Caryl Férey - La dernière danse des Maoris

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La dernière danse des Maoris: краткое содержание, описание и аннотация

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La mère d'Alice, géographe, travaille aux quatre coins du monde… Un matin, Alice et son père, qui vivent à Paris, reçoivent un coup de téléphone alarmant : victime d'un accident d'ULM, la jeune femme a été hospitalisée à Auckland. Une minute trente plus tard, leur décision est prise : ils iront passer les fêtes de Noël en Nouvelle-Zélande !
Mais sur place, les mésaventures s'enchaînent : Alice échappe de peu à la noyade, tandis que sa route ne cesse de croiser celle d'un Maori au visage couvert de tatouages…

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Ce qui était surtout dangereux, c’était les armes à feu… Les fusils à lunette en particulier. Et s’il ne s’agissait pas d’un tueur d’opossums ? J’avais quitté les parents sans leur parler de mon excursion de la veille, de mon intrusion dans la cabane de pêche… Un doute affreux m’a saisie à la gorge. S’il leur arrivait quelque chose ? Je deviendrais quoi, moi : une orpheline perdue au bout du monde ? Pourquoi n’en avais-je pas parlé ? Parce que, à peine lâchée en terre étrangère, je m’étais promenée chez les autres en terrain conquis, comme les anciens colons européens en terres maories ?

Le paysage sauvage qui s’offrait à moi contrastait avec mes angoisses : nous longions la côte déchiquetée de Great Barrier, semblable à des coquilles d’huîtres géantes. Le soleil montait sur le bush , tout était calme, paisible. Bill a arrêté le moteur un peu plus au large, sous les jappements du labrador. Les coraux étaient là, quelque part sous nos pieds.

L’espace d’un instant, je n’ai plus pensé à mes parents, à cette histoire d’ULM, de fusil : l’eau du Pacifique était turquoise et, malgré la distance qui nous séparait de la côte, je n’avais pas peur de me baigner. J’ai attendu que Bill jette l’ancre, ajuste ses bouteilles à sa ceinture de plongée et bascule dans l’eau pour lui passer son fusil de chasse aquatique.

A priori je déteste la chasse, je veux dire… je déteste la façon dont elle est pratiquée par les humains — ce n’est presque jamais pour se nourrir, ou alors si, mais on en jette les trois quarts et on garde la tête pour la planter au mur comme un trophée… Pour Bill, c’était différent : il venait de s’installer à Great Barrier pour la beauté des paysages mais aussi la richesse de ses eaux, notamment en poissons, coquilles Saint-Jacques, langoustes, qu’il pêchait en nombre limité et exclusivement pour gueuletonner avec ses amis… (Je dois dire que je suis une grande fan de la langouste et l’idée d’en rapporter me mettait l’eau à la bouche.)

Bill parti en plongée parmi les coraux, je me suis baignée à mon tour. Les pattes sur les boudins du Zodiac, Tobby en avait les babines qui remuaient en tous sens ; je l’ai si bien encouragé que, n’y tenant plus, le labrador a fini par se jeter à l’eau.

La mer clapotait contre le Zodiac, au large de l’île. Il y a eu alors une détonation : un claquement sec qui a déchiré l’air, suivi d’une petite explosion, toute proche.

Je suis restée une seconde interdite, figée dans l’eau ; une deuxième détonation a retenti. Un coup de feu, qui venait de la côte. J’ai rentré la tête dans les épaules, en proie à la panique : était-ce moi qu’on visait ? C’était impossible ! Qui pouvait m’en vouloir ?! Était-ce Bill la cible ? Tobby ? Tout se bousculait dans mon cerveau.

Bill est alors réapparu à la surface. Lui aussi avait entendu les détonations.

What is it ?! a-t-il soufflé, rouge d’inquiétude.

Ce que c’était, je n’en savais rien mais, en me tournant vers le Zodiac, j’ai vu que les boudins avaient littéralement explosé sous l’impact : les deux balles tirées depuis la côte avaient traversé le caoutchouc, et le lourd moteur faisait dangereusement pencher l’embarcation vers l’arrière. Bill a cherché à grimper à bord, mais le Zodiac prenait l’eau de toutes parts.

Les rames ne nous serviraient à rien.

Bill a bougonné devant son bateau tout neuf et s’est tourné vers moi, agrippée à l’épave.

