Caryl Férey - La dernière danse des Maoris

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La dernière danse des Maoris: краткое содержание, описание и аннотация

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La mère d'Alice, géographe, travaille aux quatre coins du monde… Un matin, Alice et son père, qui vivent à Paris, reçoivent un coup de téléphone alarmant : victime d'un accident d'ULM, la jeune femme a été hospitalisée à Auckland. Une minute trente plus tard, leur décision est prise : ils iront passer les fêtes de Noël en Nouvelle-Zélande !
Mais sur place, les mésaventures s'enchaînent : Alice échappe de peu à la noyade, tandis que sa route ne cesse de croiser celle d'un Maori au visage couvert de tatouages…

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Quelques autochtones attendaient sur le ponton un parent, un ami ou des denrées rares. Des enfants chahutaient, pieds nus, les orteils en éventail — j’ai appris plus tard qu’ils ne mettaient presque jamais de chaussures.

— Le vieux Bill a préparé la cabane, a dit ma mère tandis qu’on poussait le fauteuil sur la passerelle.

— C’est qui ?

— Bill ? Un retraité, qui vient de construire sa maison dans la baie. C’est notre voisin en quelque sorte… Bill a travaillé comme pilote d’hélicoptère en Australie avant de revenir en Nouvelle-Zélande pour sa retraite. Comme c’est un passionné de pêche en mer, il s’est installé à Great Barrier. Il m’a aussi donné des coups de main pour mon travail. Il est très gentil, vous verrez…

La tête d’un chien est apparue à la vitre d’un pick-up, un labrador à poil beige dont la queue balayait furieusement la banquette. Le véhicule s’est arrêté à notre hauteur :

— Mes chéris, a annoncé maman, voilà Bill !

C’était un vieil homme à la courte barbe rousse, la peau burinée et les cheveux mal peignés, qui lui donnaient l’air d’une carotte mal épluchée.

Hi guys !

« Salut les gars ! » Quel drôle de bonhomme ! J’ai passé la main par la vitre ouverte du pick-up pendant qu’ils installaient maman à l’avant ; le chien sur la banquette s’est précipité aussitôt pour me lécher les doigts, comme si j’étais de la croquette.

Sit down, Tobby ! s’est écrié le vieux Bill. Sit down !

Mais le labrador n’avait pas du tout envie de se coucher : il préférait largement ma main. Je le caressais, quand brusquement il s’est tu et a pris une expression inquiète. Tobby a baissé les oreilles comme si un ouragan lui soufflait dessus, puis il s’est couché sur la banquette en couinant. Un frisson m’a parcouru le dos.

Je me suis retournée et j’ai vu alors le Maori tatoué qui remontait la route. Il a grimpé dans un vieux 4 x 4 tout rouillé qui était garé là, et a disparu vers la forêt.

— Ça va, Alice ? a demandé mon père.

— Heu… ben, heu… oui !

— Alors grimpe !

Après quelques kilomètres de route goudronnée, le 4 x 4 de Bill s’est enfoncé à travers une végétation luxuriante et compacte, qu’on appelle ici le bush . Prenant soin d’éviter les racines qui jonchaient la piste, le retraité nous a menés jusqu’à la cabane de maman.

Montée sur pilotis, la bicoque ne payait en effet pas de mine, mais le groupe électrogène fonctionnait (Bill l’avait réactivé pour qu’on ait de l’électricité), le container à l’arrière constituait la réserve d’eau douce, et on voyait la mer depuis la terrasse. En contrebas, sur une plage de sable blanc, une colonie de manchots se prélassait — des korora , d’après maman, des manchots pygmées à dos bleu.

— C’est trop beau ! j’ai répété à qui voulait l’entendre. Et les korora sur la plage, là, on peut les approcher ?

— Oh oui ! Tu sais, ils sont ici chez eux.

J’ai aidé mes parents à installer les affaires dans la cabane. Je ne comprenais pas grand-chose à l’anglais de Bill (il avait un accent à couper à la machette), mais son chien m’ayant visiblement prise en affection, il m’a proposé de me le laisser pour la durée de mes vacances.

Great ! j’ai dit.

Ça voulait dire « super ».

J’ai passé mon maillot de bain.

Les manchots qui picoraient parmi les coquillages se sont ébroués à notre vue — Tobby sautait dans tous les sens comme après des mouettes invisibles.

