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Robert Wilson: La cabane de l'aiguilleur

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Wilson: La cabane de l'aiguilleur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2008, ISBN: 978-2-207-25975-7, издательство: Denoël, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Robert Wilson La cabane de l'aiguilleur

La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ? Premier roman de Robert Charles Wilson, contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec  : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Il les entendit ensuite au-dessus de sa tête. Creath, à coup sûr.

Le bref murmure d’une conversation. La voix d’Anna comme une musique lointaine, celle de Creath comme le grondement d’une vieille machine rouillée.

La complainte répétitive des ressorts du sommier.

Jésus tout-puissant, songea Travis, la pauvre fille ! Et il enfouit la tête sous son oreiller.

2

Les soirées se déroulèrent de manière à peu près identique pendant une semaine et demie : le rituel sophistiqué du dîner, les silences et l’impénétrabilité d’Anna, l’agressivité avec laquelle Creath abordait toute conversation. Plus tard, il arrivait qu’on branche la radio, et Creath allumait un cigare en s’installant dans le fauteuil du salon le temps d’écouter « Amos Andy » ou Ed Wynn ou, les dimanches, les sermons du père Coughlin. Chacun montait ensuite les escaliers de son côté rejoindre son lit brûlant, et Travis, si le sommeil lui échappait, entendait parfois Creath gagner le grenier sur la pointe des pieds… pas tous les soirs, mais trop souvent. Ce qui forçait Travis à considérer la nervosité de sa tante Liza d’un œil plus compatissant : elle sait, pensait-il, elle ne peut pas ne pas savoir.

En semaine, Creath le conduisait avant l’aube à la fabrique de glace. Travis s’était imaginé l’usine comme un endroit agréable pour y supporter ce long été, mais s’il lui arrivait de pénétrer dans le grand entrepôt rafraîchi par les blocs de glace qui s’y empilaient comme des fragments bruts tout juste sortis d’une mine de diamants de conte de fées, l’essentiel de son travail se déroulait dans l’appentis métallique abritant les rugissements et cognements des machines réfrigérantes, appentis où régnait au contraire une température supérieure d’au moins 10 °C à celle de l’extérieur. Ses tâches consistaient surtout en manutention et nettoyage, et il ne tarda pas à s’apercevoir du mépris dans lequel le tenaient les autres employés de l’usine, mécaniciens, chauffeurs et chargeurs considérant « le neveu du patron » comme un boulet. Les yeux fixés sur les eaux brunes de la Fresnel, il mangeait seul dans un champ de mauvaises herbes, derrière le quai de chargement, le repas qu’il avait emporté. L’industrie de la glace était condamnée, Creath l’avait dit, victime de ce maudit Kelvinator. Elle survivrait peut-être encore un peu ici à Haute Montagne, mais les commandes étaient déjà bien basses pour cette période de l’année. Ce qui, bizarrement, réconfortait Travis. Il trouvait son travail ennuyeux et frustrant, et lorsque la frustration menaça de le submerger, il décida de demander à Nancy Wilcox de sortir avec lui.

Ce vendredi soir-là, après le travail, il pria Creath de le déposer au coin de Lambeth et de L’Éperon. Creath pressa l’accélérateur de sa camionnette Model A pour passer avant le feu rouge. « Ta tante aura préparé le dîner, répondit-il. T’as pas faim ?

— Je mangerai un morceau dehors. » Il évita le regard de l’autre. « Et j’irai peut-être voir un film.

— De l’argent jeté par les fenêtres », grommela Creath, qui rétrograda et ralentit toutefois assez longtemps pour permettre à Travis de sauter à l’extérieur.

Il restait deux ou trois heures de jour. Le ciel était d’un bleu poudreux, les ombres dures et anguleuses. Travis se rendit directement au Times Square. Il avait pensé bien davantage à Anna Blaise qu’à Nancy Wilcox, mais la première était un mystère, à la fois bafouée et distante, d’un abord aussi difficile qu’un chat. Nancy était quelqu’un à qui il pourrait parler.

Il l’aperçut dans la pénombre du petit restaurant. Un ventilateur de plafond brassait l’air. Toutes les tables étaient occupées et une seconde serveuse aidait Nancy avec les clients. Il s’assit au comptoir, sourit, commanda le paleron de bœuf accompagné d’une salade de chou cru, et se demanda comment aborder Nancy.

