Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Suffoqué, Léon protesta :

— Non, mais ça va pas, je devrais avoir honte de quoi ?

— D’être ce que tu es !

— Et qu’est-ce que je suis ?

— Une pourriture ! Un tas de boue ! Une engeance !

— Parce que je t’ai vue te branler ?

— Pour ça et pour le reste ! T’es une pédale. T’as le regard qui tient pas la route ! Tu ferais n’importe quoi si t’étais sûr d’être pas pris. Je vais me casser ! Ma frangine n’a plus besoin de personne. Il faut la mettre dans une maison. Tu la gardes ici pour amadouer les populations, jouer à l’édifiant, te donner belle conscience. C’est ta couverture, ta raison sociale : Léon Yvrard, saint ! Pendant qu’elle croupit dans cet appartement, toi tu vas te faire mettre par ton pote. Ton âme ressemble à ton trou du cul !

Léon bondit sur elle et se mit à la gifler à toute volée, en larges aller et retour qui la faisaient tituber. La serviette tomba. Nadège ballottait en glapissant.

— Tu vas fermer ta gueule, petite merde ! grondait Yvrard. Et comment que tu vas déguerpir d’ici, ma branleuse ! A vingt ans, t’as déjà une tronche de mégère ! Y a que ta chatte qui soit sympa !

Quand il laissa retomber son bras, elle avait le visage tuméfié, des boursouflures aux pommettes, des marques rouges (mais qui bleuiraient) un peu partout. Elle saignait du nez, et sa lèvre inférieure était fendue.

Soûlée de coups, elle pleurnichait comme une fillette. Léon la saisit par un bras et la traîna dans sa chambre. Il la projeta contre le lit où elle tomba, pantelante. Elle se trouvait en travers de la couche, les jambes pendantes. Il voulut les écarter, mais elle eut un hurlement de refus désespéré, un soubresaut de bête terrassée. Il se pencha sur elle, le poing serré et la frappa de toutes ses forces au visage. Le coup atteignit Nadège à la tempe. Elle resta immobile, groggy.

Léon n’en fut pas calmé. Il ne se contrôlait plus et les ordres qui partaient de son cerveau étaient comme disloqués. Jamais, au cours de son existence, il n’avait essuyé une pareille tempête.

Il se jeta à genoux devant Nadège, ouvrit sans peine ses jambes inertes et plongea sa tête en feu entre les cuisses de la jeune fille. Il eut l’impression de mourir d’une mort somptueuse.

S’abîmer.

Le verbe convenait. Il le formula dans sa tête enfiévrée.

S’abîmer ! S’engloutir dans des abîmes ! Tout oublier, s’oublier soi-même.

Il ne parvenait pas à récupérer. Il y avait en lui un refus de son acte qui paralysait toutes ses facultés. Il n’avait pas conscience du temps. Il restait accroupi auprès du lit, un coude sur le matelas, son autre main posée sur une cuisse de Nadège. C’était à elle de recommencer à vivre. Lui ne pouvait prendre aucune initiative tant qu’elle demeurerait ainsi. Il percevait sa respiration régulière, mais elle ne remuait pas. Elle gisait dans le forfait de Léon, comme un blessé dans son sang. Alors il se blottissait au creux de la honte, sentant venir un sentiment inconnu qui devait être le désespoir. Des bruits extérieurs leur parvenaient, qui ne les concernaient plus. Léon se demandait ce qui venait de finir en lui.

Du temps passa encore. Il sentait battre le sang de Nadège sous ses doigts ; régulièrement.

Puis il y eut un bruit de pas. La voix de Maria, la concierge, lança à la cantonade avec l’accent portugais :

— Vous êtes là, mademoiselle Nadjé ?

Elle allait venir. Nadège se redressa d’une détente et marcha jusqu’à la porte.

Sans l’ouvrir, elle cria :

— Qu’est-ce qu’il y a, Maria ?

Léon fut surpris et ravi par sa voix rassurée.

— J’apporte la pharmacie !

— Merci, laissez-la sur la table, je finis de prendre mon bain.

