Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Ils n’étaient dupes ni l’un ni l’autre de cette digression oiseuse, et savaient qu’elle différait un instant pénible.

— Quand j’étais jeune, reprit Lassef, les filles de ton âge étaient encore vierges.

— Quand vous étiez jeune, la pilule n’existait pas.

— Tu la prends depuis longtemps ?

— C’est pour me demander ça que vous m’avez dit de vous suivre ? se rebiffa Geneviève.

« Elle a du caractère. Du caractère mais pas beaucoup de talent, dommage. »

Il se tassa à l’intérieur de son blouson-refuge. Il constituait parfois une espèce de niche, pour lui.

— Comment tu me trouves ? murmura-t-il.

— A mon goût, comme toutes les femmes, répondit hardiment la jeune fille.

— Je vieillis.

— Oui, moi aussi.

— Quand on approche de la cinquantaine on vieillit plus vite, car plus tu as vécu de jours, plus ils deviennent brefs.

Elle haussa les épaules :

— Je ne sais pas, je verrai.

Sa voix devint rauque quand il demanda :

— Tu es vraiment blonde, n’est-ce pas ?

— Vous m’avez fait venir pour me renvoyer ou pour me sauter ?

Elle y allait à l’énergie, crânement, sentant que l’estocade approchait.

— Pourquoi dis-tu que je vais te renvoyer ?

— Parce que j’ai été détestable à dégueuler. Vous croyez peut-être que je ne m’en suis pas aperçue ? Qui pourrait d’ailleurs être bon en votre présence, je veux dire bon immédiatement ?

— Quand Pascal vous faisait lire avant mon arrivée, j’écoutais, depuis l’escalier : avec lui tu étais tout aussi mauvaise. J’ai aussitôt pigé mon erreur ! Tu m’as eu au charme, Geneviève. Ta scène est trop longue pour que tu aies également le public au charme. Elle dure huit minutes. Au bout de quatre-vingt-dix secondes, ils sauront qu’il y a maldonne et penseront que je t’ai engagée pour ton minois et ton joli petit cul pommé. Je ne mets pas en cause ton talent ; je t’ai vue, la saison passée, dans Les roses d’automne , tu étais parfaite et c’est ce qui m’a incité à t’engager dans ma galère. Erreur de distribution. Tu n’es pas le personnage. Du tout, du tout, du tout ! C’est quoi, le personnage de Maud ? La fille d’un couple déchiré qui lui aura gâché son enfance et son adolescence. Elle en veut tellement à ses parents d’avoir saccagé sa jeunesse qu’elle leur crie son mépris. En réalité, il s’agit d’un chant d’amour à l’envers. Il me fallait une ortie, j’ai engagé un brin de muguet.

Il flambait, pris par sa passion du théâtre. Chaque fois qu’il parlait spectacle, il se laissait emporter par un fabuleux délire.

Geneviève murmura :

— Je peux…

— Non ! hurla Lassef. Non, tu ne peux pas ! Et je ne me suis pas rendu compte que tu ne pouvais pas ! Question de registre. On n’imite pas le son du saxo avec une flûte !

Il se calma un peu.

— Mais rassure-toi, petite : ton contrat est signé, il sera respecté et tu percevras ton cacheton pendant toute la durée des représentations ; ce qui ne t’empêchera pas de jouer ailleurs ; ça te fera une rente.

Il se voulait plaisantin, il était sinistre, si peu convaincant qu’elle en était gênée pour lui.

— Mon contrat, j’en ai rien à secouer, déclara la jeune fille. Vous me prenez pour qui ?

La peine et la colère mêlées la faisaient trembler. Elle lâcha son sac-bourse qu’elle avait posé sur ses genoux, et ce qu’il contenait se dispersa sur le parquet. Elle s’agenouilla pour ramasser ses petits ustensiles de beauté, ses clés, son porte-cartes. Des larmes tombaient de sa face penchée et éclataient sur le plancher.

