Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Mira les guettait dans l’entrée. Elle se précipita sur Lassef pour lui déclarer que « Jeune femme l’attendait salon pourrr chose grrrave ».

— Tu ne lui as pas demandé de quoi il s’agissait ? bougonna Lassef.

— N’a pas voulu dirrre !

Ils passèrent dans le living pour trouver Solange Ducraît, la « personne de l’agence immobilière », dont les menstrues avaient si fortement courroucé Lassef, le jour de sa visite à Versailles. Elle portait un élégant tailleur couleur feuille-morte et un chemisier grège. Il pensa qu’elle était beaucoup plus jolie que dans le souvenir qu’il en avait conservé, moins « dodue », avec du charme.

Il aurait dû s’excuser pour sa sortie de soudard de l’autre fois, mais il n’y songea pas et la salua courtoisement.

Solange Ducraît lui demanda pardon de sa visite impromptue un tel jour. Elle lui épargna ses condoléances et entra immédiatement dans le vif du sujet :

— Nous avons signé un compromis de vente concernant « La Grâce de Dieu », monsieur Lassef. Or les… terribles événements récents m’incitent à croire que vous êtes peut-être moins porté à l’acquérir…

Boris pensa qu’elle avait soigneusement préparé sa phrase et qu’elle la débitait de mémoire. Il louait l’attitude de la marchande d’immeubles. Il avait tenté de la séduire avec une détermination voisine de la brutalité, puis, devant son « empêchement », l’avait copieusement injuriée, et elle se trouvait là, dans son salon, élégante et presque à son aise, une amabilité commerciale rayonnant sur son visage bien fardé.

Elle prit un léger temps avant de poursuivre :

— Légalement, vous êtes donc engagé, monsieur Lassef, et, en cas de dédit, nous conserverions les sept cent mille francs que vous nous avez versés comme acompte. Juste ?

Boris eut une moue d’ignorance.

— C’est exact, fit Léon à sa place.

Solange Ducraît repartit dans sa démonstration juridique :

— Cela dit, je ne vous cache pas, messieurs, que le dédit prévu ne couvrirait pas le préjudice causé par votre éventuelle renonciation ; le… drame qui vient d’avoir lieu à « La Grâce de Dieu » est de ceux qui impressionnent et découragent les acheteurs éventuels. La publicité qui a été faite à son propos…

Lassef perdit patience.

— Je vous demande pardon, dit-il, ça débouche sur quoi, votre homélie, ma révérende ?

Solange Ducraît eut un sursaut indigné. Ce diable d’homme était donc infréquentable ?

Elle demanda à Léon :

— Il parle comme ça à tout le monde ?

— Non, fit Léon : il a ses têtes.

Elle eut une sèche approbation.

— Je suis honorée d’en faire partie. Je termine. Quelque temps avant vous, l’émissaire d’un riche Arabe était venu visiter la propriété. Il se prétendait intéressé mais n’avait pas donné suite. Or, figurez-vous qu’il s’est présenté ce matin même avec tous les pouvoirs et les fonds nécessaires pour acheter « La Grâce de Dieu » dans les délais les plus brefs. Ces gens-là sont ainsi : imprévisibles, capricieux ! Je lui ai dit qu’il y avait une promesse de vente signée, il a déclaré qu’il la rachetait.

— Bref, conclut Boris, ça vous arrangerait foutument que je passe la main.

Elle ne répondit pas.

— En somme, reprit Lassef, c’est le petit Jésus qui nous envoie le bon Roi mage. Il me permettrait de retirer mes billes sans dommage, et vous réaliseriez, vous, une meilleure affaire avec lui !

Il s’étira en geignant, façon butor.

— C’est inimaginable ce que cette journée a été longue, déclara Lassef. Tout ce bordel de cérémonie, tous ces gens, ce cimetière…

— Je m’en doute, fit Solange. Pardonnez-moi encore d’avoir quelque peu forcé votre porte un jour pareil, mais il me faut votre réponse pour demain matin, l’Arabe vient à l’agence à dix heures.

