José Gómez - Planète à louer

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Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d’éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l’Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l’équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l’image d’Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d’être idylliques.
Buca, la prostituée, Moy, l’artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n’aspirent qu’à une seule chose : fuir… partir… s’exiler… quitter la Terre… par tous les moyens!

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Payer pour de l’art. De l’argent. Des crédits. Tout se réduisait à cela.

Perdu dans ses pensées, Moy poursuivit sa promenade, pénétrant dans l’une des rues qui rayonnaient de la roue que constituait la place. Les ombres des hauts édifices qui bordaient l’avenue piétonne tombèrent sur lui.

Il s’agissait de constructions irrégulières, appartenant à mille styles. Et, cependant, l’effet général était extrêmement harmonieux. Les Cétiens avaient concrétisé le rêve impossible de Michel-Ange, Le Corbusier, Niemeyer et d’autres grands urbanistes humains : la cité-sculpture. La cité conçue comme un tout, un organisme vivant qui grandit en maintenant un ordre perceptible et naturel. Face à Ningando et aux autres agglomérations cétiennes, les villes des autres espèces xénoïdes, malgré leur magnificence, ressemblaient aux mégalopoles humaines : des cancers gigantesques, des excroissances chaotiques, maladives, putrides. Des tentatives à peine réussies d’urbanisation.

Moy se rappela Colossa, le monde natif de ToiGrandeBrute, le premier qu’il ait visité après son départ de Terre. Des murailles massives. Des terres robustes. Des contreforts et des remparts. Des villes forteresses conçues et érigées en temples dédiés à la force et à la solidité par une race guerrière et conquérante. Des villes d’excès, puissantes mais sans charme, sans grâce, sans rythme. Sans vie.

Ici, les courbes et les droites, les volumes et les surfaces se combinaient aussi harmonieusement que vertigineusement.

Ningando. Que n’auraient pas donné les artistes et les architectes terriens pour voir ses constructions ! Tous ses amis auraient bu avidement ses formes glorieuses. Comme Jowe, qui aurait apprécié chaque centimètre de ces édifices…

Moy repensa au passé. Jowe…

Génial, délicat, sincère, pur, intransigeant… stupide, inadapté, prédestiné à l’échec : Jowe.

Le plus talentueux. Celui aux idées les plus originales. Le plus fidèle à ses postulats esthétiques. Celui qui se préoccupait le moins du marché. Celui qui méprisait le plus les agents et les commerçants.

Celui qui vendait le moins d’œuvres, parce qu’il ne s’abaissait jamais à céder au goût des touristes xénoïdes qui venaient à la recherche d’exotisme et de couleur locale chez les artistes humains et fuyaient toute innovation et toute expérimentation formelle. Celui qui ne gaspillait jamais son talent dans des portraits de travailleuses sociales voluptueuses vêtues d’atours minimalistes et provocants, ni dans des paysages à l’éclat touristique trompeur. Celui qui haïssait le plus les chapelles complaisantes de critiques médiocres. Parce que ses œuvres cherchaient au-delà de la provocation vide et de la masturbation stérile que généraient les théories et les contre-théories. Parce qu’il créait de l’Art.

Jowe était un perdant né. Un de ceux qui n’auraient jamais accepté de vendre leur travail pour un billet de sortie de la Terre vers le triomphe. Un perdant fier de n’avoir rien. Et heureux.

Heureux… La dernière fois que Moy avait eu de ses nouvelles, il savait qu’il poursuivait sa recherche artistique, infatigable et incompréhensible comme toujours. Pour ne pas prostituer son art, mais ne pas mourir de faim, il s’était consacré au négoce à demi légal de la protection.

Pourvu qu’il aille bien. Peu méritaient le succès comme lui.

Mais la vie avait enseigné à Moy que le succès ne vient jamais à ceux qui le méritent. Il vient à ceux qui le séduisent et trompent, luttent pour lui, peu importent les moyens. À ceux qui clignaient d’un œil au Leprechaun et de l’autre aux Muses.