Boris se leva pour l’aider à rassembler les objets épars. Il était toujours intimidé, troublé même, par le contenu d’un sac de femme. Il se saisit gauchement d’un crayon à cils, de pièces de monnaie, d’un minuscule stylo guilloché, et les fourra dans le sac béant.

— Chiale pas, soupira-t-il.

Ce n’était pas la première comédienne qu’il faisait pleurer. Chacun de ses spectacles naissait dans la douleur, les cris, les larmes. Même les hommes, souvent, avaient les yeux embués quand il les abreuvait de sarcasmes saignants.

Lassef restait impassible ; il disait que « la chialerie » faisait partie du boulot et que ça leur « purgeait la gueule ». Pourquoi la peine de la petite Valéry le touchait-elle ?

Il lui mit la main sur l’épaule.

— C’est un métier terrible, murmura-t-il, il faut être fort pour le faire.

Elle acquiesça.

— Ça me fait chier de te voir pleurer.

Elle haussa les épaules.

— Je m’en vais.

Déjà elle se dirigeait vers la porte.

— Attends !

Geneviève se retourna, ses larmes avivaient la fraîcheur de ses pommettes. Il la trouva sauvagement belle et la prit dans ses bras, gauchement. Il se montrait toujours maladroit dans la tendresse. L’homme terrible, l’homme intraitable qu’il était se comportait alors comme un collégien d’autrefois.

— Je vais essayer de te garder, lui chuchota-t-il à l’oreille.

— Je ne veux pas la charité, se rebiffa la jeune fille.

— Je me lance un défi ! Je te ferai travailler.

Son éternelle expression lui vint :

— Je te donnerai la becquée !

Elle était tellement juste ! Il mâchait chaque réplique avant de la glisser dans la bouche de ses interprètes.

— Vous avez pitié, n’est-ce pas ?

Une fille de caractère. Elle ne jouait pas la situation. Ses réactions étaient spontanées.

— Non, c’est autre chose. Pitié, moi, dans le boulot ! On voit que tu ne me connais pas. Ça ne m’est jamais arrivé. Tu ne me fais pas pitié, tu me fais bander. C’est ma queue que je dorlote. Je voudrais la fourrer entre tes cuisses. Pas te baiser : simplement la glisser contre ta chatte, en camarade. Une grande première, car je n’ai jamais sauté une comédienne. Il est arrivé que des actrices m’excitent, dans ces cas-là j’allais enfiler une autre femme.

Elle jeta son sac sur le fauteuil, mais le rata et à nouveau il chut sur le sol, se vidant une seconde fois de son contenu.

Ils éclatèrent de rire. Geneviève dégrafa son jean et se « dépiauta » à deux mains, trémoussant légèrement des hanches. Ensuite elle fit glisser son minuscule slip de couleur saumon et attendit le bon plaisir du Maître.

7

— Tu permets que je me serve un verre ? demanda Léon. J’ai besoin d’un coup d’alcool car la journée a été rude. Je n’ai même pas eu le temps de passer voir Momone.

Boris eut un geste flou en direction du bar roulant.

— Vas-y !

— Tu prendras quelque chose ? s’enquit Yvrard.

— Non.

— Et toi, Nadia ?

Elle ne répondit rien et continua de lire. Léon fit une grimace à l’adresse de son ami ; Lassef hocha la tête pour exprimer l’indifférence. Léon choisit un verre pour long-drink et l’emplit aux deux tiers de Campari. Il détestait le conformisme en apéritif, refusait les verres à porto, les flûtes ou les coupes de Champagne, prenant uniformément tous les breuvages dans de grands verres.

— Bon, fit-il en s’asseyant, je te résume : à force d’âpres discussions, le propriétaire lâche sa baraque pour sept millions cinq. L’agence me consent deux pour cent de commission (en réalité elle lui en accordait trois), ce qui ramène le prix à sept millions trois cent cinquante. Il y aura un million en dessous de table. Ça peut coller, tu possèdes plus du double en obligations aisément convertibles. La Société des Auteurs accepte de t’avancer un million sur tes droits à venir, et la banque est d’accord pour te prêter quatre briques en première hypothèque sur dix ans.

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