Caryl Férey - La dernière danse des Maoris

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - La dernière danse des Maoris» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2007, ISBN: 2007, Издательство: Éditions Syros, Жанр: Путешествия и география, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La dernière danse des Maoris: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La dernière danse des Maoris»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La mère d'Alice, géographe, travaille aux quatre coins du monde… Un matin, Alice et son père, qui vivent à Paris, reçoivent un coup de téléphone alarmant : victime d'un accident d'ULM, la jeune femme a été hospitalisée à Auckland. Une minute trente plus tard, leur décision est prise : ils iront passer les fêtes de Noël en Nouvelle-Zélande !
Mais sur place, les mésaventures s'enchaînent : Alice échappe de peu à la noyade, tandis que sa route ne cesse de croiser celle d'un Maori au visage couvert de tatouages…

La dernière danse des Maoris — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La dernière danse des Maoris», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il avait pris le poste à la suite de Fitzpatrick, parti à la retraite après vingt ans de bons et loyaux services, et avouait encore mal connaître les habitants de Great Barrier. Ils étaient à peine un millier sur l’île, résidant pour la plupart aux alentours du port de Tryphena, où accostait le cargo ; le reste de la population était disséminé à travers le bush , qui s’étendait à perte de vue. Une tribu maorie vivait retirée sur la côte nord, près des vignobles qui depuis peu produisaient un vin de bonne qualité, mais Kirk n’avait jamais affaire à eux.

J’étais en train de déjeuner sur la terrasse de la cabane quand les deux hommes sont apparus.

— On a besoin de toi, Alice, a dit le lieutenant Cooper. Pour identifier le Maori.

J’ai jeté un œil vers les parents, qui ont acquiescé.

— Je la ramène dans deux heures, a-t-il ajouté à leur intention.

Ça secouait drôlement le long de la piste ; le 4 x 4 des policiers rebondissait sur les racines et les nids-de-poule, le bush s’épaississait à mesure que nous nous enfoncions à travers la végétation. Nous avons roulé au pied d’une montagne verdoyante sortie tout droit du film King Kong (le vieux, avec Jessica Lange, entre nous bien plus émouvant que la dernière version, où il n’y a même pas Johnny Depp), avant d’atteindre le village maori.

Je m’attendais à des sortes de huttes traditionnelles, de l’artisanat polynésien… Nous avons trouvé un village quasi désert, avec des baraquements en mauvais état, voire carrément inhabités : aucun magasin en vue, aucune enseigne ni école…

— C’est plutôt sinistre, votre village maori, j’ai fait remarquer.

Cooper a écrasé sa cigarette dans le cendrier, sans répondre. J’ai vu alors qu’il portait un anneau à la main gauche. Cooper, marié ? Avec quelle beauté glacée ? À ses côtés, Kirk a écrasé sa canette de Coca entre ses gros doigts boudinés. Pas le même genre.

L’ambiance était tendue dans le village maori. La poignée de jeunes qui traînaient sur le bord de la piste nous regardaient avec des yeux méfiants. Le lieutenant a garé le 4 x 4 à hauteur du plus vieux d’entre eux, et lui a demandé où était le chef de la tribu. La réponse qu’il a obtenue n’a pas semblé lui plaire. Personnellement, je n’ai rien compris :

— Qu’est-ce qu’il a dit ?

— Que le chef a quitté le village, a répondu Cooper. Tamu, c’est son nom. Il est parti s’installer de l’autre côté de l’île.

— Dans le genre solidaire, on a vu mieux, j’ai soupiré.

Le policier a esquissé un sourire, qui n’a pas duré. Il s’est tourné vers Kirk.

— Jonah Tamu : you know this guy ?

Mais le policier de l’île ne connaissait pas ce type. Il connaissait surtout l’épicerie qui vendait du Coca et les gens qu’il y avait autour, pour le reste il serait d’un secours très relatif.

Well , a soupiré Cooper, on va aller lui parler, à ce chef… Let’s go [2] « Allons-y. » .

6

La forêt de kauri

Jonah Tamu, le chef maori de l’île, habitait une maison sur pilotis qui donnait sur la baie de Tryphena. À peu près cinq fois plus grande que la cabane louée par ma mère, elle bénéficiait de tout le confort moderne : télévision géante avec écran plat, DVD, parabole, ordinateur dernier cri sur un bureau de ministre ; il y avait aussi un 4 x 4 rutilant et un hors-bord sous le préau. Rien à voir avec les pauvres hères que nous avions croisés au village.

