Frédéric Dard - Le mari de Léon

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le mari de Léon» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1990, ISBN: 1990, Издательство: Fleuve Éditions, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le mari de Léon»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

Le mari de Léon — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le mari de Léon», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ils rirent.

Ils avaient tort car il était sincère.

Lassef les considérait avec méchanceté. Il leur en voulait par avance de l’énorme travail qu’il devrait fournir pour les rendre « opérationnels ».

Il ressentait un tourment lancinant du bas-ventre, et reconnut l’envie de baiser ! C’était aussi mental que physique. Depuis la veille déjà il était taraudé par le désir et regrettait « l’empêchement » de la vendeuse de maisons. Chez lui, l’amour ressemblait au sommeil ou à la soif davantage que chez tout autre mâle.

Il envisagea de faire l’amour à Nadia, mais l’image de son système pileux l’en dissuada. Léon avait trouvé une image écœurante qui aurait des conséquences. Il enviait les hommes frustes qui ne se posent pas de problèmes et s’assouvissent de façon presque animale. L’instinct de fornication qui entraîne aux pires excès (jusqu’à l’inceste souvent) devait être grisant quand il soumettait l’individu à ses plus ignobles exigences. Obéir sans regimber à des pulsions sexuelles représentait un aboutissement de la chair, sans glorification. Les intellos de son espèce devaient compenser par ce que les bonnes gens appellent le vice.

Lorsqu’il « entrait en répétitions », une longue période de totale abstinence commençait pour lui. L’acte sexuel était remplacé par la frénésie du travail et il devenait impuissant. Aussi, avant de « plonger » se livrait-il à de furieux ébats, comme un célibataire bambocheur enterre sa vie de garçon.

Il allait démarrer les répètes le lendemain, et son trop-plein de sève l’encombrait. De même qu’il est bon de se soulager avant un concert, il était à conseiller pour lui de neutraliser ses glandes avant de grimper sur la scène pour la première mise en place.

Le vieux Montbogeon, un comédien blanchi sous le hamois, qu’il « distribuait » dans presque tous ses spectacles, le prit à part.

C’était un doux vieillard hirsute, au poil gris, rond de partout, courtaud sur pattes, qui évoquait un hérisson somnolent, probablement à cause de ses paupières bombées.

— Tu as l’air tracassé, petit ?

Il l’avait toujours appelé « petit », lui le tout grand (grand par la taille, grand par le génie), et cette familiarité attendrissait Lassef.

— J’ai les burnes dans la gorge ! répondit Boris.

— Vide-les, elles redescendront se mettre en place.

— Pas le temps, soupira « l’Illustre ». Il faut fatalement parler un minimum, or j’ai juste besoin de décharger.

— Si tu veux, je connais une maison tenue par une gentille personne du genre maman qui a chez elle des petites friponnes agréables. Elle prétend que ce ne sont pas des professionnelles mais des épouses de bureaucrates qui viennent gagner leur vison.

L’idée amusa un instant Boris, mais il songea qu’il était connu et ne pouvait baiser tranquillement comme tout le monde. Il trimbalait la gueule de Boris Lassef, la queue de Boris Lassef, et ça perturbait les rapports.

— Tu es gentil, mais franchement je n’ai pas le temps.

Il ajouta :

— Qu’est-ce que tu penses de cette première lecture, Marcel ?

Le bonhomme, conscient de l’importance que lui accordait « l’Illustre », prit une expression inspirée.

— Tu sais, petit, je n’aime pas jouer les mauvais camarades, nous faisons un métier qui…

— J’ai déjà lu la préface, coupa Boris ; réponds !

— Je crois que tu vas avoir du mal avec la môme Valéry.

— J’ai déjà décidé de la remplacer, fit Lassef.

— J’en étais sûr !

— A part cette connasse, quoi d’autre ?

— Il m’a semblé qu’il y avait quelques longueurs au début. Je sais bien que c’est l’exposé, mais…

Boris se tapota le crâne.

— C’est noté : la première scène de ménage n’en finit pas, je dois la redécouper pour lui donner du tranchant. Des répliques de deux lignes ! On fait toujours trop long quand on rédige : on s’écoute écrire.

Il quitta le vieux cabot sans façon et s’approcha de Geneviève Valéry.