— J’aime beaucoup votre tailleur, nota Lassef. Vos genoux également ; les femmes ont rarement de beaux genoux. Léon, sois gentil : mets trois couverts, madame va dîner avec nous.

Solange Ducraît secoua la tête :

— Merci pour l’invitation, mais je ne puis accepter : je suis attendue.

— Par qui ?

— Mais par mon époux !

Il explosa :

— Ah ! non, merde ! Qu’est-ce que c’est que cette gonzesse perpétuellement indisponible ! Quand c’est pas ses requins, c’est son mari ! Dans ton boulot, il faut être libre, ma chérie, complètement libre, sinon il n’y a rien de fait ! Téléphone à ton mec. Tiens, depuis mon bureau, tu seras plus tranquille pour lui mentir. Les affaires sont les affaires ! J’ai besoin de réfléchir à ta proposition. Nous en discuterons en mangeant. On a acheté plein de bonnes choses pour faire la dînette. A propos, tu as mis le magnum au frais, Léon ?

— J’y cours, fit Yvrard en souriant.

Vaincue, Solange alla téléphoner.

* * *

Le repas fut enjoué. Yvrard et Lassef rivalisaient de drôlerie, intarissables sur les anecdotes de théâtre, les bons mots plus ou moins apocryphes attribués à Guitry, Jouvet, Blier et tant d’autres.

Solange riait de bon cœur en grignotant les « délicatesses » des deux compères. Pas bégueule, elle buvait cul sec le Dom Pérignon, grisée par la célébrité de son hôte autant que par le champagne. Elle avait « oublié » ses tyrannies et ses insultes : il était comme ça ! Un homme tel que Boris Lassef ne pouvait se comporter en bourgeois ; pour le fréquenter, il fallait avant tout le pardonner. Elle était sous le charme du « fauve », le dévorait du regard, ne se lassait pas de sa voix rauque, de son sourire dur, et de ses yeux de braise. Il avait posé son blouson pour passer à table, retroussé les manches de sa chemise blanche. Boris était très velu et ses longs poils noirs se détachaient crûment sur sa peau très blanche, quasi laiteuse.

Au moment de la glace, un peu grise, elle dit :

— Si je m’attendais à vivre une soirée pareille !

— Mon premier repas de vrai veuf, dit Boris, tu te le rappelleras ?

— Vous n’avez pas de chagrin ? se risqua-t-elle à questionner.

Boris sortit sa langue et y déposa une cuillerée de glace aux marrons, attendant un peu avant de l’absorber.

— Le chagrin, c’est comme le bonheur : ça ne fonctionne pas sur rendez-vous, assura-t-il enfin.

Il reprit une cuillerée de glace.

— J’ai connu une gentille Japonaise qui absorbait du thé brûlant avant de me sucer la queue, déclara-t-il. C’était sympa comme sensation. Je me demande l’effet que produirait une fellation après que ta partenaire ait bouffé de la glace ? Tu ne veux pas faire une petite pipe à Léon pour qu’il serve de cobaye ?

— Je n’ai pas envie, pouffa Solange.

— Tu n’aimes pas ça ?

Elle rit de plus belle.

— Question de coup de foudre. Si je suçais le premier venu, sur ordre, je serais une pute.

Ils dînaient sur une table ronde. Elle les examina l’un et l’autre avec une sorte d’attention d’entomologiste.

— Ta conclusion ? demanda Boris après un moment de ce manège.

Mais elle redevint sérieuse et secoua la tête.

— Non, rien !

— Il faut tout se dire, princesse. Moi, je dis tout, tu as pu en juger.

— Vous ne seriez pas… un couple ? s’enhardit Solange.

Boris sourcilla :

— Comment ça, un couple ? Tu veux dire un couple de pédales ?

— A vos heures…

Lassef éclata d’un grand rire ardent.

— A nos heures ! C’est la meilleure ! Ce que tu te goures, fillette, fillette ! Rien que d’imaginer Léon à poil dans mon lit, je hurle de joie ! Pourquoi cette malfaisance instinctive ? Deux copains qui se témoignent une amitié de vingt ans et mèche, égale deux lopes ! Pourquoi cet esprit tordu, nom de Dieu ?

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