Robert Wilson - La cabane de l'aiguilleur

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La cabane de l'aiguilleur: краткое содержание, описание и аннотация

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À la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l’église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d’inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Premier roman de Robert Charles Wilson,
contient déjà en germe les ingrédients qui feront le succès de l’auteur, notamment avec
 : une écriture intimiste au service de personnages attachants confrontés à une réalité qui leur échappe.

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Il lui raconta ce qu’il y avait à raconter. Cela lui changea même les idées un moment, le souvenir de Liza et de la promenade nocturne d’Anna remontant en lui comme un courant marin glacé.

« Bizarre, chuchota Nancy.

— Extrêmement bizarre, convint Travis.

— De toute évidence, elle a plus que jamais besoin de notre aide.

— Elle ne l’a pas demandée. »

Elle le regarda, le nez derrière le bout rougeoyant de sa cigarette. « Tu penses que je me mêle de ce qui ne me regarde pas.

— Non, je…

— Mais si. Admets-le.

— Non. Mais tu vas peut-être trop vite. Souviens-toi, Nance, on ne sait toujours rien sur cette fille. Creath l’a trouvée toute nue sur la route et l’a emmenée. C’était peut-être ce qu’elle voulait. Peut-être la situation actuelle lui convient-elle. »

Nancy remua dans l’ombre à l’arrière de la camionnette, puisant dans sa mémoire d’un air songeur.

« Avant que je décroche ce boulot au restaurant, dit-elle, j’allais lui apporter de la couture. C’est maman qui m’envoyait. J’ai vu cette fille, Travis. Je l’ai vue de près. Je l’ai regardée dans les yeux. »

Il hocha la tête. « Moi aussi.

— Vraiment ? Et tu peux me dire là comme ça que si ça se trouve, elle aime ce qu’elle fait ? »

Eh bien, non, il ne pouvait pas, pas en restant sincère. Le désespoir couvait comme un feu en Anna Blaise, on ne pouvait s’y tromper. Mais il dit : « On ne sait pas tout.

— Évidemment. C’est pour ça qu’il faut qu’on découvre le reste.

— Comment ?

— Parle-lui. Suis-la. » Elle souffla un nuage de fumée, jeta son mégot sur la chaussée, petit arc de cercle cométaire. « Vois où elle va. »

Elle avait forcément compris que Travis se sentait attiré par Anna. Travis mentait très mal. Et pourtant, se dit-il, elle est capable d’une suggestion pareille.

C’est peut-être sa manière de me tester, pensa-t-il. Ou de se tester elle-même.

Il pensa à ce qu’elle avait dit le mois dernier au milieu des fraises des bois : je pense qu’on peut aimer plus d’une personne à la fois…

« Les nuits se font fraîches », dit-elle soudain. Le train roulant vers l’ouest gémit dans le lointain. Travis se pressa contre Nancy, l’entoura d’un bras protecteur. Sa robe de coton semblait de la soie sous sa grande main. Elle se tourna vers lui, ils s’embrassèrent, et l’insistance qu’il sentit dans ce baiser lui fit comprendre que ce soir-là, elle avait décidé d’aller jusqu’au bout avec lui.

Il caressa ses petits seins parfaits. Au bout d’un moment, sa main remonta sous la robe. Il était presque fébrile de désir, et lorsqu’elle s’allongea sur les sacs en toile et qu’il entra en elle, le plaisir fut comme une décharge électrique. Il ne tarda pas à jouir. Nancy frissonna sous lui et il réalisa, avec une stupéfaction distante, qu’elle avait dû arriver à une satisfaction équivalente. À bout de souffle, il lui dit qu’il l’aimait.

Il l’aimait peut-être. Ce n’était pas un mensonge : elle s’en serait aperçue. Mais il en était beaucoup moins certain qu’il l’avait semblé en le disant.

Le doute s’était insinué en lui alors même qu’il lui faisait l’amour. Il l’aimait, tout au moins, pour ce qu’ils avaient fait ensemble, mais même ceci se retrouvait compromis : cela avait été trop facile, selon lui, elle s’était offerte trop facilement. Les femmes ne devraient pas faire cela. Il détourna le regard tandis qu’elle rajustait ses vêtements. Ce qui le dérangeait, ce qu’il avait du mal à admettre, y compris en lui-même, était que le visage apparu soudain dans son esprit au moment de l’orgasme n’était pas celui de Nancy, mais celui d’Anna : sa pâle peau de porcelaine, ses énormes yeux sombres, bafoués mais distants, sa pureté étrangement irréfutable brûlant comme un feu en lui.

