Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Il n’a pas sourcillé. Le gorille qui m’escortait ne faisait pas montre de tant de cran. Lui avait accusé le coup, vachement même, sa tâche de pinard avait blanchi…

— Comment dites-vous ? a insisté Carmoni.

J’avais attendu une réaction, mais au lieu de ça, il jouait les innocents.

— Ma gueule a été à la une de tous les journaux, même de ceux qui sont spécialisés dans les cours de la Bourse !

— Peut-être, mais je ne m’intéresse pas aux faits divers…

Il s’est tourné vers l’homme à la cicatrice.

— Ça te dit quelque chose, ce nom ? a-t-il demandé.

L’autre n’avait pas la parole fastoche.

— Vous pensez ! s’est-il exclamé.

Du coup, il redorait mon standing.

— Qui est-ce ?

— Une drôle d’épée… Il a tué je ne sais pas combien de mecs… La police donnerait gros pour l’avoir…

— Ah… Drôle de fréquentation, a fait Carmoni en fronçant le nez.

Je me suis avancé, poings serrés. S’il continuait, il allait pouvoir changer de pyjama !

— Belliqueux, hein ? a-t-il murmuré sans s’émouvoir.

Il phrasait. Il devait à ses heures potasser le Larousse du Sixième Siècle en vingt volumes !

— Je ne suis pas venu ici pour qu’on se fiche de moi !

— Et moi, je ne me relève jamais pour accueillir des individus traqués.

— Ah oui ?

— Oui !

— Vous avez tort de le prendre sur ce ton.

— Si quelqu’un a tort ici, ce n’est certainement pas moi.

— Ecoutez, Carmoni, je suis venu pour bavarder avec vous.

— Croyez-vous que nous ayons des choses essentielles à nous dire ?

— Essentielles est le mot…

— Alors, dites-les vite, il se fait tard…

— Je ne suis pas pressé.

— Moi, si !

Ça s’engageait très mal…

— Bon, d’abord que je vous remette la carte grise de la voiture…

J’ai sorti le morceau de carton et l’ai jeté sur une console de marbre…

— Pendant qu’on y est, voici également le permis de conduire de ce brave Antonin Ferroud… J’avais aussi son revolver, mais on me l’a pris à l’entrée. Je lui ai confisqué, en outre, une somme de dix mille francs que je conserve à titre de dédommagement. Je n’ai pas l’habitude de tuer les gens pour rien, je ne suis pas un sadique !

Cette fois, j’ai eu la satisfaction de le voir sourciller. Il a pris une cigarette dans un coffret de laque et l’a allumée à la flamme délicate d’un briquet d’or massif. Rien que ce briquet valait le prix de votre bagnole !

La flamme le faisait étinceler… Il le maniait avec aisance.

— Ils sont morts tous les deux ? a-t-il dit en expirant une bouffée voluptueuse.

— Comme des harengs saurs ! Vous aurez tous les détails quant à leur situation géographique actuelle par les journaux de demain après-midi.

Il a plissé les yeux.

— C’est vous ?

— Ben voyons… Légitime défense ! J’ai horreur des gens qui me donnent la chasse en auto et qui viennent prendre de mes nouvelles avec un 9 mm. à la main !

C’était régulier. J’avais été le plus fort, il n’y avait pas de quoi s’en faire péter l’aorte !

Seulement, ce qui le tracassait — et qui aurait tracassé n’importe qui à sa place — c’était l’objet de ma présence ici. Elle faisait la preuve de mon culot forcené.

— Qu’avez-vous à me dire ? a-t-il soupiré.

J’ai louché sur un siège.

— Vous permettez que je m’installe ?

CHAPITRE X

Il a permis d’un bref hochement de tête.

C’était la première fois que j’avais affaire à un maître de la pègre… Franchement, je ne me l’imaginais pas ainsi. Ce gars, dont seuls la peau cuivrée et le regard ardent révélaient les origines, ressemblait à un grand d’Espagne bourré de pèze.

