Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

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La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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« Eh bien, conclut Deacon, au moins on a un endroit où dormir. »

L’Os passa la nuit à frissonner par terre. Les eaux profondes du sommeil lui échappaient. Il erra dans les hauts-fonds pendant ce qui lui sembla un temps infini, ramené vers la conscience par sa faim ou par les impératifs moins spécifiques de l’Appel. Il somnola jusqu’à ce que le raclement de la porte de la cellule le réveille en plein. Il ouvrit alors les yeux en tournant la tête pour échapper à une colonne de soleil matinal.

Le flic se tenait dans la cellule près d’un grand type au teint hâlé et fronçait les sourcils d’impatience pendant que Deacon et Archie remuaient sur leurs matelas. L’inconnu restait impassible. Les paupières lourdes, L’Os s’assit avec méfiance en attendant que Deacon dise quelque chose, mais c’est le policier qui prit le premier la parole.

« Voici Paul Darcy, dit-il. Il a une ferme dans le coin. Si vous acceptez de travailler pour lui, il vous logera et vous nourrira. Sinon, vous pouvez dégager tout de suite. »

Deacon cligna des yeux sur la couchette supérieure. « Eh bien, cela me semble parfait. » Il dévoila ses dents jaunies. « Vous ne trouvez pas, Archie, L’Os ? »

Archie répondit penser que oui. L’Os hocha très légèrement la tête.

Paul Darcy hocha lui aussi la tête, mais sans sourire.

Darcy les conduisit dans son pick-up bringuebalant à la ferme, constituée d’une maison, d’une grange et d’un silo, avec un jardin et un ensemble de dépendances assiégées par les champs de blé. Ils descendirent de la camionnette et Darcy les mena jusqu’à une longue construction basse constituée d’une charpente et de bois de récupération, dans laquelle ils trouvèrent assez de couchettes et de matelas pour dix hommes.

« Vous dormirez là, leur annonça le fermier (et sa voix parut sèche à L’Os, comme le bruissement du blé en plus fort), si ça vous convient. On ne peut pas vous payer, mais on peut vous nourrir.

— Parfait, assura Deacon.

— Je vais vous apporter quelque chose, alors. »

L’Os sentit en ce Darcy un homme taciturne, mais pas vraiment hostile, et plutôt content de leur venue. Deacon et Archie testèrent les matelas, qu’ils déclarèrent préférer à ceux de la prison. C’était un bon endroit, d’après Deacon, « un sacrément bon endroit ».

Darcy et son épouse apportèrent de la nourriture : des bols fumants de ragoût de bœuf, avec du pain chaud pour absorber la sauce. L’Os mangea à la hâte sur ses genoux tout en observant Mme Darcy. Elle ressemblait à son mari, silencieuse et bienveillante, de taille plutôt modeste, mais endurcie par le travail. Elle considérait le trio d’un air songeur.

La nourriture était bonne et rassasia même L’Os un certain temps. Mme Darcy emporta les bols en leur promettant « un bon petit déjeuner le matin, avant le travail ». L’Os se délecta de son sentiment de satiété. Deacon et Archie avaient raison, bien entendu : c’était bel et bien un bon endroit. Il se dit néanmoins qu’il ne pouvait pas rester.

Je suis là. Trouve-moi.

L’Os souleva cette objection dans la soirée, leur première chez les Darcy. Deacon et Archie jouaient aux cartes à la lueur d’une lampe à huile. Tous deux avaient pris place sur une balle de foin, de chaque côté d’une caisse en bois ; L’Os se tenait sur une couchette, les genoux contre la poitrine. « Je ne peux pas rester ici », finit-il par avouer d’une voix rauque et maladroite.

Deacon abattit une main perdante, poussa un juron et se tourna vers L’Os.

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?

— Je ne peux pas, Deacon. Ça recommence. La maladie.

— Quelle maladie ? »

L’Os haussa les épaules d’un air malheureux.

« T’es malade dans ta tête, lui dit Deacon. T’es malade si tu pars d’ici. On n’a jamais eu un aussi bon couchage. » Il garda le silence un moment. Des insectes descendirent en piqué autour de la lampe. « Confortable, dit-il. Avec des possibilités. »

Archie battit et mélangea les cartes.