Il n’était pas timide avec les femmes, pas au sens ordinaire du terme, mais il n’avait quasiment aucune expérience véritable. Chez lui, seule Millie Gardner, la fille des voisins, avait vraiment parlé avec lui, et au moment de son départ, Millie venait juste d’avoir douze ans et commençait déjà à prendre ses distances. À part cela, il avait parlé avec sa mère, ses institutrices et deux filles se livrant à ce qui leur paraissait de toute évidence une espèce de bonne action déplaisante quand on le laissait ouvertement de côté au cours des manifestations scolaires. C’était humiliant, mais d’autres se voyaient encore plus mal traités, d’une certaine manière : on les ostracisait à cause d’une difformité mentale ou physique, pas uniquement à cause de leur situation familiale. Et bien qu’il eût assez souvent prié pour que la situation change, Travis savait, au moins, qu’on ne le méprisait pas tout à fait pour lui-même.

Mais c’était chez lui, pas dans ce nouvel endroit, où il pouvait encore espérer ce qu’on lui avait jusqu’alors ostensiblement refusé. Personne ne le connaissait, ici, et ce simple fait lui semblait aussi excitant qu’une promesse.

Il s’attarda sur son assiette fumante, moins désireux de manger que de tuer le temps. Aucune bonne occasion de parler à Nancy ne se présentait : des assiettes en équilibre sur les bras, elle évoluait avec habileté entre le grand percolateur en aluminium et la fontaine à boissons gazeuses ou bien épinglait au tourniquet en aluminium les commandes à destination de la cuisine. Il la vit écarter de ses yeux une mèche de cheveux bruns et humides. Eh bien, c’est impossible, pensa-t-il. Il traîna néanmoins sur son café, en demandant plusieurs fois à être resservi. Le café noir et brûlant fit battre son cœur plus vite. Il ne la quittait pas des yeux. Et pensait : au moins, elle a vu que j’étais là.

Les tables finirent par se vider, l’humidité par s’alléger. Elle lui remplit sa tasse pour la troisième fois. « Huit heures », dit-elle.

Il la regarda, stupéfait.

Elle s’accouda au comptoir. « La fin de mon service. Huit heures. C’est ce que tu voulais savoir, non ?

— Je pense, oui.

— J’ai vu le film de Cagney au Rialto, mais il y en a un nouveau au Fox. Jewel Robbery. Avec William Powell et Kay Francis. Tu aimes William Powell ?

— Il est plutôt bon. »

Travis avait vu trois films dans sa vie.

Elle sourit. « Eh bien, je pense que j’y vais après le travail.

— Je pense que moi aussi », répliqua-t-il.

Elle le surprit en s’arrêtant à la bibliothèque municipale le temps de glisser trois épais volumes dans la fente des retours : un roman d’Hemingway, un manuel d’astronomie et un ouvrage d’un Allemand appelé Carl Gustav Jung.

« Tu as lu tout ça ? demanda-t-il.

— Oui oui. » Elle lui décocha un nouveau sourire, plus dur, cette fois, un sourire de défi, aussi devina-t-il qu’on avait dû se moquer de ses lectures. « Tu ne lis pas, toi ?

— Surtout des magazines. » En réalité, il avait eu pas mal de temps pour lire, durant les longs hivers de chez lui. Elle avait déjà dû voir le magazine de western, et il n’était pas prêt à admettre avoir dévoré des piles de romans d’aventures ou de science-fiction à deux sous volés, empruntés, ou achetés avec ses maigres économies. Pas quand elle glissait du Carl Gustav Jung dans la fente des retours.

Ils continuèrent leur marche sur les trottoirs obscurs jusqu’à L’Éperon et au cinéma Fox.

Il y avait un peu d’attente à la caisse, où Travis remarqua d’autres filles, des lycéennes ou à peine davantage, et la manière dont elles regardaient Nancy Wilcox, par des coups d’œil obliques et furtifs. Il reconnut le phénomène et se demanda ce que Nancy avait de spécial. Il acheta deux billets et ils s’assirent côte à côte au balcon, gardant un certain temps le silence et les yeux baissés tandis que l’épais rideau de velours se levait devant l’écran et qu’une femme corpulente jouait des ouvertures sur le Wurlitzer. Travis avait conscience de la pression tiède de la fille contre son flanc. Elle sent bon, pensa-t-il, avec ce parfum mêlé d’un tout petit reste de l’odeur d’une longue journée de travail dans un restaurant étouffant. C’était une odeur saine qui le stimula et le rendit nerveux : il se demanda ce qu’elle attendait de lui, s’il devait lui tenir la main ou se tenir tranquille. Il ne voulait pas lui manquer de respect. Puis les lumières s’éteignirent, l’orgue se tut en sifflant et le film commença, un de ces films avec cocktails et robes de soirée au cours desquels chaque personnage lance des traits d’esprit prémédités tout en évoluant dans des pièces que Travis trouva à la fois insupportablement grandes et richement meublées. Il le suivit avec une espèce d’incompréhension abasourdie, et quand Nancy avança son corps dans sa direction, il noua son bras au sien, ce qui leur permit au moins d’atteindre une certaine intimité.

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