5

Septembre continua à s’écouler au ralenti, les cris des trains acquérant cette mélancolie particulière à l’automne, et Liza Burack crut tout d’abord avoir contribué au salut du fils de sa sœur.

Si ce n’est à celui de son âme (il refusait de l’accompagner à l’église, affirmant que sa mère n’aurait pas été d’accord), du moins à son salut temporel. Elle s’en était réjouie, durant ces derniers longs après-midi d’été, tout en maniant le déplantoir dans son jardin. J’ai contribué à le sauver , pensait-elle au milieu des glaïeuls, à genoux dans l’odorante terre noire. C’était une pensée agréable, et durant ces moments-là, Liza arrivait presque à croire que cela donnait un sens à tout… à sa disgrâce auprès des Femmes baptistes, à la mort dans le péché de sa sœur, et même à la terrible et inavouée faiblesse personnelle de Creath. Même à cela. J’ai contribué à le sauver.

Allongée dans le silence d’après minuit de la chambre, les yeux comme des balises lumineuses, avec le clair de lune qui se reflétait sur sa commode en chêne et Creath qui gisait comme un poids mort à ses côtés, elle comprit toutefois, en entendant les pas légers d’Anna sur le palier suivis, quelques instants plus tard, de ceux de Travis, qu’elle avait en réalité perdu la partie.

Elle se lança à la poursuite de son neveu. Mon Dieu, se dit-elle, il ne comprend pas ! S’il comprenait, il ne lui courrait pas après ! S’il comprenait… !

Mais non. Elle le lui avait déjà dit. Et il avait compris, elle l’avait lu dans son regard. Ce n’était pas une femme normale et les sentiments que Travis éprouvait à son égard n’étaient pas normaux.

Il avait pourtant choisi de la suivre.

Des mots étranges traversèrent l’esprit de Liza.

Sorcière. Démon. Succube.

Elle alla entrouvrir la porte de la chambre, vit passer Travis, ombre noire dans la cage d’escalier. Entendit quelques instants plus tard le déclic et le grincement de la porte d’entrée.

Vaincue, Liza Burack retourna à son lit et s’y laissa tomber.

Travis est perdu , se dit-elle, pensée qui devint berceuse tandis que le sommeil trop longtemps évasif montait des plis surchauffés des couvertures… Travis est perdu, perdu, perdu…

Elle sommeilla sans rêver, et le vent nocturne vint comme une vague dans sa fenêtre.

Parle-lui, avait dit Nancy. Suis-la.

Cela avait paru si simple.

Maintenant que, honorant enfin sa promesse, Travis marchait dans la rue baignée de lune, cela semblait beaucoup moins simple.

Anna Blaise avançait devant lui comme une ombre, comme une danseuse souple et gracieuse d’un ballet d’ombres. À plusieurs reprises, Travis avança de longs instants à l’aveuglette, persuadé de l’avoir perdue… jusqu’à ce qu’elle réapparaisse un demi-pâté de maisons plus loin, glissant sous un saule agité par le vent.

Malgré sa veste et son épaisse chemise de travail en coton, Travis frissonnait dans les bourrasques d’air automnal. Anna ne portait qu’un chemisier, une jupe, des habits bleu marine du genre pour aller à l’église (même si elle n’y allait jamais), couleur d’ombre.

Il la suivit, sentant croître en lui une excitation malsaine. Il n’y avait tout simplement pas, à cette heure, de destination raisonnable pour une femme comme Anna. Le village dormait. Travis avait entendu parler, à la fabrique de glace, d’un relais routier appelé Chez Conklin, au-delà des silos, où on pouvait discrètement boire un verre après minuit… mais il était désormais trop tard même pour cela, et de toute manière, Anna ne se dirigeait pas dans cette direction, mais dans celle de la sortie du village la plus proche, celle des voies de chemin de fer.

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