Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Il pouffa de rire.

— Tu imagines Boris avec la bonne femme de l’agence, dans une pièce qui le fait triquer, donnant l’assaut, lui si pudique ; trouvant l’acceptation mais accompagnée d’empêchement. Les cas de force majeure, il ne veut pas en connaître, « l’Illustre ».

Son caprice fait loi ! Il a dû insulter la pauvre dame, l’accuser de forfaiture, de crime de « contrariété à génie » ! Et voilà qu’il veut acheter cette sinistre baraque. Pour un bout de décor, une odeur blette à point, peut-être simplement pour un meuble qui lui aura plu ! C’est cela qui fait son charme, comprends-tu ? Il est sans limites !

Il but une gorgée de scotch. Le liquide brun brûlait sa langue. Aimait-il cette brusque fournaise dans sa bouche ? Ne se suggestionnait-il pas en croyant prendre du plaisir à cette dégustation ? Il rêvait d’habitudes. Snobes, si possible. Au bar du Fouquet’s y il apercevait souvent un vieux beau poudré, à la mise méticuleuse, qui faisait des scènes au barman concernant le dosage de ses martini-dry. Secrètement, il admirait son assurance irascible. Il aurait souhaité réclamer quelque consommation capricieuse, lui aussi, pour affirmer sa personnalité, entrer dans la confrérie des snobinards tatillons. Mais il était subalterne et gris de vocation, et ne jouissait d’un peu de considération qu’en fonction de ses relations avec Lassef.

Il rêvassa un instant. La nuit était tombée et les lumières de la rue pénétraient dans l’appartement, toujours très sombre dans la journée.

— Tu sais, je crois que « l’Illustre » en a marre de Nadia. Voila plusieurs semaines que ça couve. A cause du vieux qui lui tape sur les nerfs. Ça rejaillit sur elle, comprends-tu ? Il ne pardonne pas à Fedor de n’être plus qu’une vieille épave russe. Avec lui, les minus, les brisés, c’est comme les femmes indisposées : il voudrait les liquider au lance-flammes. Et le Papa Goulag s’accroche. Lui qui tant nous a enseigné la dignité. « Vous allez faire un métier de seigneurs, soyez des seigneurs ! » Bientôt il ira vendre des enveloppes pour « La Roue Tourne » pendant les entractes. Boris devrait s’occuper de lui. Le combler de biens et d’honneurs, lui mettre en scène une gloire somptueuse qui, d’ailleurs, rejaillirait sur lui. Il faut entretenir le culte des artistes célèbres qui ont perdu leur talent. Si tu ne peux plus en faire des idoles, fais-en des dieux ! Au lieu de ça, il le laisse macérer dans la plus basse médiocrité. Et sais-tu pourquoi, Momone ? Tu veux que je te le dise ? Parce que Dimitri Fedor est sans doute le seul homme qui l’ait fait trembler. Longtemps, il l’a admiré pour cet exploit, à présent qu’il n’a plus de raison de l’admirer, il se venge !

« Il est merveilleusement fumier ! C’est une salope. On peut toujours tout attendre de lui ; le pire, certes, mais aussi le meilleur. Ce matin, il cherchait un titre tandis que je lui jouais des roucoulantes à l’orgue. Il se tenait à califourchon sur une chaise. Si tu savais combien il était beau ! C’est dégueulasse, la grâce poussée à ce point ! Il était beau comme une femme ou comme un animal ou comme une pierre précieuse. Ça me flanquait envie de pleurer, Momone. Je peux te le dire maintenant : je suis fou de lui. M’en as-tu fait des allusions, voire des scènes sournoises à propos de « TON Boris ». Je protestais. Qui sait comprendre qu’un homme puisse en aimer un autre d’amour sans qu’il y ait un pouce de sexualité dans l’affaire ? Je l’aime parce que jamais personne ne m’aura ravi autant que lui ! Pour moi, il est l’art en vie, l’homme en vie. L’aventure ! Tu piges, Momone ? Il me donne tout, jusqu’à une forme de sensualité.