— Il faut que je te parle, môme.

La jeune fille le regarda avec extase et crainte.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Viens dans mon bureau.

Une pièce se jouait toujours à Chaillot, qui n’avait pas obtenu de bonnes critiques et agonisait gentiment, malgré la publicité et les noms prestigieux des principaux interprètes. On avait dévolu néanmoins à Lassef un bureau confortable.

Les porteurs d’eau survenaient, lestés de bouteilles. Boris en déboucha une et se mit à boire au goulot, à longs traits. Sa glotte dansait la gigue sous la peau tirée de son cou. L’eau coulait des commissures de ses lèvres. Il absorba une bonne moitié de la bouteille, exhala un rot dont il ne s’excusa pas et lança un sobre « Salut » à sa troupe.

Il marchait de son allure géante dans le foyer, suivi de la jeune comédienne blonde qui devait pratiquement courir pour rester dans son sillage. Il l’avait oubliée. Il gravit des marches, emprunta des couloirs, lançant d’autres « Salut » en passant devant des portes ouvertes. Il entra dans son bureau, jeta son manuscrit sur la table, posa la bouteille d’eau dessus en guise de presse-papiers et décrocha le téléphone pour appeler son décorateur. Tandis que retentissait la sonnerie, il avisa Geneviève Valéry, en attente dans l’encadrement.

— Ben entre, et ferme ! lui dit-il.

Elle obéit, de plus en plus angoissée, devinant bien que ce qu’avait à lui dire Lassef ne pouvait être que négatif.

Il lui désigna l’unique fauteuil du bureau. Elle y prit place, les jambes serrées, les mains croisées, les avant-bras reposant sur ses genoux.

Quelqu’un décrocha au bout d’un grand nombre de sonneries. Une voix de femme.

— Jeannine ? Passez-moi Anatole !

Boris n’avait jamais besoin de se présenter à ses correspondants familiers, sa seule respiration suffisait à les renseigner.

— Comment ça, il est sorti ! s’emporta Lassef qui tolérait mal qu’on ne soit pas à sa disposition vingt-quatre heures par jour.

La correspondante dit quelque chose qu’elle devait estimer péremptoire mais qui ne calma pas l’irritation de « l’Illustre ».

— Chez le médecin ! Mais sacré bon Dieu, il n’y a donc que des gens en train de crever autour de moi ! Est-ce que j’y vais chez le médecin, moi ? Jeannine, dites à votre enfoiré que son décor de la chambre ressemble à une illustration du catalogue de la Redoute ! Je vais lui en montrer une, de chambre ! Qu’il passe me prendre demain à huit heures du matin boulevard Richard-Wallace. Salut !

Il raccrocha, au comble de l’énervement. Puis son regard tomba sur Geneviève Valéry ! La corvée, maintenant ! Et Pascal qui se faisait bricoler les reins pendant ce temps ! D’ordinaire, c’était lui qui se chargeait des sales besognes, lui qui jouait les « nettoyeurs de tranchées ».

Il sourit à la comédienne.

« Elle m’a possédé parce qu’elle est franchement jolie ; je ne vais pas devenir un vieux gâteux avant l’âge, faire la roue devant ces gamines sous prétexte qu’elles sont appétissantes ! »

Elle était blonde, très blonde naturellement, coiffée au carré, ses cheveux raides encadrant un bel ovale qu’éclairaient des yeux d’un bleu marin. Elle portait un jean et une veste de daim de la couleur de son regard.

— Vos conneries de jean ! soupira Boris. Comment pouvez-vous entrer là-dedans, bordel ! C’est devenu un uniforme ! Tu veux que je te dise ? Le vingtième siècle, ce ne sera pas celui de la bombe atomique ou de la pénicilline, mais celui du jean ? Je vous regardais lire, tout à l’heure… Excepté le père Montbogeon qui a cent ans et se fringue en notaire, vous étiez tous en jean ! Un vrai cauchemar ! La gerbe ! J’aimerais mieux me faire enculer que de me mettre en jean ! Faut être Panurge ou chinois…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le mari de Léon»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le mari de Léon» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le mari de Léon»

Обсуждение, отзывы о книге «Le mari de Léon» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x