Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Asseyez-vous, m’a-t-elle ordonné en me désignant un fauteuil.

J’ai soupiré un « merci » discret et je me suis assis sans la perdre des yeux.

Elle bouquinait un gros magazine de mode aux pages surglacées. Elle a tourné encore un feuillet, puis elle a jeté la revue sur la moquette.

— Comment vous appelez-vous ? m’a-t-elle demandé.

— Kaput…

— Comme le gangster dont les journaux ont tant parlé ?

Elle était plus à la page que son Jules. Il est vrai qu’elle n’avait rien d’autre à fiche qu’à se faire manucurer et à lire les baveux.

— Oui, exactement comme lui… Et » même, si je n’avais pas ce collier de barbe, je lui ressemblerais comme un frère jumeau…

Elle a éclaté de rire :

— C’est vous, je parie ?

— Vous avez gagné !

Elle trouvait ça farce et ne ressentait pas la moindre crainte. Elle était contente d’avoir deviné. Pour cette môme, la vie n’était qu’un long jeu, parfois monotone…

— Et vous vous appelez vraiment Merveille ?

— Pensez-vous, ça n’existe pas sur les calendriers, un prénom comme ça ! C’est Paul qui m’a baptisée ainsi.

— Il a bon goût, ça vous va admirablement bien.

Il y a eu un silence… J’ai entendu une porte s’ouvrir dans la chambre de Carmoni. Machinalement, j’ai prêté l’oreille. Ce qui allait se dérouler dans la pièce voisine pouvait avoir une importance primordiale pour mon avenir immédiat.

Franchement, je n’étais pas mécontent de la tournure que prenaient les événements. Une fois encore, je venais d’avoir un bol immense. Ma vieille veine réapparaissait. Somme toute, elle ne restait jamais très loin de moi, celle-là.

Merveille a pigé que je voulais esgourder l’entretien.

— Dites, monsieur Kaput, vous m’avez l’air d’être un petit curieux dans votre genre ?…

— Ça n’est pas de la curiosité, ai-je chuchoté… C’est de la conscience professionnelle. J’ai un rôle à jouer et j’attends la réplique sur laquelle je fais mon entrée !

Elle a souri.

— Vous devez être beau sans cette barbe ?

La voilà qui me chambrait maintenant. Une vraie ingénue… Elle devait sortir du cours Simon, cette chérie… Je lui aurais bien fait le coup de la main courante, mais ça n’était pas le moment, ni la personne non plus… Si je me mettais à baratiner la souris de Carmoni, je ne pouvais espérer faire une longue carrière chez l’empereur de la neige !

Ça jactait ferme dans la pièce voisine.

— J’ai vu la bagnole, en bas, disait une voix… Ils l’ont eu ?

— Recta…, a répondu le rital.

L’autre type a demandé d’une petite voix où l’on percevait comme l’ombre d’une inquiétude :

— Ils l’ont buté ?

— Oui…

— Tant mieux !

Visiblement, il était soulagé.

— C’est bien fait pour ses pieds ! Venir buter Gérard ! Non, mais…

Carmoni a murmuré, de son petit ton tranquille :

— Avant de caner, il a parlé… Il a dit qu’il voulait me tuer pour le compte d’un certain Bertrand qui lui aurait promis vingt-cinq briques…

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Vous le connaissez, ce Bertrand ?

— Non, et toi ?

— Absolument pas !

— Curieux…

— Pourquoi, patron ?

— Parce que le gars a prétendu que le cadavre dudit Bertrand gisait dans ta cave…

Le type a eu du mal à avaler sa salive…

— Quel menteur ! Oh ! vous avez eu tort de le faire mettre en l’air, patron… Faudrait pas qu’il vienne me dire ça, à moi !

Carmoni a crié :

— Kaput !

Et je suis entré. Je savais que c’était l’instant.

Dans la chambre se trouvait un petit homme gras et chauve, vêtu d’un complet gris à rayures. Il tenait sur son genou un feutre à large bord.

Il m’a regardé. Mon visage ne lui a rien rappelé.

— Qui est-ce ? a-t-il dit.