Maria marmonna quelque chose dans sa langue maternelle et repartit.

Nadège retourna dans la salle de bains dont, cette fois-ci, elle assura les targettes, et Léon l’entendit qui prenait une douche.

Il se leva, les tempes battantes.

« Et maintenant ? » se demanda-t-il.

Il consulta sa montre, constata qu’il avait laissé passer son rendez-vous avec Boris. « L’Illustre » devait fulminer.

Que faire ? Attendre la réapparition de sa jeune belle-sœur pour implorer un impossible pardon ? Une fille peut-elle pardonner d’avoir été violée ? Alors ? Repartir sans se préoccuper de ses réactions ? Nadège allait rentrer à Rouen. Elle dirait tout à sa mère. Comment réagirait Hermance après l’épisode grotesque de la Porte Maillot ?

Il décida de lui laisser un mot et s’approcha de la table où elle écrivait. Il tentait de préparer des phrases. Mais que dire qui ne fût sinistre et piètre ? Les mots clés ? Folie ! Pardon ! D’autres encore ?

Il chercha du papier, ne trouva que le cahier jaune dans lequel elle écrivait obstinément et qu’elle cachait comme un chien enterre son os.

Il l’ouvrit pour arracher l’une des pages.

Nadège

Est-il pensable que tu puisses comprendre ma folie ?

Et puis il resta court. Il lui aurait fallu le génie de « l’Illustre » pour se tirer d’une situation à ce point désespérante.

Le lourd cahier à l’épine dorsale métallique avait quelque chose d’hostile qui alerta Léon.

Abandonnant son début de lettre, il souleva la couverture jaune et coula un regard inquisiteur sur la première page. Nadège avait une écriture d’étudiante, ronde et bien formée. Il fut saisi de vertige dès le premier paragraphe. Un sentiment d’incrédulité s’empara de lui et il se mit à tourner les pages à vive allure, parcourant une phrase, de-ci, de-là, comme un truand examine des billets pris au hasard dans les liasses d’une rançon pour s’assurer qu’ils sont authentiques.

Léon referma le cahier et prêta l’oreille. L’eau impétueuse, l’eau rageuse, coulait toujours dans la salle de bains. Il reprit son message et écrivit à la suite de sa phrase d’attaque :

Essaie de me la pardonner et de rester tranquille. Je te rendrai ton cahier lorsque le calme sera revenu entre nous.

Je t’aime.

Léon

Il s’enfuit comme un voleur qu’il était, le cahier jaune sous le bras.

17

Ce n’était pas vraiment une liaison, plutôt une joute amoureuse qui se répétait plusieurs fois la semaine. Elle, de toute évidence, l’aimait : mais avec discrétion, en se contentant de n’être qu’un passe-temps pour lui. Une résignation souriante lui faisait accepter ces instants qu’il lui accordait au gré de ses caprices, sans rien lui donner (autre que du plaisir) ni lui promettre. Il ne la voyait que dans sa loge, au théâtre, de manière à ce qu’elle ne puisse pas empiéter sur ses occupations. Pour la prévenir, il lui faisait téléphoner par Léon, comme s’il se fût agi d’une convocation d’ordre professionnel : « Boris Lassef souhaiterait vous voir, à telle heure à Chaillot ». Elle répondait « D’accord » et venait.

Parfois, lorsque leurs ébats duraient plus longtemps que d’ordinaire, Geneviève Valéry rencontrait dans les couloirs les autres comédiens arrivant pour la représentation. Elle ne ressentait aucune gêne ; Boris non plus. Ils éprouvaient même une étrange fierté à révéler leur aventure alors que « l’Illustre » avait rompu le contrat de la petite. Ils démontraient par là à leurs confrères que les questions de cul n’influaient pas sur le travail.

Lassef avait fini par comprendre que cette « gosse » lui vouait une admiration amoureuse éperdue, et par en être touché. Il avait pour elle une « tendresse de printemps », confiait-il à Léon. Elle était belle, jeune, fraîche, élégante et passionnée.

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