Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Absolument pas et je…

La mandale terrifie que je lui ai lancée a coupé sa phrase net.

Il est parti sur les carreaux noirs et blancs, Bunk… Son chapeau avait roulé à l’autre bout de la pièce.

Le gorille a apprécié la beauté de ce crochet par un grognement. Il communiquait par onomatopées… Et il s’exprimait tout de même très bien, ce qui est une grande leçon d’humilité pour les dialoguistes de film.

Bunk s’est mis sur ses pieds. Un petit filet rouge coulait de sa bouche éclatée. Il roulait des yeux fous. D’un revers de manche, il l’a torché, puis, prestement, il a plongé la main dans sa poche. Mais alors, pour la question, il avait le bonjour d’Alfred, et même celui de Kaput par-dessus le marché !

Avant qu’il ait eu le temps d’exhiber son artillerie, je le cueillais d’un gauche-droite sec au menton. Il est reparti au pré. Le feu est tombé avec un bruit métallique. Je l’ai ramassé et l’ai tendu au gorille.

— Tiens, tu donneras ça à ton petit camarade d’en haut, puisqu’il fait la collection.

Carmoni a eu un petit sourire. Je me suis avancé sur Bunk, l’ai saisi au collet et, d’un seul mouvement, je l’ai relevé. Il ne songeait plus à la rébellion. Il faisait camarade…

— Pour la dernière fois, connaissais-tu Bertrand ?

— Non !

Evidemment, il ne pouvait avouer… Il ne cracherait le morceau qu’en dernier ressort.

— Comme tu voudras, mon chéri.

J’ai regardé Carmoni.

— Pourrais-je avoir un rasoir ?

Le mot a fait frémir le gros. Il a imploré son « boss », mais le rital paraissait être devenu sourdingue.

Il vivait un très bon moment. Au fond, ce devait être un sacré refoulé.

Il a fait un geste au gorille. Le gorille est sorti.

— Qu’est-ce que…, qu’est-ce que vous allez me faire ? a demandé Bunk.

Il était pitoyable, mais il ne me faisait pas pitié. Les limaces de cette espèce m’écœurent, je le répète…

— J’ai toujours rêvé de découper un porc en petits morceaux… Je fais un complexe de charcutier, probable…

Carmoni s’amusait comme un petit fou.

Son mutisme était pour moi comme une approbation. Il me couvrait de son silence. Sa fureur pétillait dans ses yeux, il haïssait Bunk, et il espérait que je lui en ferais baver à mort.

Le balafré s’est ramené avec un rasoir allemand à manche de nacre… Du bel outil… La lame était damasquinée…

Je l’ai fait scintiller à la lumière laiteuse du gros globe éclairant la buanderie.

Bunk se faisait tout petit, autant du moins que le lui permettait sa brioche de notaire. Il balbutiait : « Non ! Non ! » sans parvenir à détacher ses yeux de cette lame effilée qui accaparait la clarté du local.

— Je te fais remarquer qu’il serait temps pour toi de l’ouvrir, ai-je dit. C’est une question de principe pour moi, maintenant. L’un de nous deux ment ; comme ça n’est pas moi, j’aimerais que tu fasses une petite confession publique !

— Non ! Non ! a chevroté cet endoffé.

Je voudrais pouvoir vous expliquer ce qui s’est produit en moi, mais franchement, c’est duraille. J’ai été fasciné par ce visage décomposé par la peur. Sa laideur m’attirait. Ce que je ressentais ressemblait à une espèce d’appétit. Oui, j’avais faim ! Faim de sa sale tête aux yeux jaunâtres, emplis de démence… Faim de sa bouche décolorée… Faim de son tremblement.

J’ai posé ma main libre sur sa tête. Je n’ai pas appuyé, mais il a fléchi sur ses cannes. Alors, d’un geste rapide, j’ai lancé le rasoir en avant. Je n’ai rien senti, ni lui, du reste ! Cette lame devait rappliquer de chez le rémouleur. Quelque chose est tombé par terre. C’était l’oreille du gars. Je ne sais pas si vous avez déjà vu une oreille détachée d’une tête, mais je peux vous assurer qu’elle n’a pas l’air spirituelle.

