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Jean-Marie Le Clézio: La ronde et autres faits divers

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Jean-Marie Le Clézio La ronde et autres faits divers

La ronde et autres faits divers: краткое содержание, описание и аннотация

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Onze « faits divers », d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H.L.M., l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.

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De temps en temps, elle marche un peu le long du mobile home. Elle sent sous ses pieds le tremblement des structures métalliques, et le mobile home oscille un peu comme un bateau. Nick a redressé encore la tête, et il suit sa maîtresse de ses yeux jaunes insistants. Puis il bâille, et il va vers la porte. Il veut sortir.

Liana vient vers lui.

« Tu veux aller dehors ? »

Elle met la main sur la poignée de la porte. Nick regarde la main avec impatience, et il aboie un peu, en gémissant. Liana se retourne, elle cherche la laisse des yeux, mais elle ne la voit pas. Elle est peut-être tombée derrière un meuble. Liana est lasse, elle n’a pas envie de chercher. Peut-être qu’elle a perdu la laisse l’autre jour, quand elle est allée avec Nick au supermarché ? Elle ne se souvient pas si Nick avait sa laisse quand elle est revenue. Tant pis. Elle ouvre la porte, et Nick se glisse au-dehors. Il file vite au milieu de la plaine blanche, pareil à un loup. Liana sait qu’il va aller chasser du côté du fleuve sec, qu’il va tuer des poules, des lapins dans les fermes voisines, mais ça lui est égal. C’est comme un accord entre lui et elle. Il reviendra à la nuit peut-être, fatigué, les yeux brillants.

Liana descend le marchepied, lourdement. Elle titube sur la terre chauffée. La lumière l’aveugle. Elle doit mettre sa main droite en visière au-dessus de ses yeux. Elle va droit devant elle, au milieu du terrain vague. Tout à coup, elle se rend compte qu’elle est pieds nus, parce que les cailloux aigus la blessent.

Elle cherche le chien des yeux, mais il a disparu sur le plateau de terre blanche, de l’autre côté de la haie de broussailles. Elle entend les chiens des fermiers qui aboient sur son passage.

Liana reste immobile devant le mobile home, et la lumière l’enveloppe, entre en elle. Elle est toute seule sur la terre poussiéreuse, loin des arbres, loin des maisons, sans rien pour s’appuyer, pour se cacher. Le soleil brûle au centre du ciel, il envoie ses ondes douloureuses. Il y a des cercles qui nagent sur place, et des silhouettes qui fuient, loin, des ombres, des enfants peut-être, ou des chiens, ou des autos, c’est difficile de savoir. Il y a des vols d’insectes invisibles qui épaississent l’air, des guêpes, des hannetons. Il y a la lumière qui tourbillonne autour d’elle comme le vent, la lumière du silence, la solitude qui pèse sur son corps comme le poids d’un inconnu.

Liana voudrait faire quelques pas en arrière, mais elle titube, et maintenant c’est le plateau de la terre entière qui se met à tourner sur lui-même, entraînant les arbres et les carlingues des mobile homes. Ça tourne un bon moment ainsi, autour d’elle, la terre avec tout ce qu’elle porte, les mobile homes, les poteaux électriques, les broussailles, les palmiers maigres, les tonneaux de kérosène, et même les tours des immeubles au bord du grand fleuve sec, et le supermarché au toit de tôle.

Ça tourne lentement, lentement, comme s’il y avait une musique quelque part. Et tout d’un coup Liana sent qu’elle tombe par terre, son corps cogne sur le sol comme un morceau de bois. Liana entend un grand bruit dans sa tête, puis elle n’entend plus rien, parce qu’elle s’est évanouie.

Quand elle se réveille, elle voit d’abord deux yeux insistants qui la regardent, avec des pupilles très noires. Mais ce ne sont pas les yeux du chien. C’est une jeune femme au visage enfantin, avec des lunettes qui brillent fort dans la lumière. Liana la reconnaît tout de suite : c’est l’assistante sociale, celle qui vient souvent lui parler devant sa porte.

