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Robert Wilson: La cabane de l'aiguilleur

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Wilson: La cabane de l'aiguilleur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2008, ISBN: 978-2-207-25975-7, издательство: Denoël, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Robert Wilson La cabane de l'aiguilleur

La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ? Premier roman de Robert Charles Wilson, contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec  : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Il lui en restait quelques traces. La rue principale, Lawson Spur, ou plus simplement The Spur, L’Éperon, était goudronnée et bordée de trottoirs en béton d’un blanc éblouissant sous le soleil de mi-journée, ce qui mettait en valeur l’imposante quincaillerie Bingham, le grand magasin J.C. Penney et le restaurant Times Square, tous trois dotés d’une façade poussiéreuse en brique jaune ; il y avait aussi le tramway qui, sur ses rails enchâssés dans le sol, reliait la gare de triage au bout de L’Éperon aux silos plus loin au sud. Tout le monde convenait qu’il s’agissait là d’équipements dignes d’une ville. On les avait, par le passé, considérés comme annonciateurs de réalisations plus ambitieuses.

Mais Haute Montagne restait un village par son habile culture d’érables négondos et de chênes à gros glands, par ses rues transversales où le bitume ne tardait pas à céder la place aux pavés ou à la terre battue, par ses maisons à bardeaux, pignons, hautes lucarnes et grandes galeries couvertes sur le devant, galeries à l’ombre si tentante quand le plein été se répandait comme du métal liquide sur l’agglomération. C’était un village en vertu de son silence à midi et minuit, en vertu aussi des distances parcourues par les grands trains avant d’entrer en gare en sifflant. Les vastes espaces des grandes prairies avaient fait du village une île, isolée, fière de cet isolement, à l’écart du chaos qui se répandait depuis peu dans l’ensemble du pays.

Mais le village ne se trouvait pas vraiment en sécurité, pas davantage que New York, Los Angeles ou Chicago, et peut-être ce fait méconnu rendait-il son déclin d’autant plus exaspérant. Si Haute Montagne (« là où le chemin de fer retrouve les champs de blé ») avait pu autrefois vouloir devenir une ville, cette ambition avait toutefois disparu – ou du moins été mise à l’écart, comme le trousseau d’une jeune fille destinée à rester célibataire – dans la Grande Dépression arrivée comme un mauvais rhume et demeurée pour devenir encore pire, une maladie persistante voire fatale. Les grands silos avaient licencié la majeure partie des hommes du village, les trains s’arrêtaient moins souvent ; poussière et sécheresse avaient flétri trop de terres fertiles. Les silences de midi se firent plus profonds. Ceux de minuit devinrent interminables. Apparut derrière l’horizon indéfini la sensation, toujours diffuse, d’une éventualité encore plus sombre, aussi menaçante qu’une armée de criquets… et attendant son heure.

Travis Fisher le sentit plus ou moins lorsque, avec juillet comme une brume dans l’atmosphère, il descendit du train à destination de la côte Est pour poser le pied sur le quai en planches chaulées de la gare de Haute Montagne.

Il avait été tenté de rester dans le train jusqu’à son terminus – New York ou le Maine –, d’y rester assis à regarder les kilomètres défiler comme des rêves oubliés. Mais son billet ne lui donnait pas le droit d’aller plus loin et il ne lui restait plus en poche que la monnaie d’un dollar, aussi n’avait-il pas vraiment le choix. Il descendit de la voiture pullman dans un immense silence d’été et sortit de la poche de sa chemise le plan manuscrit expédié par sa tante Liza. Prendre L’Éperon vers le sud jusqu’à Lambeth, puis tourner vers l’ouest jusqu’à DeVille, numéro 120. Ce nouvel endroit l’effrayait un peu, à vrai dire, mais il avait dix-neuf ans et des responsabilités d’adulte depuis l’année de son douzième anniversaire, aussi redressa-t-il les épaules, ramassa-t-il ses affaires et se mit-il en marche. Son sac en toile contenait une photo de sa mère et quelques vêtements de rechange. Il ne pesait pas lourd.