« Tiens, hier, j’ai baisé une petite comédienne dans la Volvo. Ça marche, avec ces jeunes pétasses. Elles croient que j’ai de l’influence sur « l’Illustre ». Comme si quelqu’un pouvait en avoir, en dehors peut-être du public ! Bon, j’ai donc tiré cette pécore. Que veux-tu, il faut bien que je me mette les glandes à jour de temps en temps. Quelle tristesse ! Vingt ans et déjà repoussante. Slip ? Deux Kleenex. Soutien-loloches ? Zéro. Des nichemars qu’elle croit de bronze mais qui vont au tapis gentiment. Elle puait le jean sale, le clapier ! Si elle ne m’avait pas sucé, et connement d’ailleurs, en me tenant la queue au ras du gland, je n’y serais jamais arrivé. Je te dis à qui je pensais en la fourrant ? A Boris, ma vieille ! Eh oui, à « l’Illustre ». Je le voyais escalader le praticable conduisant à la scène pendant une répète. Tu te rappelles les cris qu’il pousse ? Un goret qu’on égorge. Simplement parce qu’un comédien n’a pas observé les quatre secondes de silence qu’il a exigées entre deux répliques, ou parce que la musique n’est pas partie à l’instant souhaité. Tu comprends, ça, c’est plus bandant qu’une merdeuse qui te mâchouille le paf en espérant te faire plaisir.

« Nous n’aurions jamais dû nous marier, lui et moi. Sa bonne femme a beau ne pas être gênante, elle est malgré tout de trop. On aurait continué de s’envoyer des gonzesses, comme autrefois quand nous partagions le même appartement. C’était moi qui les levais parce qu’il n’avait jamais le temps. Je lui laissais le choix, bien entendu, mais il arrivait qu’aucune ne lui fasse envie. Alors je rembarquais les paquets. Quelquefois, je les pratiquais tout seul dans la pièce voisine. Si elles se montraient bruyantes, il venait regarder ; souvent ça le décidait et il sautait sur l’une d’elles. Vite fait, bien fait, le coup du lapin. Un cas ! »

Léon vida son verre et se rendit dans la cuisine. Au passage, il actionna les commutateurs. Il était temps de préparer le repas de Simone, ce qui n’offrait pas de difficulté car on la sustentait avec des bouillies complètes en sachets, qu’il convenait de délayer avant de les lui faire ingérer par sonde naso-gastrique. Léon s’était fait initier à cette forme d’alimentation, puis l’avait lui-même enseignée à sa concierge. De temps en temps, Simone posait un problème de déglutition, que Maria et lui savaient pallier ; un soir, toutefois, la blessée avait eu un début d’asphyxie et serait morte sans l’arrivée rapide du SAMU.

Il prépara la mixture, l’injecta dans la sonde et retourna auprès de sa femme.

— Tiens, ma fille : déguste !

Il procédait par gestes délicats pour couler la sonde dans sa narine gauche. Au fil des ans, il avait acquis une grande sûreté de mouvement ; la sachant insensible depuis ses graves lésions cérébrales, il n’était pas freiné par la crainte de lui infliger la moindre douleur. Il aurait éprouvé davantage de scrupules vis-à-vis d’un poisson.

— Pas trop dégoûtant, ma pauvre amie ? C’est bien pour te permettre de survivre ! Je t’arrose, en somme, comme une plante. Déjà quatre ans, tu juges de la ténacité de la viande ! Trois sachets par jour, de l’eau…, l’air que tu respires… Un miracle ! Tiens, hier, Boris a voulu revoir un film à la télé : Le Héron vert ; tu as doublé là-dedans la fille du pasteur. Ça m’a fait tout bizarre de réentendre ta voix ; elle arrivait d’une autre planète. Il est singulier de penser que ta voix continue d’exister et que toi tu n’es plus qu’une apparence dans un fauteuil. Une apparence qui brûle ces nourritures chimiques et pisse dans sa culotte.

« Putain de conne ! Qu’est-ce que tu étais allée foutre avec cet Orléanais sur une route de Savoie ? On n’a pas retrouvé le moindre bagage t’appartenant. La voyageuse sans bagages. Pourtant, tu n’avais rien de mystérieux, Momone. Tu étais plutôt facile à vivre. Marrante, parfois. Bon, tu as achevé ta tambouillasse. Je vais te mettre au lit ; la position horizontale c’est la grande amie de l’humain. »

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