Un flot de sang a inondé la joue de Bunk et s’est répandu sur son plastron. Il y a porté la main avec horreur. Moi, plaisantin du diable, j’ai cueilli l’oreille entre le pouce et l’index.

— Regarde, mon bijou, comme tu te dévisses facilement. Quand j’en aurai terminé avec toi, tu ressembleras à un vrai Van Gogh !

Carmoni a jeté sa cigarette à terre et l’a écrasée sous sa mule de peau vernie.

— Je pense qu’il ne va plus se faire tirer l’oreille, a-t-il déclaré en réprimant un bâillement ennuyé.

C’est le son de cette voix qu’il n’espérait plus qui a décidé Bunk.

— Oui, a-t-il hoqueté, oui…, je vais parler !

CHAPITRE XI

Il craquait. Ça m’avait surpris qu’il tienne le coup si longtemps. Fallait le voir, ce pauvre abcès ! Une chiffe, une pauvre chose vivante effondrée… Le sang pissait par sa plaie béante. Avec son oreille coupée, il faisait Van Gogh en diable !

— Oui, je le connaissais, Bertrand…

A ce point de l’action, comme on dit dans les œuvres théâtrales, Carmoni a pris les choses en main.

D’une bourrade, il a envoyé l’autre à terre. Une large goutte de sang a jailli sur le pyjama blanc. Le rital est allé à un lavabo et a nettoyé le sang avant de poursuivre la séance. Quand il est revenu, il avait un œil plus grand que l’autre… Son regard se divisait en deux ; il y avait la curiosité d’un côté, et la haine de l’autre… Il couvait Bunk d’un air à la fois cruel et gourmand.

— Qui était Bertrand ?

Bunk a pleurniché…

— Je vous jure, patron, je vous jure…

— Ne jure pas, accouche !

— Bertrand s’occupait de mes affaires…

— Ah oui ?

— Oui… C’était un ancien boursier, retiré. Il n’avait pas beaucoup de fortune et vivait dans une grande maison près de Fontainebleau. C’était tout ce qui lui restait. Il était obligé de faire de la comptabilité pour pouvoir tourner…

Je commençais à piger le personnage de Bertrand. Il vivotait sur les ruines de sa splendeur passée et il digérait mal la pauvreté, ce bon vieux !

Bunk poursuivait.

— Un jour, il m’a téléphoné. D’après lui, il y avait un coup de Bourse extraordinaire à réaliser… La Barcon’s pétrolière… Avec cent trente briques, on pouvait rafler un vache paquet d’actions… Bertrand était certain que les actions monteraient en flèche au bout de huit jours, il avait des renseignements de première main… Seulement, les cent trente millions lui manquaient…

— Et c’est toi qui as foncé ?

— Oui, patron !

— Avec mon fric ?

Bunk a gémi. Carmoni venait de ponctuer cette affirmation d’un coup de pied dans les côtes de l’homme. Le gros lard a poussé un hurlement. Il paraissait tout en bas de l’échelle humaine, sans jeu de mots. Affalé par terre, ruisselant de sang, il ressemblait à une bête malade de peur.

Une sueur verte coulait sur son front… Elle perlait à ses cils et il ne songeait même pas à battre des paupières pour s’en débarrasser.

— Ecoutez, patron… Ça n’était que pour quelques jours… J’ai pris cent trente briques sur la comptée de la semaine et je les ai données au vieux… Il a fait le coup de bourse… Tout a bien marché… Il a dû affurer une centaine de millions ! Seulement, cette vache-là a prétendu qu’il n’avait pas eu le temps de placer le fric ; il m’a dit qu’il avait été malade et m’a rendu les cent trente millions… Tout de suite, je n’ai pas bien réagi. Seulement, j’ai fait mon enquête et j’ai appris qu’il avait bel et bien réalisé le coup.

Carmoni, en financier averti, rêvait sur ce coup fabuleux… Ça faisait une diversion à sa rage.

Enfin, il s’est penché sur son piètre auxiliaire.

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