Jonah Tamu nous a reçus dans le salon de sa maison, en tous points splendide, avec sa terrasse en bois de kauri et sa vue imprenable sur la baie… Je m’attendais à un vieil homme un peu farouche, le chef maori s’est avéré au contraire des plus aimables : la soixantaine décontractée, vêtu d’un pantalon et d’une chemise en lin blanc très chic, Tamu nous a invités à le suivre sur la terrasse où sa femme Tara prenait un bain de soleil.

Hi [3] « Salut ! » ! a-t-elle fait en nous voyant.

Tara n’était pas une Maorie mais une pakeha pure souche, une grande blonde bronzée qui parlait en hennissant et avait bien trente ans de moins que son mari.

Je ne sais pas pourquoi, mais elle ne m’a pas plu du tout. Faut dire que je ne suis pas très bijoux — Tara en avait trois tonnes à chaque poignet, sans compter les perles d’huîtres à son cou et les lustres pendus à ses oreilles… La blonde s’est levée de son transat avec des gestes compliqués et a jaugé l’inspecteur venu d’Auckland :

— Do you want something to drink ? Something special [4] « Vous voulez quelque chose à boire ? Quelque chose en particulier ? » ?

— No , a répondu Cooper, chaleureux comme une volée de grêle dans la figure.

Tara a souri quand même et, à pas chaloupés, est partie chercher des sodas dans la cuisine. Il y a des gens comme ça, on a toujours l’impression qu’il y a une caméra de cinéma qui les filme…

Cooper a expliqué la situation à Jonah Tamu (la police recherchait un Maori au visage tatoué soupçonné de tentatives de meurtre) mais le chef n’a pas paru surpris outre mesure : si lui avait réussi dans la vie, la plupart des Maoris qui restaient sur l’île étaient selon lui des bons à rien, qui passaient leur temps à boire de la bière et refusaient de travailler. C’est pour ça qu’ils restaient pauvres. Que l’un d’eux soit impliqué dans une affaire de meurtre était la suite logique des choses.

Le chef maori n’avait aucune compassion pour la condition des gens de son village :

They are lazy ! a-t-il lâché comme une évidence.

Des fainéants.

Tamu a pris Kirk à témoin. Gêné, le policier de l’île n’a pas pu nier que les derniers Maoris de Great Barrier étaient presque tous chômeurs, subsistant grâce à la pêche et aux allocations du gouvernement.

Cooper écoutait, énigmatique derrière ses lunettes noires. En me tournant vers la maison, j’ai aperçu Tara devant le miroir du salon, qui se parfumait et arrangeait sa coiffure, un peu nerveuse. Après quoi, elle est revenue vers la terrasse le plus tranquillement du monde servir les rafraîchissements, vaporeuse dans sa robe en voilage.

— Ha ha ha ! a-t-elle ri en servant le lieutenant.

On se demande ce qui l’amusait. Elle n’a pas jeté un regard à Kirk qui, enfoncé dans son siège, faisait pourtant deux fois plus gros que debout.

Visiblement content de lui et de sa situation, Tamu a dit qu’il avait pris sa retraite l’année dernière et quitté son village misérable pour la baie de Tryphena, plus conforme à son standing. Le chef maori avait fait construire sa maison et menait aujourd’hui une retraite paisible auprès de la femme qu’il venait d’épouser. Il ne savait rien de la barrière de corail ni de l’accident d’ULM dont la géographe française avait été victime. Quant à un quelconque Maori au visage tatoué, il a confirmé que, dans leur culture, seuls les chefs avaient le droit de couvrir leur visage de moko et, jusqu’à preuve du contraire, c’était lui le chef.

Oh yes ! renchérit Tara. Hi hi hi !

Sa voix suraiguë a manqué de me vriller les tympans. Avant de prendre congé, Cooper a demandé à Tamu quel métier il exerçait.

— Notaire, a répondu le chef.

Tara est passée sous le nez du lieutenant, des fois qu’il n’aurait pas bien senti son parfum, a écrasé malencontreusement les pieds de Kirk qui tentait de se lever et s’est proposée pour nous raccompagner. Elle a marché devant nous comme sur un fil et a ouvert la porte.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La dernière danse des Maoris»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La dernière danse des Maoris» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plus jamais seul
Caryl Férey
Caryl Férey - Plutôt crever
Caryl Férey
Caryl Férey - Utu
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Condor
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Nicky Persico - La Danse Des Ombres
Nicky Persico
Отзывы о книге «La dernière danse des Maoris»

Обсуждение, отзывы о книге «La dernière danse des Maoris» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x