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Robert Wilson: La cabane de l'aiguilleur

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Robert Wilson La cabane de l'aiguilleur

La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ? Premier roman de Robert Charles Wilson, contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec  : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Robert Charles Wilson

La cabane de l’aiguilleur

Pour Janet

PRÉLUDE

L’Os en Californie

Lorsque le train s’arracha des montagnes pour pénétrer dans la vallée gorgée de brouillard, seul L’Os ne dormait pas sur le wagon plat, et c’est lui qui vit le flic de la compagnie de chemin de fer.

Il eut à peine conscience du danger. En cette fin de printemps, il faisait encore nuit noire, à l’approche du matin. L’atmosphère était glaciale et humide. Par chance, L’Os avait volé la semaine précédente un épais caban de marin qu’il serrait actuellement d’une main sur sa poitrine, ne pouvant le boutonner sur son large thorax décharné. Il portait aussi une épaisse casquette en tricot, bien enfoncée sur ses cheveux très courts afin de lui tenir chaud aux oreilles. L’Os avait de la chance. Mais en cette heure glacée proche de l’aube, il n’avait conscience que de son extrême inconfort, des convulsions qui semblaient le parcourir comme un séisme, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne. Ce n’était pas uniquement dû au froid, qui ne l’avait jamais beaucoup gêné, il y avait autre chose… une maladie.

Il n’approfondit pas cette pensée. Il avait toujours du mal à réfléchir, et cela n’aboutissait jamais à grand-chose. L’Os était célèbre dans les camps de vagabonds pour son mutisme, ses énormes articulations et son corps squelettique. Même son nom n’était pas à lui. On le lui avait donné sur un train du même genre, longtemps auparavant (cela restait vague dans son esprit). Les vagabonds voyageant à bord des wagons de marchandises étaient rarement corpulents. Mais L’Os était plus que maigre : ses immenses côtes semblaient vouloir percer sa chair parcheminée, ses coudes paraissaient pointus comme des haches en silex, et quand il se penchait, on voyait les articulations de ses genoux, la rotule glissant comme le mécanisme bien huilé d’un chariot élévateur ou d’une ramasseuse-presse. On le surnomma L’Os, et il répondait « L’Os » quand on lui demandait son nom.

La fatigue pesait désormais comme un stupéfiant sur lui, même s’il n’arrivait pas à dormir. La fatigue ainsi que cette nouvelle et frémissante faiblesse. De l’électricité semblait lui ramper sur la peau. Cela lui rappela le jour où il avait accepté la gorgée de muscat que lui proposait un autre chemineau. L’alcool l’avait brûlé comme le feu, et il l’avait rendu un peu plus tard d’un spasme. Depuis, il prenait soin de ne boire que de l’eau.

Le train ralentit. Il imagina qu’ils approchaient d’un dépôt, mais le brouillard monté des champs agricoles alentour cachait les étoiles et l’horizon. Il se redressa : un dépôt, dans son esprit, brillait comme un feu dangereux. C’est alors que, tout à coup, il vit le flic, avec sa torche électrique dont le faisceau jaillissait de la brume pour venir effleurer L’Os et les autres silhouettes endormies sur le wagon. Sa casquette inclinée avidement dans leur direction, le jaune cria quelque chose, mais le train roulait encore assez vite : bien qu’inquiet, L’Os imagina qu’ils auraient le temps de s’enfuir.

Il réveilla les autres un par un. Il avait appris le nom de certains durant leur pénible traversée des montagnes : Benny et Joe, Deacon et Archibald, Campbell et Crawford. Certains voyageaient seuls, d’autres par deux ou en alliances temporaires de trois personnes. Tous étaient, comme lui-même, sales et vêtus de pantalons de jute informes ceinturés par une corde. L’Os réveilla les autres vagabonds en les secouant de ses grandes mains noueuses. Certains, en ouvrant les yeux sur son visage anguleux de Halloween penché sur eux, ne purent s’empêcher de tressaillir et de reculer, mais lorsqu’il leur dit, pour le jaune, ils se redressèrent, les sourcils froncés, pour adopter une discrète position accroupie.

