Caryl Férey - La dernière danse des Maoris

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La dernière danse des Maoris: краткое содержание, описание и аннотация

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La mère d'Alice, géographe, travaille aux quatre coins du monde… Un matin, Alice et son père, qui vivent à Paris, reçoivent un coup de téléphone alarmant : victime d'un accident d'ULM, la jeune femme a été hospitalisée à Auckland. Une minute trente plus tard, leur décision est prise : ils iront passer les fêtes de Noël en Nouvelle-Zélande !
Mais sur place, les mésaventures s'enchaînent : Alice échappe de peu à la noyade, tandis que sa route ne cesse de croiser celle d'un Maori au visage couvert de tatouages…

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L’homme qui l’accompagnait était le lieutenant Cooper ; un grand gaillard au costume sombre qui portait des lunettes noires cerclées d’argent, l’air pas commode. Il arrivait d’Auckland et, contre toute attente, parlait français.

Dans la confusion, j’ai alors raconté mon escapade de la veille : l’homme tatoué, le fusil à lunette trouvé dans le cabanon, sa danse étrange, les coups de feu qui avaient détruit le Zodiac…

— Mais enfin, Alice ! a grondé mon père, pourquoi tu ne nous en as pas parlé avant ?

— J’avais peur de me faire engueuler.

— C’est malin !

Mais l’heure n’était pas aux règlements de comptes. Le lieutenant Cooper s’est tourné vers la colline en marmonnant :

— Un Maori, hein ?

— Oui, j’ai dit. Un géant, avec des tatouages sur le visage.

Well… On va aller lui parler, à ton guerrier…

— Hein ?!

Je me suis demandé si ce lieutenant Cooper n’était pas un peu fou, si le Maori n’allait pas le massacrer comme ses ancêtres avaient exterminé les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande et, tant qu’on y était, nous manger — je ne suis pas très épaisse pour une fille de quatorze ans mais depuis le temps que maman me dit que je suis à croquer… Enfin… je me suis tue.

Le policier avait un visage fiévreux, des traits durs mais assez beaux, si on aimait le genre ténébreux qui se fiche de tout :

— Montre-moi le chemin, a-t-il dit avec un fort accent anglais.

Mon père comme une ombre dans mon dos, nous avons laissé le vieux Bill sur le rivage, à évaluer les dégâts. J’ai vite retrouvé le passage qui menait à la colline, caché derrière les fleurs et les plantes. Le policier a scruté le sommet et s’est tourné vers nous :

— Vous restez là.

J’ai cru voir la crosse d’un revolver sous sa veste mais Cooper avait déjà filé sous les ramures. Dans ses gestes, nulle peur…

— Quand même, Alice, a grogné mon père, parfois, je me demande ce qui te traverse la tête…

Difficile de le contredire.

— Enfin, il a ajouté en serrant ma tête contre lui, l’essentiel, c’est que tu sois vivante !

Le lieutenant Cooper est revenu cinq minutes plus tard, bredouille. Il avait inspecté les lieux et n’avait rien trouvé dans le cabanon abandonné : ni fusil à lunette ni aucune trace de présence humaine. S’il y avait eu un Maori là-haut, il avait disparu.

Le policier m’a regardée d’un air inquisiteur derrière ses lunettes noires, comme si je lui avais dit que la Terre était plate.

— Tu es sûre c’est vrai ton histoire ?

Il avait fait une faute de français mais je ne me sentais pas de le lui faire remarquer. J’ai levé la tête :

Yes.

Le lieutenant Cooper avait vécu deux ans à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, l’île française voisine de la Nouvelle-Zélande, où il avait appris notre langue. Il n’était pas très causant, fumait comme un robot, et je n’avais toujours pas vu ses yeux derrière ses lunettes noires. Le policier nous a suivis jusqu’à la cabane, où ma mère commençait à s’inquiéter. Après un bref compte rendu des événements, on s’est installés à la table de la cuisine, les parents et moi en ligne de mire. Je sentais bien que ça allait être ma fête.

De fait, le policier a allumé une cigarette sans nous demander si on voulait attraper le cancer et s’est tourné vers moi :

— Ta mère a failli se faire tuer, tu vois une arme pas loin de la maison et tu n’en parles à personne… Tu es une fille bizarre, non ?