« Ça va aller mieux, ça va aller maintenant ? »

La voix douce est insistante aussi. Liana se redresse lentement, comme le chien tout à l’heure. Ses cheveux sont pleins de poussière. Instinctivement, elle les peigne avec les doigts de sa main droite. La jeune femme aux lunettes dorées la regarde attentivement, elle dit :

« Je vais aller chercher un docteur. »

« Non ! non ! » dit Liana avec force. « Ça va bien, je vais rentrer chez moi. »

« Je vais vous aider. »

Liana essaie de se redresser seule, mais elle pèse trop lourd. Elle s’appuie sur le bras de l’assistante, et elle avance en boitant vers le marchepied du mobile home.

« Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que j’appelle un docteur ? »

Liana dit vite, avec une sorte de rage :

« Non ! Je ne veux voir personne ! »

« Dans votre état, ça vaudrait peut-être mieux, si votre malaise vous reprend. »

La jeune femme a une voix insistante que Liana déteste.

Liana dit durement, presque méchamment :

« Je n’ai pas de malaises. C’est mon chien qui m’a fait tomber. »

Et pour faire plus vrai, elle crie deux ou trois fois, comme cela : « Nick ! Nicky ! Nick !… » Mais évidemment, le chien ne vient pas.

Elle retourne vers le mobile home, très lentement, en faisant attention à chaque pas. Autour d’elle, la lumière est brûlante, partout jaillissent les étincelles, dans les feuillages, sur les longues palmes grises des palmiers, sur les poteaux de fer, sur les cailloux aigus. Il y a même des étincelles dans les cheveux de Liana, au bout de chacun de ses ongles. Il y a une sorte d’orage électrique en train de passer sur le terrain vague. Ça fait une drôle de musique aussi, un bourdonnement sourd, un crissement qui pénètre dans les oreilles et qui fait un nœud au centre du corps. Liana sent la nausée dans sa gorge. Une sueur mauvaise mouille la paume de ses mains, et son cœur se met à battre fort dans ses artères.

« Ça va ? Ça va ? »

La jeune femme aux lunettes est toujours à côté d’elle. Elle lui prend le bras, au-dessus du coude, et Liana se laisse faire, elle est trop faible pour résister. Quand elles arrivent devant le marchepied, Liana voudrait s’arrêter, mais la main de la jeune femme la guide jusqu’à la portière. Elles entrent ensemble dans l’habitacle surchauffé.

« Il fait trop chaud ici » dit la jeune femme. « Il n’y a pas l’air conditionné ? »

Liana secoue la tête.

« Il faut laisser la porte ouverte, et toutes les fenêtres. »

« Non ! Non ! » crie Liana. Elle est à demi allongée sur la banquette de moleskine.

« Je vais vous apporter à boire », dit la jeune femme. « Vous êtes sûrement déshydratée. »

Elle va dans la cuisine, et Liana l’entend fourrager dans la vaisselle en désordre. Puis elle revient en portant un verre d’eau.

« Elle n’est pas froide, mais ça vous fera du bien quand même. »

Liana boit. L’eau calme sa nausée, et son cœur bat moins fort. Elle a sommeil.

« Merci », dit-elle. La jeune femme la regarde avec attention.

« Vous ne voulez pas que j’ouvre les autres fenêtres, il fait vraiment très chaud ici. »

« Non ! » dit Liana. « C’est — c’est à cause des mouches. »

« Des mouches ? »

« Oui, à cause du chien, l’odeur attire les mouches. »

Liana regarde autour d’elle. La jeune femme comprend tout de suite.

«Restez assise. Je vais l’appeler. Comment s’appelle-t-il ? »

«Nick. »

Liana regarde la jeune femme qui ouvre la portière. Elle appelle le chien. La voix, et le nom du chien résonnent bizarrement dans le silence épais du terrain vague.

La jeune femme revient :

« Il n’est pas là. Voulez-vous que j’aille le chercher ? »

Liana secoue la tête.

« Pas la peine. Il reviendra tout à l’heure. Il va revenir avant la nuit. »

Comme il n’y a plus rien à faire, la jeune femme reste debout devant Liana. Son visage enfantin est marqué par l’angoisse, par la fatigue, comme si elle allait se mettre à pleurer.

« Est-ce qu’il n’y a vraiment rien que je puisse faire pour vous ? »

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