Deacon Kenny et Bill Archibald vinrent se placer près de lui. Ces deux-là voyageaient ensemble, sous la direction de Deacon, homme d’un certain âge qui affirmait avoir été grossiste en viande à Chicago. Court, ramassé, tatoué, Deacon détenait une énorme collection de mégots : il accumulait et rationnait ces bouts de cigarette non fumés comme s’il s’agissait d’un trésor personnel. Archibald, son compagnon dégingandé, parlait avec un lent et laconique accent sudiste. Il portait la poêle de Deacon et lui tenait tous les matins un fragment de miroir devant le visage pour lui permettre de se raser avec un éclat de verre. Deacon était un maniaque du rasage, contrairement à Archibald qui arborait une inégale barbe de clochard dont il refusait de se débarrasser, même si Deacon tirait dessus et la dénigrait.

L’Os ne s’était jamais rasé, mais n’avait pas de barbe : il se supposait de ceux chez qui elle ne poussait pas.

« Le train va passer sans s’arrêter, décréta Deacon en hochant la tête tout seul. Le flic ne peut pas monter et on ne peut pas descendre. On ne risque rien.

— T’es sûr ? demanda Archie. Regarde par là. »

L’Os tourna la tête vers l’endroit que désignait Archie. On y voyait monter et descendre la lueur de la torche : le flic les poursuivait, sans cesser de crier, et voilà que le train ralentissait avec force grincements, s’apprêtant à stopper. « Oh ! merde », fit Deacon.

Au bruit des freins, tous les chemineaux bondirent hors du wagon, d’une manière qui évoqua à L’Os un homme brûlant les poux de ses vêtements avec une cigarette allumée. Il sauta aussi et atterrit accroupi dans le gravier cendreux près des rails. Le jaune était tout près, il criait, et voilà que – L’Os les vit émerger du brouillard – les vigiles couraient se joindre à lui. Des hommes adipeux et hostiles en salopettes grises miteuses.

« L’Os ! cria Deacon. Par ici ! L’Os ! Cours, nom de Dieu ! »

Les vagabonds dévalaient le talus en ordre dispersé avant de traverser un marécage d’eau écumeuse pour se fondre dans le brouillard et la nuit baignant les champs de laitue. L’Os se lançait à leur suite quand la crise survint, l’expédiant tremblant sur le sol glacé. On aurait dit un grelottement s’emparant de tout son corps. Sa conscience se réduisit à une sorte de tache, de point noir dans un néant rouge. Il se rendit à peine compte que le flic de la compagnie ferroviaire le relevait par les aisselles et que les vigiles, après quelques commentaires dégoûtés sur son corps difforme, se mettaient à le frapper de leurs poings et de leurs pieds.

Les coups plurent dru. L’Os considéra ses agresseurs sans curiosité. Il avait pris du recul par rapport à la douleur. Frustré par son absence de réaction, ils le frappèrent encore plus fort. Puis, peut-être gênés par les excès qu’il leur avait inspirés, ils s’éloignèrent un à un, et le jaune, sa casquette bleue désormais de travers, marmonna quelques mots que L’Os ne comprit pas avant de le pousser du pied à bas de la pente caillouteuse.

L’Os se retrouva avec de l’eau froide et stagnante jusqu’à la taille, la tête nichée dans les scories et les cailloux, l’haleine s’élevant comme de la vapeur vers le ciel.

Il écouta un moment les crissements métalliques des wagons qu’on accouplait et découplait dans l’obscurité matinale.

Il cligna des yeux, les ferma, et le temps s’arrêta.

Il aurait pu mourir. Il avait déjà frôlé la mort, une douzaine de fois auparavant, à une douzaine d’endroits différents. Mais cette fois-là comme les précédentes, un noyau de résolution durcit en lui. En s’éveillant, il le sentit comme une chanson dans son corps. Une chanson diffuse, sans rien de précis, à laquelle il ne pouvait attribuer de paroles. Mais il savait ce qu’elle signifiait. Elle signifiait qu’il survivrait, qu’il guérirait, qu’il poursuivrait son chemin. Il lui semblait qu’il n’avait, toute sa vie, cessé de poursuivre son chemin.

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