— Bah… non, j’ai fini par répondre. C’est juste que je ne voulais pas déranger… Et puis j’avais désobéi et… je ne pensais pas que le Maori nous tirerait dessus.

C’était vrai. N’empêche que je m’emmêlais les pinceaux et mes explications ne convainquaient personne.

— Comment tu es sûre c’est lui le tireur ?

— Je n’en sais rien.

Le policier a ôté pour la première fois ses lunettes de soleil. Ses yeux étaient bleu foncé, avec une lueur désespérée qui rendait son regard encore plus sombre, mais aussi plus humain.

— Il était comment, ce Maori ? a-t-il demandé en me scrutant.

— Je vous ai dit : grand, le visage couvert de tatouages…

— Il dansait ?

— Oui. En frappant le sol et en criant des trucs en maori. Comme s’il était très en colère, ai-je ajouté.

— Hum ! a acquiescé Cooper. Le haka : la danse de guerre des Maoris de Nouvelle-Zélande. Avant de se battre, les tribus dansaient pour impressionner leurs adversaires. Aujourd’hui, le haka est un moyen d’exprimer leur colère à la Terre et au ciel, qui sont comme leur père et leur mère… Les tatouages sur le visage, ce sont des moko . C’est très douloureux. Seuls les chefs ont le droit d’en avoir. Il faut aussi trouver un bon tatoueur… — une idée a traversé son regard — Alice, ils étaient quelle couleur, ces moko ?

— Heu… bleus. Bleu foncé.

Comme les yeux de Cooper.

— Pas noirs ?

— Un peu, mais surtout bleus.

Mes parents suivaient la conversation sans mot dire, mais je sentais la tension autour de moi.

— Ça veut dire que les moko sont récents, a déclaré Cooper. Je vais parler à la police locale. S’il y a un chef maori dans le bush , on le trouvera. Mais, a-t-il ajouté en se tournant vers ma mère, si on a tiré sur le bateau de votre ami Bill, c’est certainement lié à votre job.

Mon père a caressé la main de maman, prisonnière de ses plâtres :

— S’attaquer à ton enfant, c’est vraiment lamentable !

— Oui, a concédé Cooper. Mais je crois pas que le tueur cherchait à toucher votre fille : juste le Zodiac.

Ma mère avait perdu sa bonne humeur :

— C’était quoi, d’après vous, un avertissement ? Une façon de me chasser d’ici ?

— Possible… Vous travaillez sur la barrière de corail, n’est-ce pas ?

— Oui. Je suis d’abord venue à Great Barrier il y a un an et, en découvrant la richesse du massif corallien, j’ai demandé à l’Organisation qui m’emploie de faire classer le site comme patrimoine mondial. C’est un projet de longue haleine, il faut remplir des tas de papiers, mais ça vaut le coup qu’on se batte, sans quoi la barrière risque de disparaître, comme beaucoup d’autres massifs coralliens à travers le monde.

— C’est si important, ces coraux ?

— Si l’on considère que les massifs coralliens fournissent la base de la nourriture pour la faune et la flore, que si les petits poissons meurent, les gros suivront et avec eux toute la chaîne alimentaire, on peut affirmer que sans massifs coralliens la mer se viderait inexorablement. Et la barrière est en danger : des pans entiers se sont affaissés depuis ma première visite, l’année dernière. La situation est plus urgente que prévu : j’étais justement en train de survoler la zone à préserver et de boucler mon dossier auprès de l’Organisation quand j’ai eu mon accident.

Cooper fumait cigarette sur cigarette ; il s’est levé en grommelant, sans faire de commentaires. Comme il s’apprêtait à quitter la pièce, mon père l’a apostrophé :

— Et si le tueur se manifeste ? Il n’y a personne pour assurer notre protection ?

— Si, a répondu Cooper d’une voix blanche : moi.

Avec son air de pirate, je me suis demandé s’il n’avait pas une tête de mort gravée sur la crosse de son revolver.

Tom Kirk était l’unique représentant de la loi sur l’île de Great Barrier. La quarantaine, ayant visiblement un peu forcé sur les sodas et le beurre de cacahuète, Kirk devait bien peser cent kilos et ne se déplaçait jamais sans son mouchoir, avec lequel il épongeait sa sueur.

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