Assis côte à côte sur les bancs publics installés en face de la gare, des hommes d’âges divers observèrent Travis avec une indiscrétion révélatrice. Ses pas sur la chaussée résonnaient avec force à ses oreilles. Au coin de L’Éperon et de Lambeth, il aurait tourné vers l’ouest si, voyant le restaurant Times Square et ses larges fenêtres, il ne s’était soudain aperçu avoir l’estomac dans les talons. Il passa au kiosque à journaux, où il consacra dix cents à l’achat d’un magazine de western imprimé sur mauvais papier, avant d’entrer dans le petit restaurant, retrouvant l’ombre avec soulagement. Trois hommes entouraient une petite table, mais personne n’occupait le long bar en Formica.

Il commanda un hamburger et un Coca. Le hamburger s’avéra un pavé de bœuf grillé et la boisson gazeuse lui fut apportée dans un grand verre rempli à la fontaine et dont les parois semblaient recouvertes de rosée par la condensation. La serveuse, une jeune fille brune à la poitrine modeste sous son uniforme, le regarda plusieurs fois à la dérobée. « Tu dois être Travis Fisher, lui dit-elle en lui apportant ses frites.

— Trav, corrigea-t-il par réflexe avant de s’étonner qu’elle connaisse son nom. Mais comment… ?

— Du calme. » Elle s’accouda au comptoir. « Je m’appelle Nancy. Nancy Wilcox. Maman connaît ta tante Liza par l’intermédiaire des Femmes baptistes. » Elle roula des yeux pour exprimer son opinion sur cette organisation. « À mon avis, à peu près tout le monde savait que tu arrivais aujourd’hui. »

Il n’était pas sûr d’apprécier. Mais il trouvait Nancy Wilcox mignonne, aussi la remercia-t-il quand même en ajoutant qu’il espérait la croiser à nouveau un jour.

« Ça arrivera sans doute, répondit-elle. Maman et Liza Burack ne sont pas vraiment intimes, mais elles évoluent dans les mêmes milieux. Ceux à principes, tu comprends : comités paroissiaux, ligues antialcooliques. Tous ceux qui se mêlent des affaires des autres, quoi. » Elle lui adressa un clin d’œil et se retourna en écartant une longue mèche brune de son visage. Travis l’observa quelques instants avant de reporter son attention sur son magazine et sa nourriture.

La viande était correcte, le magazine moins. Il aimait lire, mais ce jour-là, les héros semblaient trop enfermés dans un rôle et la violence, paradoxalement, trop impressionnante. Les six-coups crachaient du plomb, le sang coulait, la justice triomphait (sauf dans l’histoire à suivre). Travis ne put toutefois s’empêcher de penser à sa mère, à sa mort affreuse, à la rage impuissante que cette dernière lui avait inspirée, aussi, au bout d’un moment, il posa trente cents sur le Formica brillant et partit.

Sa mère lui avait dit ce que signifiait Haute Montagne en français, mais les lieux devaient avoir été baptisés par un Français ivre ou aveugle. La maison de sa tante, 120 DeVille, se situait à l’emplacement le plus élevé du village, un endroit où la plaine prenait dix à douze mètres d’altitude en une sorte de gonflement avant de redescendre jusqu’aux rives de la Fresnel et à la voie de chemin de fer. Quant à la maison, ancienne mais à la beauté passée, elle comptait deux niveaux plus une modeste mansarde avec de petits œils-de-bœuf donnant sur le village. Son revêtement en bois portait la trace de coups de pinceau et le climat avait détérioré les lucarnes. Des rideaux jaunes occultaient les fenêtres, en protection du soleil.

Travis y revenait pour la première fois depuis l’âge de six ans.

Il frappa trois fois sur l’encadrement de la porte à moustiquaire. Tante Liza vint ouvrir.

Âgée d’environ cinquante-cinq ans, la sœur aînée de sa mère, vêtue d’une respectable robe sac imprimée, observa Travis avec un mélange de méfiance et de compassion qu’il reconnut aussitôt malgré l’abîme des ans. Elle avait vieilli. Des rides couraient sur son large front pâle et elle portait des lunettes à double foyer et monture d’argent. Elle avait une silhouette imprécise, ronde. Mais c’était Liza Burack, sans erreur possible. « Eh bien, Travis, dit-elle, entre donc. »

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