— Kaput, tu as entendu parler de lui ?

— Et comment !

Il m’a tendu une main gênée, grassouillette et moite que j’ai refusée. Il s’est trouvé tout bête avec sa patte en avant, pareil à un chien faisant le beau.

— Remise ta pogne, gars, ai-je murmuré. Et passe à table, j’ai idée pour toi que c’est le moment ou jamais !

Il est devenu vert.

— Quoi ! Mais qu’est-ce que…, mais qu’est-ce que…

— Tais-toi, Bunk !

Carmoni a allumé une de ses chères cigarettes qui puaient la rose.

— Kaput est l’homme de la 2 CV… C’est lui qui a buté Gérard… Lui qui a aperçu le cadavre du soi-disant Bertrand !

— Mais c’est insensé !

Je me suis avancé. J’étais dans une rogne terrible. Ce type me débecquetait. J’ai horreur des petits gros… Ils sont hideux… Celui-là, en plus, avait un air faux-jeton indescriptible.

— Puisque tu me connais, tête de lard, tu dois savoir que je ne plaisante pas dans les affaires. Tu ne peux pas ignorer qu’il y a un macchab dans ton sous-sol. Il s’y trouve encore sans aucun doute, car je ne te vois pas le changer de rayon alors que ton immeuble est grouillant de poulardins !

— Mais je jure !

— Jure pas, ça va te porter la cerise…

Il a biaisé.

— S’il y a un cadavre dans la cave, j’ignore absolument tout de lui… Je n’ai jamais entendu parler de ce Bertrand… Et…

Alors, je me suis tourné vers Carmoni.

— Dites voir, Carmoni, il n’y a pas dans votre cambuse un petit endroit tranquille où des taches de sang seraient faciles à nettoyer ?

Pour toute réponse, il a sonné son gorille. Le balafré a instantanément délourdé.

— Descendons au sous-sol, a décrété le rital.

Alors le Bunk a failli chialer.

— Mais patron, pleurnichait-il, je ne comprends pas que vous me cherchiez des histoires ! Alors là, c’est un peu fort ! Voilà un type qui vient tuer vos hommes et nous ficher dans le merdier et c’est lui qui me traite de menteur !

Entre parenthèses, je comprenais qu’il rouscaille, le suifeux ; il y avait de quoi se ficher dans le grand renaud.

— Descendons, a décidé Carmoni sans marquer la plus légère hésitation.

On a donc suivi le gorille dans l’escadrin. Bunk marchait devant moi, d’une allure flageolante, en continuant de rouscailler sur un ton geignard. Carmoni venait derrière. Il jouait avec son briquet d’or qu’il s’amusait à éclairer puis à éteindre en descendant l’escalier.

Dans le hall, l’homme qui m’avait chauffé mon feu s’est mis debout, comme une sentinelle qui rectifie la position en voyant passer son général.

Le gorille est allé ouvrir une petite porte au fond du hall. Il a donné la lumière et nous nous sommes engagés dans un escadrin de bois recouvert d’un tapis en rabane.

Le gros ne disait plus rien, mais il soufflait comme un bœuf. Enfin, nous sommes arrivés dans un chouette sous-sol carrelé. Le gorille a ouvert une nouvelle porte. Nous nous trouvions dans une buanderie. Une grosse machine à laver, un séchoir, une table à repassage la meublaient. Décidément, ce Carmoni avait des goûts extrêmement bourgeois.

Ce local à usage bien défini a rompu la tension. Nous nous y sommes retrouvés, bras ballants, et nous avons échangé des regards incertains.

— Ça vous ira ? m’a demandé l’Italien.

— Aux pommes.

Par sa question, il me donnait en somme toute qualité pour agir. J’ai donc agi.

Pour commencer, j’ai posé ma veste et retroussé mes manches en les roulant soigneusement. Bunk était éperdu. Il louchait sur mes biscotos en murmurant :

— Mais patron…, patron ! Vous n’allez pas me laisser frapper ! C’est inouï…

— Bon, ai-je interrompu, procédons par ordre… Primo, tu prétends n’avoir jamais entendu parler de Bertrand ?

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