Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Ça m’a un peu dégoûté. Presto j’ai remis le rocher sur cette chose ignoble. Ensuite j’ai réuni un tas de ces brindilles de bois que la mer rejette sur les plages, j’ai posé le sweater, le futal et le slip dessus et j’y ai mis le feu. Avec cette chaleur on aurait foutu le feu à un cube de glace. Ça s’est mis à crépiter et à flamber comme une torche…

Lorsque le brasier a été intense, j’ai foutu les deux mains de Rapin dans les flammes. Une vilaine odeur de cochon grillé s’est répandue à la ronde. J’avais bien fait de choisir un coin solitaire, car cette odeur devait aller loin…

Il fallait que je procède ainsi… Quand le feu est tombé, il ne restait des fringues qu’un tas de cendres noires. Les avant-bras du mort étaient noircis également.

Ses pognes boursouflées, craquelées, avaient éclaté comme des patates dans un four. Pour les empreintes, c’était scié maintenant. J’ai regardé le tableau. Pour le voir, fallait venir dessus carrément. D’après moi, sauf caprice du hasard, naturellement, on ne devait pas trouver le Roberto avant plusieurs jours. Avec ce soleil ardent, ce qui resterait alors de sa pomme ne serait pas racontable. Pour l’identification, les carabiniers auraient le bonjour…

Je me suis déloqué et j’ai piqué une tronche dans la baille. La flotte était chaude. J’ai fait la planche. J’étais rudement bien, comme sur un lit de plumes mouvant, avec le ciel dans les yeux, d’un bleu presque blanc.

Quand j’ai été bien reposé, je me suis resapé et j’ai rejoint la bagnole…

En la voyant, la réaction s’est faite. J’ai eu les jetons. Ça a été une sorte de vilaine panique que j’avais peine à maîtriser. Cette guindé posée au milieu du paysage lunaire se voyait comme le mont Saint-Michel. Fallait que je me taille, et vite !

J’ai pris place derrière le volant et j’ai tiré sur le démarreur que j’avais bien repéré… Le moteur a toussé mais c’est tout. J’ai cru que mes crins allaient se lever tout droit sur ma terrine. D’un seul coup, je venais de piger : il y avait une clé de contact et elle était restée dans le pantalon de Robert ! Je n’avais pas pensé à l’en retirer. Maintenant je revoyais le geste de la lope en descendant de voiture. Un geste automatique que tous les conducteurs ont.

Je ne pouvais pas partir sans cette putain de clé et la trouille me faisait grelotter. Je ne me sentais pas le courage d’affronter la charogne qui commençait de pourrir sur la plage de galets… Et pourtant !

J’y suis retourné en courant. J’avais le cœur qui s’était décroché et qui vagabondait dans ma poitrine comme un môme en récréation.

A mon approche, une escadrille de mouches vertes s’est envolée en rouspétant. J’étais l’intrus, je les dérangeais dans leur banquet. Y avait menu de gala et je les chassais en pleine festivité.

Quand elles ont pigé que c’était pas à elles que j’en avais elles se sont rabattues sur le corps nu.

Fébrilement j’ai farfouillé dans les cendres. Ça puait ! Cette odeur-là, même si on vous coulait du plâtre de Paris dans les trous de nez, vous la sentiriez. On la renifle pas seulement avec son naze, mais avec toute sa surface portante. Elle entre en vous par vos pores…

La clé était là, bleuie par le feu… Je m’en suis saisi et j’ai cavalé à l’Alfa. En démarrant je me suis vu dans le rétroviseur : j’étais rouge comme une pivoine avec des yeux fous qui ont augmenté ma trouille…

J’ai refait en sens inverse le chemin défoncé. La bagnole sautait comme une chèvre. A chaque instant je me cognais la tête au pare-brise. Rouler à cent dans un chemin pareil, fallait être dingue et ne pas avoir pitié des amortisseurs. C’était un truc à faire péter les lames de ressort comme des brides de soutien choses dans un ciné de quartier ! Mais je m’en suis sorti tout de même. Bientôt la grand-route a été en vue. J’ai stoppé derrière un buisson afin de laisser s’écouler le flot de bagnoles qui vadrouillaient. Lorsque à droite et à gauche ça a été dégagé j’ai mis toute la sauce…