Can you swim ? m’a-t-il lancé d’un air inquiet.

Je savais nager, oui : jusqu’à la côte, je n’étais pas sûre. Ça faisait loin quand même…

Yes… yes, but…

Je voulais lui demander s’il n’était pas plus prudent de rester sur ce qui demeurait du Zodiac, à attendre des secours, mais Bill ne m’a pas laissée tergiverser : si je me sentais capable de nager jusqu’à la côte, il fallait y aller maintenant .

La peur se lisait sur son visage roux. J’ai compris aussi qu’il avait des palmes, qu’il m’aiderait en cas de crampes ou de défaillances… J’ai vu la tête de Tobby, les bajoues comme des flotteurs à la surface, et repris courage : trois cents mètres, ça faisait combien de longueurs de piscine ? Dix ? Quarante ? Mille ?

L’océan Pacifique semblait tout à coup moins hospitalier, l’eau beaucoup moins turquoise, et je me fichais complètement des coraux, des langoustes, de la couleur coquille d’huître des rochers, de tout. J’ai nagé le plus tranquillement possible, mais le clapotis avait grossi et le courant m’entraînait vers le large. Après cent mètres de nage, j’ai commencé à lutter contre les courants.

Bill nageait à mes côtés, son masque sur la tête.

Are you O.K. ? Are you O.K. ? répétait-il en me voyant dériver.

Il avait abandonné son fusil de chasse sous-marine et son bateau de pêche neuf, Tobby s’agitait à ses côtés, peu rassuré : on était deux. Mon cœur s’est contracté : un aileron fendait les vagues. Un aileron qui filait droit sur moi. Une, puis deux nageoires caudales sont apparues à quelques mètres : des requins ?!

J’ai songé à mes jambes qui battaient comme des folles, à la proie facile que nous formions. Je croyais qu’il n’y avait pas de requins en Nouvelle-Zélande ?!

La panique m’a gagnée. Bill pouvait me dire « no problem, Alice, no problem » , j’avais beau savoir que presque tous les requins sont inoffensifs, qu’ils remplissent le rôle de charognards, la peur me serrait le cœur. J’ai essayé de respirer, de me faire la plus légère possible, en vain. Les courants me faisaient dériver et la terreur tétanisait mes jambes. Et si les requins m’en croquaient un morceau ? S’ils emportaient un bout de mollet à l’autre extrémité du Pacifique ? J’ai nagé en fermant les yeux, sans plus penser à rien.

Hasard ou coïncidence, les ailerons ont bientôt disparu. Mais les courants restaient puissants. Impossible de nager droit ; plus j’approchais de la rive et plus je me déportais sur la gauche.

Come on, Alice ! m’encourageait Bill. Come on !

Enfin, après un moment de lutte qui m’a paru une éternité, les vagues nous ont poussés vers la plage où nous avons enfin accosté en titubant sous les déferlantes.

Le souffle me manquait, mais nous étions sains et saufs.

5

Haka

La poignée de manchots qui paressaient sur la plage s’est dandinée en nous voyant ainsi échoués. Nous avions dérivé, je ne distinguais plus la cabane, quelque part derrière les pohutukawa en fleur.

Tobby s’est ébroué, à bout de forces. Lui aussi tremblait comme une feuille. Le vieux Bill pestait dans sa barbe rousse pour son matériel de pêche et son bateau abandonnés au large.

Are you O.K. ? a-t-il demandé, la barbe ruisselante.

Non, je n’étais pas O.K. Quelqu’un nous avait tiré dessus. Quelqu’un avait attendu que nous soyons hors du Zodiac pour l’envoyer par le fond, à coups de fusil… Le Maori. Ça ne pouvait être que lui. Il nous avait suivis avec son arme, son fusil à lunette, et il n’avait pas hésité à tirer, au risque de nous toucher.

Qu’est-ce que nous lui avions fait ?!

J’étais furieuse. Mon père et un homme de haute stature sont arrivés vers nous en courant.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?! s’est exclamé mon père.

J’ai lancé mon regard le plus mauvais vers la colline voisine.

— C’est lui, j’ai dit entre mes dents. Le Maori… Il nous a tiré dessus avec son fusil.

Mon père avait les yeux genre soucoupes.

— QUOI ?

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