Il avait cultivé ses manières, arrondi ses gestes, châtié son langage… C’était bien la nouvelle formule du crime. Le gangster-homme du monde… Il ne devait pas rater un seul des ballets de Roland Petit et il avait sa table retenue dans les restaurants de l’élite.

— Je vous écoute…

— Vous ne pourriez pas congédier votre king-kong ?

D’un coup de pouce, j’ai désigné la grosse brute entamée qui me défrimait goulûment.

L’intéressé a émis un bref gémissement qui devait figurer une protestation.

— Il vous gêne ? a demandé Carmoni.

— Passablement… Quand j’ai une discussion importante à tenir, je déteste le faire dans un climat de zoo !

Carmoni a souri.

— Laisse-nous ! a-t-il dit.

Pourtant il ne donnait pas cet ordre de gaieté de cœur, car, malgré son calme, il devait être plutôt traqueur. C’était vraisemblablement avec son citron qu’il était arrivé à se hisser à la première place, non avec ses poings minuscules.

L’autre est sorti à regret, mais il n’a pas dû aller bien loin, car une fois la porte franchie je n’ai plus perçu le bruit de son pas.

— Alors ? ça va, comme ça… Vous êtes libéré de vos complexes ?

— C’est parfait !

J’ai hésité une fraction de seconde avant de me lancer. Mais, au point où j’en étais, je n’avais pas d’autre solution que de foncer en avant. Le mieux, avec un garçon comme mon interlocuteur, était de jouer cartes sur table.

— Pardonnez l’heure tardive, mais je crois qu’on ne doit pas remettre certains entretiens… Voici… Je suis un dangereux malfaiteur (d’après les journaux). Il est vrai que j’ai une coupable tendance à trouver que la mort d’un homme est chose futile… Passons… J’ai réussi à échapper à la police et je menais une petite vie peinarde lorsqu’un type est entré dans mon existence par la porte de service. Ce type m’a dit qu’il m’avait reconnu, et il m’a proposé vingt-cinq millions et un faux passeport pour vous tuer…

Du coup, Carmoni abandonne son petit air blasé pour s’intéresser à mes paroles. Il les déguste à ce point qu’on a envie de les lui faire avaler par l’intermédiaire d’un chalumeau.

— Ce monsieur qui vous voulait du bien m’a dit s’appeler Bertrand !

Je guette ses réactions. Il ne bronche pas.

— Connais pas, fait-il en réponse à mon regard interrogateur.

Là, je les ai au vinaigre.

— Ah vraiment ? Pourtant, ce type est mort par vos soins ; et cet après-midi encore il gisait dans une certaine cave de la rue Falguière que vous devez connaître !

Il fronce les sourcils…

— Vous voyez ce que je veux dire ? je continue, on discutera par la suite !

Il hoche la tête.

— Contrairement à vous, j’avais une idée très précise de votre personnalité. Je savais que vous étiez le roi de la drogue et que vous étiez bien gardé… L’entreprise m’a donc paru folle, pourtant je l’ai risquée parce qu’il y a des cas où l’on est bien obligé d’accepter le pire !

« La première chose que j’avais à faire consistait évidemment à trouver votre adresse… Pour cela, j’ai pris le seul chemin pouvant conduire jusqu’à vous : la drogue… J’ai malmené certains de vos revendeurs et suis parvenu ainsi jusque chez Gérard, rue Falguière… Là, il y a eu de la casse ! J’ai bien cru que ma piste était rompue. Pourtant ce fil cassé a eu presque immédiatement un remplaçant : un fil téléphonique.

« J’ai découvert la ligne intérieure… Elle plongeait dans la cave… J’y suis descendu, là j’ai déniché le cadavre du Vieux qui m’avait engagé pour vous buter… Mon employeur ayant rendu son âme au diable, j’étais sur le pavé. Comme je n’ai absolument rien contre vous, j’ai décidé de ficher le camp sans accomplir ma mission. De nuit, je me suis embarqué en direction du Havre… Seulement vos pieds nickelés sont intervenus sur l’autoroute et je les ai butés tous les deux, parce qu’à ce petit jeu je suis souvent gagnant.

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