La bagnole est redevenue silencieuse. Personne ne m’avait vu…

J’ai ralenti et mis la radio… Une gonzesse chantait en rital un air made in U.S.A. Le bonheur ambiant m’est retombé sur les épaules, avec ses couleurs tendres, sa chaleur, ses bruits de fête…

J’étais content de moi. En un clin d’œil je venais de trouver du pognon, une bagnole et… une identité. Le gros lot, quoi !

Maintenant, à condition de prendre certaines précautions j’étais sorti de l’auberge pour de bon !

CHAPITRE III

J’ai roulé comme ça, au hasard, une partie de l’après-midi. Instinctivement je me suis écarté de la mer. J’allais au petit bonheur. Vers quatre heures je me suis trouvé dans les faubourgs de Bologne. Le moment était venu de prendre une décision. J’ai stoppé et je me suis mis à inventorier les valoches. Souvenez-vous que Robert Rapin ne risquait pas de se retrouver avec le fignedé à l’air. C’était inouï le nombre de costars qu’il possédait. Tous plus incroyables les uns que les autres. Sa prédilection allait aux étoffes violines. Ma parole il avait dû avoir un évêque dans ses ascendants ! Ça expliquait pas mal de choses !

Outre la garde-robe, il y avait des tas d’objets de toilette en cristal, des flacons de parfum, des livres érotiques achetés en Italie, un coffret contenant quelques bijoux d’homme et… un revolver. Ça n’était pas le gentil joujou qu’on pouvait croire, mais un solide parabellum de calibre 38. Avec une pareille mécanique à secouer le paletot, il devait se sentir plus tranquille pour grimper des petits gars, Rapin. Notez qu’en fin de compte son arme ne lui avait pas servi à grand-chose…

Je l’ai glissée sous le coussin de cuir servant de dossier. J’aimais bien avoir un machin comme ça à portée de main. Je me sentais moins seulâbre.

J’ai trouvé les fafs et l’artiche du mec dans la poche à soufflet de sa portière. Son passeport d’abord, puis un paquet de pognozoff plié dans une feuille de la Stampa. J’ai émis un petit sifflement satisfait. Il y avait là-dedans deux cent mille lires. Cent billets de cinq mille balles français et quatre-vingts dollars en coupures de dix. Près de sept cents tickets en tout. Je pouvais voir venir.

J’ai réparti l’artiche dans mes différentes poches. Ensuite j’ai examiné la photo du passeport. Bien sûr je ne ressemblais pas à cette image, pourtant, en faisant décolorer mes crins et raser mes charmeuses, en m’appliquant à pincer les lèvres, je croyais fermement qu’aucun douanier ne trouverait à redire.

J’ai remis le passeport dans la poche à soufflet et c’est alors que, tout au fond, mes doigts ont rencontré quelque chose. C’était un carnet de chèques et un carnet de comptes bancaires de la Société Générale, Agence Bourse, à Paris.

Le carnet de chèques n’avait eu qu’une souche utilisée, sur le volet fixe j’ai lu : Moi, 600.000. Ça faisait un peu Sacha Guitry… J’ai feuilleté le carnet de banque. La somme terminale de la colonne crédit m’a fait soupirer : Dix millions quatre cent dix ! Une petite fortune !

Et puis ça m’a foutu en renaud de penser qu’une pareille somme allait roupiller pendant des mois sur ce compte avant de finir dans la poche trouée de l’Etat !

Enfin, peut-être qu’avec un peu de matière grise j’arriverais à lui trouver un père adoptif. Mais ça ne pressait pas. Mon plan consistait à me terrer dans un petit trou de province afin d’y lire les baveux en toute tranquillité. Si d’ici une huitaine de jours on n’avait pas retrouvé le cadavre de Rapin je pourrais penser à l’avenir d’une façon vraiment sérieuse.

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