Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Au début, Boris se fit tirer l’oreille, trouvant le procédé bas et dégradant. Il l’employa cependant un soir avec une journaliste réputée, plus très jeune, mais dont la causticité l’excitait. Le succès dépassa ses espérances et l’incita à recommencer. Il devint rapidement un orfèvre en la matière.

Boris découvrit rapidement que cette partie de son existence qui lui avait toujours semblé morose du temps de Nadia, devenait, grâce à Léon, une joyeuse récréation. Son compagnon lui assurait la vie buissonnière à l’âge où l’homme tend à se « recroqueviller ».

Sa prière achevée, Boris passa dans sa salle de bains (hygiène du corps après celle de l’âme) et se doucha tout en urinant. Il visait la grille d’écoulement pour que sa pisse ne stagnât pas dans le bac. Il s’oignit ensuite de l’eau de toilette qu’il aimait, passa sa robe de chambre et alla rejoindre Léon dans la partie salle à manger. Une saine odeur de pain grillé y flottait. Depuis qu’ils vivaient tout à fait ensemble, Lassef qui, autrefois, ne prenait qu’un thé léger, mangeait deux œufs coque et une tartine de marmelade d’orange.

Léon soufflait sur sa grande tasse de café noir.

— On voir les rushes de mon film-fleuve, aujourd’hui ? demanda-t-il.

Il faisait allusion au film publicitaire destiné aux pâtes Lecoq tourné la veille car, chose rare dans ce métier, le projet avait abouti.

— A seize heures à L.T.C, dit Boris.

— Je suis curieux de voir ce qu’il donne.

— Ne t’attends pas aux Lumières de la ville , ricana Lassef. C’est étonnant comme la caméra te paralyse. Tu étais génial aux répètes, mais quand je crie « moteur », on dirait que tu viens d’avaler ta badine. Enfin, j’ai fait une chiée de prises (y compris de dos), il y en aura bien une de convenable.

Il attaqua son petit déjeuner en consultant des coupures de presse expédiées par l’Argus, et que Léon lui avait préparées sur un plateau.

— Tout est dithyrambique le rassura Léon. L’Est Républicain trouve géniale la musique de O Sole mio sur la mort d’Armande.

— Oui, je crois que j’ai eu là une sacrée idée, fit distraitement Boris.

Son ami sourit et avala une gorgée de café chaud :

— Tu devrais passer voir Mira à l’Hôpital Américain, reprit-il, les médecins ne sont pas contents de sa phlébite.

— Qui donc une phlébite pourrait-elle « contenter » ? demanda Lassef en souriant.

— Tu es terrible, soupira Léon. Avec toi, c’est « malheur à ceux qui restent en route ». Il suffit de s’écarter de ta vie pour être oublié.

— Le tout est de ne pas s’en écarter, répondit « l’Illustre » sans s’émouvoir.

— Alors, on porte trois fleurs à la grosse ?

— Plutôt des pâtes de fruits, elle adore ça !

— Dès que je serai habillé, j’irai en acheter. Il va falloir aussi que je passe chez moi. Voilà quatre jours que je n’y ai pas mis les pieds.

— Ça fonctionne avec ta petite belle-sœur ?

Léon fit la moue :

— C’est curieux : j’en ai deux pour le prix d’une.

— Explique ?

— En accueillant cette gamine qui, soit dit en passant, a un caractère de merde, j’ai cru qu’elle n’aurait qu’une idée en tête : sortir, se goinfrer de Paris, se faire des copines et surtout des copains. Au lieu de ça, elle vit claquemurée avec sa sœur. C’est la croix et la bannière pour l’envoyer en courses ; elle demande à Maria, ma concierge, de les faire pour elle. Unique, non ?

— Qu’est-ce qu’elle fiche toute la journée ?

— Le ménage, bien sûr, mais sans passion ! Cela fait, elle s’occupe de sa sœur, prend des bains et écrit.

— Elle écrit quoi ?