« Ne parle plus de partir, conclut Deacon. On va rester là encore un moment. »

L’Os battit en retraite au fond de la couchette. Il ne savait pas trop combien de temps il arriverait à rester. Peut-être encore un peu. Si Deacon le voulait. Gêné par la lueur de la lampe, il ferma les yeux, écoutant le bruit des cartes semblable à des papillons qui voltigeaient. Au fond de lui, la voix avait gagné en intensité.

On était en juillet, et il fallait moissonner.

L’Os n’avait jamais vu de blé d’aussi près. C’était pour lui quelque chose de nouveau, d’étrange par son immensité. Au cours de cette longue et épuisante première semaine, il se retrouva à un moment avec Paul Darcy à regarder le blé qui s’étendait jusqu’à l’horizon. Le blé, lui dit celui-ci, était comme un enfant : neuf mois pour grandir et un travail épouvantable à la naissance. « Ça vous épuise », conclut-il.

Le blé arrivait à la taille de L’Os. Ses tiges se dressaient de manière étrange, les épis écaillés dodelinant à leur sommet comme des carapaces d’insectes. Aussi doré que s’il avait absorbé une partie du soleil, il chuchotait tout seul en murmures étouffés. Tout comme Deacon et Archie, L’Os avait vite pris le rythme de la moisson. Ils se levaient avant l’aube pour manger, Mme Darcy leur servant d’énormes portions d’œufs et de galettes épaisses. Puis le travail commençait pour de bon. La ferme avait connu la prospérité, par le passé, aussi Darcy possédait-il deux moissonneuses-lieuses à essence, machines arachnéennes à rayures bleues et ivoire sous leur peau d’huile et de poussière. Elles coupaient le blé au niveau du sol et assemblaient les tiges en gerbes, qu’un tapis roulant hissait jusqu’à une nacelle en toile où elles se voyaient liées en ballots. Par temps sec, les deux machines fonctionnaient à la perfection, mais lorsque les champs étaient mouillés, de la paille humide se glissait dans le mécanisme, si bien que les moteurs à essence finissaient par pousser des hurlements de protestation. Plusieurs voisins des Darcy étaient venus prêter main-forte pour la moisson et L’Os, lors des pauses avec ces autres hommes, aimait regarder les lieuses effectuer leur danse lente et gracile entre la grange et le terrain en jachère.

Les ballots terminés étaient disposés dans la grange en piles hautes comme le toit, à côté de la batteuse, que Darcy appelait « la marmotte » : une longue machine horriblement bruyante beaucoup moins agréable que les moissonneuses-lieuses. Elle servait à séparer le blé de la paille, ce qu’elle accomplissait quelque part dans son assemblage grinçant de courroies et de poulies : L’Os ignorait comment. Toujours était-il qu’il fallait nourrir la marmotte, jeter les balles de foin dans la batteuse. Tâche gargantuesque qu’on ne pouvait remettre à plus tard, et cette année-là, il n’y avait pas les journaliers habituels, les Darcy ne pouvant se permettre de les embaucher. L’Os, Deacon et Archie se chargeaient de ce travail, avec l’aide occasionnelle d’un voisin, alimentant chaque jour le jabot de la batteuse qui mugissait et crachait des nuages bleus de fumée nocive.

L’Os travaillait du petit déjeuner au crépuscule, ne s’arrêtant que pour l’énorme déjeuner de poulet frit qu’apportait sur une table à tréteaux en pin une Mme Darcy lasse, aussi fatiguée par ses travaux que les hommes par les leurs. Deacon et Archie ne rechignaient pas non plus à la tâche, mais L’Os, travaillant à son rythme, maniant en silence la grande fourche jusqu’à en avoir les mains en sang et les poignets tremblant d’épuisement, accomplissait, au dire de Paul Darcy, le travail d’au moins deux hommes. Darcy en fut si reconnaissant qu’il invita un soir les trois chemineaux à dîner à la table familiale, dans la cuisine de la ferme : ce soir-là, il y eut du gâteau au chocolat après le poulet frit.

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