Elle coassa :

— Saumon !

— Salope ! J’en étais sûr : couleur chair, c’est tout toi ! Tu la mettras demain pour venir te faire tirer, je la déchirerai avec les dents ! Sois ici à deux heures avec le cul briqué !

« Si vous voulez bien vous asseoir à la droite de Son Excellence, fit-il d’un ton sonore. Moi je me placerai en bout de table.

« Nous allons mettre Jules face à Chevalard, et Léon face à vous, douce Bérangère, unique reine de cette soirée ! »

Ils prirent place. Léon avait déjà versé le Champagne dans les coupes. Il prévint qu’on prendrait les truffes et les Saint-Jacques au Dom Pérignon et qu’on boirait ensuite du Richebourg avec le canard et le fromage, avant de conclure par un Yquem 1976 au dessert. Le choix des vins lui revenait. Yvrard en profitait pour servir ceux dont il raffolait, sans trop se soucier de leur parfaite concordance avec les mets qu’ils accompagnaient.

Le téléphone retentit. En pestant, Léon alla répondre. Il reconnut la voix un peu pâle de Jean-Louis Pascal. Ce dernier lui demanda de parler à Boris.

— Ce n’est guère le moment, vieux : nous passons à table, il a des invités.

— Qu’est-ce que c’est ? questionnait Lassef depuis sa place.

— Jean-Louis.

— Je le prends !

Il quitta la table sans un mot d’excuse. Madeleine survenait portant comme un encensoir un grand plateau chargé de petites assiettes contenant chacune une truffe dans sa cangue feuilletée, nappée de sauce brune.

— Servez ! lui jeta-t-il.

Il prit l’écouteur.

— Salut !

— Je pensais vous rencontrer tantôt au théâtre, patron, mais ils ont insisté à l’hosto pour me faire de nouvelles analyses, ma transplantation devient urgente.

— Garde le moral, môme : ça ira, je te protège !

Boris n’avait pas peur des mots ; il savait qu’on n’en emploie jamais d’assez forts quand on veut réconforter.

— Je vous appelle au sujet de votre fameux admirateur, reprit Pascal, je comprends pourquoi vous le preniez pour un hermaphrodite : c’est une fille.

— Comment le sais-tu ?

— Je l’ai abordée : fausse moustache, des seins mal comprimés, des favoris dessinés au crayon à cils. De près, ça saute aux yeux.

— Tu lui as demandé pourquoi elle… ?

— Pas eu le temps. Vous savez ce qu’elle a fait ? Elle m’a balancé du poivre moulu dans les yeux. Et pas qu’un peu ! J’ignore d’où elle l’a sorti, tant ça a été fulgurant ! J’ai cru en crever. Là-dessus elle s’est sauvée en courant, et des badauds ont failli profiter de ma cécité momentanée pour me lyncher, car ils croyaient que je venais d’agresser la fille.

— Mon pauvre Jean-Louis, tu me raconteras ça demain.

Il raccrocha et regagna la table. En s’asseyant, il donna un coup de coude malencontreux à Madeleine qui lui servait sa truffe, et l’assiette bascula contre lui. La sauce madère dégoulina sur son pantalon de smoking.

— Bougre de vieille chaussette ! tonna Lassef, vous êtes donc juste bonne à vous faire niquer dans les trains !

Madeleine se mit à sangloter. Elle voulait étancher la sauce odorante à l’aide d’une serviette, mais Boris était trop remonté pour accepter qu’elle le touchât.

— Moi qui ne me mets jamais en smok ! bougonnait-il, c’est bien ma veine.

— Va changer de pantalon, conseilla Léon, je t’arrangerai ça.

Boris, obéissant à ce genre d’impulsions folles qui le prenaient parfois, se mit en devoir d’ôter son pantalon souillé devant ses invités et le tendit à son ami. Léon le prit et quitta la pièce. Boris reprit place en slip.

— Pardon pour l’intermède, fit-il, et bon appétit à tous.

Un moment sidérés, ses invités éclatèrent de rire. Demain le Tout-Paris saurait que Boris Lassef avait dîné en slip, veste de smoking, chemise blanche et nœud pap’ avec le ministre du Budget et le plus important producteur de France.

— Madeleine, annonça-t-il, je vais bouffer la truffe de M. Léon pendant qu’il répare vos conneries, il fera l’impasse dessus.

Il déclara à ses trois compagnons de table en désignant la place laissée vacante par Yvrard :

— Ce type est fantastique. En tout bien tout honneur, au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression de devenir son mari !

20

Le lendemain, Boris Lassef entreprit l’écriture de « Rue des Ambitieux ». Il n’avait pas l’intention de mettre si vite sa pièce en chantier car il lui fallait généralement un assez long temps d’incubation et, d’autre part, il aurait souhaité aller l’écrire dans un lieu de dépaysement.

La chose se produisit par le biais, presque à son insu.

Après sa douche, il décida de jeter ses « premières visions » sur le papier ; tellement de préoccupations professionnelles lui pilonnaient l’esprit qu’il craignait d’oublier son « départ ».

Il prit un paquet de feuilles vierges, une pointe Bic et se jeta sur son lit, nu et mal séché.

Il griffonnait à la hâte, décrivait le décor, l’arrivé du Blanc, sa conversation avec les deux petits Noirs…

Second tableau…

Coup de sonnette. Qui provoque les aboiements d’un roquet.

Il avait décidé d’inclure un chien dans la pièce. Il allait falloir en « dénicher » un sans attendre et commencer à le dresser. Un boulot pour Pascal quand on lui aurait greffé son rein neuf.

La pièce était partie sur les bouchons de roue, les répliques fusaient, s’enchaînaient rapidement, courtes et efficaces. Il voulait un texte qui galope. Pas de tirade, pas de « tunnel » : du concis qui fait progresser la situation à vue d’œil. Tel un peintre travaillant au couteau, il projetait des mots lourds et violents sur le papier. Il fallait que chaque phrase détienne une charge émotionnelle. Il allait cueillir le spectateur à froid. Le mettre groggy d’entrée.

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