Les idéalistes comme Jowe restaient toujours sur le bord de la route. Le négoce de la protection était dur. À cette heure, il devait probablement une flopée de crédits aux Yakuzas ou à la Mafia, attendri par les yeux implorants d’une travailleuse sociale indépendante. Ou, plus probable, il purgeait, par des années de reconditionnement corporel, la stupidité d’avoir collaboré avec les idéalistes de l’Union Xénophobe Pro-Libération Terrienne… une bande de fanatiques que la Sécurité Planétaire tolérait parce que, si elle la démantelait définitivement, elle devrait renoncer à une bonne partie du large budget qu’elle recevait pour la lutte antiterroriste.

Jowe. Quel dommage qu’il ait choisi le mauvais chemin au carrefour de la vie. Celui des martyrs vaincus et non celui des héros triomphants. Il avait du génie. Moy, pour sa part, n’avait qu’un peu de talent et une certaine habileté commerciale. Mais, ensemble, ils auraient pu aller très loin…

Et il aurait tant aimé pouvoir simplement partager avec lui son étonnement devant l’architecture exquise de Ningando, devant les délicats filigranes de ses habitants, devant le pouls bruyant de son cœur cosmopolite…

Perdu dans ses souvenirs, Moy faillit se heurter à un groupe de Cétiens dont les sévères costumes gris contrastaient fortement avec l’explosion de formes et de couleurs de ceux du reste de leurs semblables.

Le reconditionnement corporel. La Terre n’était pas le seul endroit où les espèces dont la physiologie se révélait incompatible avec la biosphère locale recouraient à des corps natifs pour pouvoir se déplacer sans d’encombrants systèmes vitaux. Mais chez les Cétiens et les autres xénoïdes, les candidats au reconditionnement corporel étaient des volontaires bien payés qui considéraient comme un honneur de servir de « chevaux » à un représentant d’une autre espèce. Il ne s’agissait pas de criminels expiant leurs fautes.

Sur Ningando ainsi qu’en tout autre endroit de la galaxie, le processus était incroyablement cher. Il incluait des coûts d’assurances très élevés pour les éventuels dommages aux corps-hôtes. Les prix ridiculement bas que pratiquait l’Agence Touristique Planétaire sur Terre constituaient un appât auquel résistait difficilement le touriste lambda impatient de se mêler à la population locale sans être remarqué.

Moy marmonna une vague excuse dans son cétien rudimentaire, puis il s’écarta du chemin des Cétiens aux vêtements gris et les observa. L’une de ses distractions favorites consistait à identifier l’espèce originale des utilisateurs du reconditionnement corporel à la façon dont se mouvaient les « chevaux ». Ceux-là étaient sept et marchaient en se touchant. Bien que leur démarche ferait pâlir d’envie la plus gracieuse des ballerines humaines, elle était maladroite en comparaison d’un Cétien normal. Et ils gesticulaient beaucoup. Vraiment beaucoup. Ils parlaient presque plus par signes qu’à voix haute.

Des polypes d’Aldébaran, probablement. Leur communication gestuelle les trahissait. Moy les regarda avec espoir, mais il les vit s’éloigner de la place et de son spectacle. Dommage, ils étaient probablement très riches. Leur anatomie hyper résistante s’adaptait parfaitement à toutes les biosphères, si bien que le recours à des corps cétiens était un luxueux caprice.

Un jour, il visiterait Aldébaran, se promit-il, quand il aurait suffisamment de crédits. Si l’on n’était pas un polype, ou si on ne « montait » pas le corps de l’un d’eux, on ne pouvait pas survivre aux pressions terribles des mers de ce monde. Quelle impression cela ferait-il de peser quasiment une tonne, d’avoir des centaines de tentacules et un unique pied musculeux, et de se mouvoir lentement au fond de l’océan ? Pour le moins, une expérience intéressante…

Il soupira. Il ne le saurait probablement jamais. Il existait sans doute une disposition empêchant les membres d’espèces « inférieures », comme on considérait l’humanité, d’occuper les corps d’êtres appartenant à des espèces possédant les pleins droits galactiques.

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