Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

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La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Dans lesquels Travis plongea le regard.

Il n’aurait pas dû. Car elle n’était plus Anna Blaise. Ni même une femme.

Elle n’était plus humaine.

Sa peau semblait poussiéreuse. Une peau comme les ailes d’un papillon nocturne. Ses yeux n’étaient plus que d’énormes pupilles indifférenciées, incroyablement dilatées. Il ferma les paupières pour se libérer de ce spectacle, mais cela ne fit que l’empirer : elle devint visible avec encore plus d’intensité sur une sorte d’écran de cinéma intérieur. Il la vit, encore Anna d’une certaine manière, dépouillée de chair jusqu’à ce que ses os brillent comme de la porcelaine sous sa peau parcheminée, ses énormes yeux irradiant une flamboyance bleue, sa cage thoracique palpitant, ses ailes fibreuses et veinées comme du papier de riz humide se déployant dans son dos. Et elle le regardait, le regardait.

Il pensa aux fourmis charpentières s’activant dans le bois pourrissant. Il pensa aux termites, aux scarabées, aux papillons nocturnes se cognant aux vitres.

Transpercé de révulsion, il recula en trébuchant, loin du matelas.

Elle se redressa soudain – désormais à nouveau humaine, du moins en apparence – pour le fixer du regard. « Travis ! Travis, je suis désolée… je n’ai pas pu m’en empêcher… »

Il fut incapable de répondre. Il s’imagina mordre un fruit mûr et trouver à l’intérieur la puanteur du pourrissement. Il s’imagina marcher sur une planche pourrie. Il pensa, ne put s’empêcher de penser, à sa mère vomissant du sang dans la cuvette tachée des cabinets de la ferme, la récompense de ses péchés (avait-il pensé alors), à sa mère partant chez le médecin alors qu’elle était presque trop faible pour survivre à ce trajet à cheval, au mot « cancer » et à la peur qu’il en avait tandis qu’elle déclinait et approchait de la mort dans sa chambre puante…

… et il lui sembla, dans ce moment fou et infini, avoir pénétré au cœur des choses : sous la douceur féminine, ce cauchemar pénétrant ; sous le vernis de la vie, la mort…

… et il ouvrit la porte d’un coup, se précipita à toutes jambes dehors en suffoquant, chercha l’eau claire de la rivière en sachant, malgré les supplications d’Anna sur le seuil, qu’il ne pourrait pas revenir, ne pourrait plus rentrer dans la cabane, jamais, non, plus jamais.

INTERLUDE

L’Os trouve du travail

« Reste avec nous », avait dit Deacon, avant de le répéter pendant des jours et des nuits, jusqu’à ce que cela devienne une litanie, une sorte de prière. L’Os écouta, L’Os hocha la tête. Deacon et Archie l’avaient nourri et s’étaient abstenus de lui voler son manteau lorsqu’ils en avaient eu la possibilité, attentions qui méritaient sa loyauté.

Ils avaient laissé les montagnes derrière eux et se trouvaient maintenant en terrain plat, souvent aride, cuit par l’été. Le ciel était énorme et d’une présence aussi tangible que la terre, bleu ou avec une voûte de nuages ; terre et ciel se rencontraient là d’égal à égal. Le bruit du vent et des trains semblait toujours enchâssé dans une immensité de silence.

Chaque agglomération leur réservait un accueil différent. Dans un village céréalier, les vigiles les pourchassèrent sur plus de cinq cents mètres. Dans un autre, un serre-frein tenta de leur extorquer de l’argent : ils refusèrent de payer et passèrent la nuit cachés dans un wagon frigorifique. L’Os s’aperçut un matin au réveil que le train de marchandises rapide à bord duquel ils voyageaient s’était immobilisé à des kilomètres de toute habitation parce que, lui expliqua Archie, une bande de fermiers sans le sou des environs avait bloqué un pont de chemin de fer pour protester contre le prix des céréales. Par peur de la violence, tous trois quittèrent discrètement le convoi et suivirent une route de terre battue perpendiculaire à la voie de chemin de fer.

Ils se trouvaient dans une très mauvaise passe financière. Deacon leur avait procuré nourriture, café et alcool de contrebande grâce à sa petite réserve d’argent, mais il en avait dépensé l’essentiel et perdu le reste l’avant-veille dans une partie de dés entre vagabonds. « Ce n’est pas grave, lança-t-il d’un ton jovial. Je suis à l’argent ce qu’une passoire est à l’eau. Tout va bien. Il faut dominer l’argent, sinon c’est lui qui vous domine. Je suis un homme libre, nom de Dieu, libre. Comme nous tous. Deacon, Archie et L’Os. Libres. »

Archie dit très bien, mais comment allait-on trouver de quoi acheter à manger ?