— Ça, mon Boris, mystère ! Elle remplit des pages et des pages d’un gros cahier jaune à reliure spirale, pareil à celui de Jean-Louis Pascal. Quand elle a achevé de tartiner, elle l’enferme dans un tiroir dont elle porte la clé autour du cou.

— Journal intime, diagnostiqua Boris : je me caresse avec deux doigts, je suis amoureuse d’Antoine de Caunes, un prêtre a-t-il droit à l’érection ? Cela dit, ça m’a l’air d’un personnage intéressant. Tu n’as pas envie de la sauter, toi qui as l’esprit de famille ?

— Grands dieux, non ! Elle est trop moche.

— Les femmes moches sont celles qu’on ne sait pas regarder, prévint sentencieusement Lassef.

Ils observèrent une période de silence. Le toast grillé craquait sous les dents de Boris. Il mangeait avec appétit et Léon songea qu’il bouffait la vie de la même façon. Il se comportait comme un fauve qui s’attaque inexorablement à un quartier de viande, voire à un animal vivant. Une voracité tranquille, appliquée.

« Personne n’est davantage « en vie « que toi, Boris. Tu es la justification de l’espèce. Tu fais honneur à ta qualité d’homme. »

— A quoi penses-tu ? demanda distraitement Lassef.

— A toi.

« L’Illustre » eut une petite expression gênée ; bien qu’il fût orgueilleux, il détestait les témoignages de tendresse ou d’admiration trop marqués.

— Tu crois que la pièce est partie pour toute la saison, Léo ?

— Comme si tu en doutais ! Un succès pareil pourrait durer deux ans, même à notre époque.

— Tu vois, ce qui me fait chier…

— Je sais : c’est de devoir la jouer si longtemps. Ça te passionne pendant les dix premières, après tu te tournes déjà vers l’avenir.

— J’aimerais me faire remplacer dans un mois ou deux.

— Ce serait lui casser les reins. Qui d’autre que toi dans ce rôle taillé sur mesure ?

— J’aimerais foutre le camp pour écrire autre chose. Je nous vois dans une petite station balnéaire d’Italie ; une albergo où j’écrirais le matin, sur la terrasse, et où on dégusterait des pâtes en buvant du vin de pays.

Léon lui coula un regard en biais.

— Tu as déjà une idée ?

— Ça remue.

— Tu peux me dire, ou bien c’est prématuré ?

Lassef hésita. C’était à cela surtout que lui servait Léon : à formuler ses projets. Grâce à cet alchimiste immobile, ses idées s’organisaient, devenaient sujets. Yvrard représentait mieux qu’un interlocuteur : un miroir mental dans lequel il lisait ses intentions les moins avouées. Quand il l’entretenait des choses plus ou moins fumeuses en gestation dans son esprit, il savait, au fur et à mesure de ses confidences, ce qui était bon et ce qui ne l’était pas. Il découvrait ses intentions profondes en même temps que son ami.

Léon évoqua « l’ albergo » dont parlait Boris. Un établissement pimpant du sud. Il imagina ce que serait leur séjour. Boris noircissant des feuilles et des feuilles de papier de son écriture penchée, à la limite du lisible. Lui, ramassant les pages écrites, les rassemblant, les lisant sans mot dire pour, ensuite, quand « l’Illustre » solliciterait son opinion, les commenter longuement. Il se savait le jugement assez sûr. Lorsqu’il formulait une objection, le « Fougueux » s’emportait, mais, très vite, il se rangeait à son point de vue.

Oui, partir vivre l’hiver en Calabre ou dans les Pouilles — et pourquoi pas à Taormina en Sicile ? — , un hiver tiède aux couleurs pastel. Écriture le matin, téléphone l’après-midi. Lassef dépensait des fortunes en communications lorsqu’il se trouvait en déplacement. Ce qu’il écrirait, il le matérialiserait immédiatement et, sans perdre un instant, contacterait son décorateur, son assistant, des comédiens, des directeurs de théâtre, voire des producteurs de cinéma, pour après.

La vie à deux cents à l’heure ! Pareil aux hauts fourneaux, le feu de Lassef ne s’éteignait jamais.

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