Laissant les parents se raconter leurs histoires d’adultes, j’ai profité de la fin de journée pour me baigner — c’était la première fois dans le Pacifique. J’ai fait la planche en regardant les grands arbres au bord du rivage, des pohutukawa , aux fleurs rouge vif. Le paysage tropical rappelait les histoires d’île déserte, de pirates… Ça m’a fait penser à Johnny Depp, à ma copine Atika, qui passait Noël chez ses grands-parents, dans la campagne landaise, où l’hiver est si rude qu’il faut passer les bûches au micro-ondes avant de les mettre à flamber dans la cheminée.

On s’est séchés au soleil, avec Tobby, avant de se promener le long de la plage. Hormis les manchots, le rivage était désert. J’ai lancé un bâton au chien, mais il s’en fichait complètement. C’est en cherchant un bâton en forme d’os que j’ai aperçu une ouverture dans le bush .

À peine visible depuis la plage, un chemin escarpé grimpait au flanc d’une petite falaise. Des marches avaient été taillées à même la roche, renforcées par des pierres et des planches mal ajustées… Bill et ma mère m’avaient bien certifié qu’il était dangereux de prendre les sentiers non balisés, qu’on pouvait très vite se perdre dans le bush , mais je me suis dit que je ferais juste un tour là-haut, pour voir le paysage.

Tobby m’a suivie jusqu’au sommet. Le terrain qui dominait la baie était en friche, pourtant il y avait un cabanon sous les fougères géantes… La curiosité est peut-être un vilain défaut mais c’est comme le rock ou les profiteroles au chocolat : c’est plus fort que moi. Je me suis approchée : il y avait une étrange statuette de bois sculpté à l’entrée du cabanon, une figurine qui grimaçait de manière assez effrayante. J’avais vu ces statuettes dans le guide : c’était des tiki maoris.

Comme la porte était ouverte, je l’ai poussée. Les étagères étaient pleines de poussière, et encombrées de vieux matériel de pêche. Il y avait une corde, des caisses en bois, vides, et aussi une arme posée contre le mur de planches : un fusil.

Un fusil à lunette…

D’après maman, à part le vieux Bill, le premier voisin était à des kilomètres ; et qu’est-ce qu’un fusil à lunette faisait là ? C’était celui d’un garde-chasse ? D’un chasseur d’opossums ? Depuis qu’un imbécile en a introduit en Nouvelle-Zélande, les opossums ont dévasté tant de forêts que les tuer est devenu un devoir national.

Un cri étrange a alors percé le bush . Tobby a dressé les oreilles et a déguerpi aussitôt, ventre à terre, comme s’il avait le diable aux trousses.

3

À l’ombre des ponga géants

Le cri venait de la forêt : j’ai tendu l’oreille, mais je n’entendais plus rien que le bourdonnement des insectes et le pépiement des oiseaux. Tobby avait disparu… J’allais le rejoindre, un peu confuse, quand un nouveau cri s’est fait entendre. J’avais peur, j’ai hésité, mais si c’était quelqu’un qui avait besoin d’aide ?

Le terrain était jonché de racines, de lianes enchevêtrées et de plantes si hautes que je n’ai bientôt plus vu le jour : j’ai avancé malgré tout, et découvert une petite clairière à l’abri des conifères. J’ai alors reflué sous les branches : un homme gigantesque se tenait au milieu de la clairière. Le Maori, avec le visage tatoué ! Il ne me voyait pas, cachée derrière les ponga , ces fougères géantes.

Le colosse a empoigné une sorte de casse-tête, s’est tenu un instant campé sur ses jambes, puis a lancé un chant guttural et avancé d’un pas en brandissant son arme. Du pied, il frappait le sol, violemment, jusqu’à le faire trembler.

Son chant s’était chargé de colère. Ses yeux roulaient tellement qu’on n’y voyait plus que le blanc, ils grossissaient comme s’ils voulaient jaillir de leurs orbites, sa langue se contorsionnait tandis qu’il frappait ses cuisses, son torse. Les cris rauques expulsés de sa poitrine résonnaient et vibraient dans tout mon corps, comme s’ils allaient me décoller la peau. Il ressemblait alors exactement à la statuette grimaçante à l’entrée de la cabane.

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