« L’argent, ça se trouve toujours, répondit Deacon. Même dans les moments difficiles. Je me souviens, en 1914… »

Mais L’Os sourit d’un air vague et regarda le ciel. Deacon se « souvenait » souvent, et rarement pour une raison précise. Dans l’esprit de L’Os, son bavardage se réduisit à un bourdonnement, aussi soporifique et aussi significatif que celui des insectes. Le ciel dans cette région à damiers était bleu pastel, sans nuages et d’une profondeur insondable. L’Os marchait, les pensées éteintes. Le temps passa.

Ils avançaient désormais depuis un bon moment sur cette route et le crépuscule ne se trouvait plus qu’à quelques heures. L’Os avait horriblement faim. Il sentit l’Appel en lui, tenace et profond, mais il se savait capable de l’ignorer un certain temps. Toutes ces exigences physiques ordinaires, la faim, la douleur, l’Appel, pouvaient être refoulées. Un certain temps.

Deacon montra le silo à céréales sur l’horizon. « On va arriver dans une ville. On y trouvera peut-être à manger.

— Hum », fit Archie d’un ton découragé.

Deacon secoua la tête. « Doute, dit-il. Doute et négativisme.

— Qu’est-ce que tu crois, répliqua Archie, qu’ils vont se précipiter vers nous avec de la nourriture ? La multiplier, peut-être, comme le pain et le poisson ?

— Ne fais pas le malin. Ferme-la et suis-moi. »

Un ordre trop impérieux pour qu’on y désobéisse.

Archie suivit Deacon, et L’Os leur emboîta le pas.

C’était un village. Avec un carrefour, un grossiste en aliments pour animaux, un bureau de poste à côté d’un dépôt de charbon, deux rues transversales plantées de maisons à bardeaux et un silo qui se dressait abruptement et en silence dans les flots de soleil. La grand-rue était quasiment vide. L’Os s’en réjouit : il n’aimait pas attirer l’attention (cela avait trop souvent des conséquences sinistres) et avait appris à éviter les endroits de ce genre. Ainsi que les endroits comme celui où Deacon semblait les mener, c’est-à-dire le bureau du shérif… la prison.

Archie ralentit. « J’ai faim, reconnut-il, mais je ne suis pas sûr d’avoir faim à ce point.

— On ne sait jamais, répondit Deacon. Des fois, dans des endroits comme celui-là, on vous chasse. D’autres, on vous offre le gîte. Voire le couvert. J’ai été aussi souvent nourri que battu en prison. Il est peu probable qu’un village aussi tranquille nous accuse de vagabondage… Pas si on promet de partir au matin. »

L’Os se contenta de hausser les épaules. Les disputes entre Archie et Deacon le rendaient nerveux : les conflits étaient difficiles à comprendre et la colère flottait comme un poison dans l’air immobile. L’Os avait, lui aussi, été battu en prison : les prisons l’effrayaient. Mais, tout comme Archie, il acquiesça : quand Deacon s’était mis une idée en tête, il ne se montrait pas moins implacable qu’une force de la nature.

Ils pénétrèrent dans le bâtiment de bois où Deacon s’adressa au flic de service, un petit homme en uniforme marron triste. « On veut juste passer la nuit », précisa-t-il. Il le dit deux fois, d’une voix bizarrement obséquieuse et servile. Le petit homme les regarda un moment avant de hocher la tête d’un air las et de les conduire dans une cellule. Une cellule minuscule et vide, que meublaient deux couchettes superposées et un banc en bois. La fenêtre de la taille d’un timbre-poste montrait le ciel de plus en plus sombre. L’Os entra avec réticence, craignant le confinement. C’est pire qu’un fourgon, pensa-t-il, c’est comme utiliser le compartiment à glace vide d’un wagon réfrigérant, quand on dort sur le treillis métallique du plancher en priant pour que la trappe d’accès ne vous piège pas en retombant toute seule. Le flic referma la porte de la cellule et se retourna pour partir. La claustrophobie donna le vertige à L’Os. De sa voix servile, Deacon demanda s’il était possible d’avoir à manger, mais le flic se contenta de le regarder, de hausser les épaules et de s’éloigner.

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