Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Longtemps j’ai contemplé le ciel bleu sombre gonflé de nuages noirs avant de pouvoir sombrer dans une lourde torpeur qui m’a tenu lieu de sommeil… J’ai fait une tinée de cauchemars affreux.

Je revoyais Merveille, morte, avec son pansement autour de la tête. Je sentais le goût froid de ses lèvres. La fièvre me taraudait. Parfois je rêvais que j’étais dans la nacelle d’un ballon captif qui s‘élevait à une vitesse vertigineuse et je voyais avec terreur les câbles de la nacelle se rompre les uns après les autres. L’horreur de cette situation me glaçait…

Quand je me suis réveillé, je ne pouvais presque plus respirer, tellement j’avais la fièvre.

En me tordant un peu, je suis parvenu à contempler ma blessure. Elle avait pris une teinte violacée, et des traînées bleuâtres composaient tout autour une louche toile d’araignée.

Je cognais au moins le quarante, bien tassé… J’y voyais double… Il faisait jour et je me demandais, à travers mon état comateux, ce qui m’avait éveillé. Je me souvenais que c’était une chose précise, une chose réelle… La grue était parcourue d’un long frémissement. C’était léger, mais cela partait en ondes intenses…

J’ai approché mon visage de l’orifice… J’ai vu qu’un gamin d’une dizaine d’années redescendait rapidement les échelons. Autour de la grue, en bas, se tenaient quatre ou cinq marmots, le nez levé…

Qu’est-ce que ça voulait dire ?

Le gosse qui descendait a mis pied à terre.

— Hé, les gars ! s’est-il écrié, il y a un mec là-haut, je parie que c’est le type cherché par la police…

— Kaput ? s’est exclamé l’un des mômes.

La bande s’est envolée comme une escadrille de moineaux. En jouant à la guerre dans le chantier, les petits salauds avaient découvert ma cachette… A nouveau, ça allait être la grande fuite… Où cela me mènerait-il ? Etait-il raisonnable de poursuivre cette effarante partie de cache-cache ? Non, sans doute, mais ma vie n’était pas axée sur la raison.

Maintenant j’avais une légende à entretenir pas seulement pour les autres, mais pour moi. Je devais aller jusqu’au bout.

Je me suis ébroué. Bonté divine, ce que ça carburait mal ! J’ai passé mes jambes par la trappe en évitant de regarder sous moi pour ne pas donner sa chance au vertige. Je me disais qu’il fallait remuer, agir, et que lorsque je serais un peu dénoué tout irait mieux.

J’ai descendu les degrés de fer comme l’aurait fait un homme ivre. Enfin, j’ai senti le socle de l’engin sous mes semelles… Du solide, du dur…

— Bon, me suis-je chuchoté… Maintenant, galope, mon fils… galope tant que tu pourras et tant pis pour ce qui t’arrivera…

Je faisais de grandes embardées et ma respiration devenait de plus en plus brève… Je sentais du feu dans ma hanche et dans ma poitrine, du feu sur mon visage…

— Vite ! Kaput ! Courage, plus vite… Plus vite… PLUS VITE !

Après le terrain de construction, c’était à nouveau une rue populeuse… Il y avait des gens endimanchés qui me regardaient cavaler d’un œil surpris… Je courais doucement, le poing pressant ma hanche en marmelade…

Je suis arrivé jusqu’à la grande route… Du haut de la grue, j’avais suffisamment exploré les environs pour me coller dans la rétine la topographie du pays… En conséquence, je ne galopais pas tout à fait au hasard : je savais qu’à droite, sur la voie à grand trafic, se trouvait une station d’essence très fréquentée… Donc je pouvais espérer piquer une bagnole.

Il y en avait une justement, une bath voiture sport flambant neuve. Son propriétaire se tenait à l’arrière. Il douillait la pompiste avec un billet de dix sacs et attendait la mornifle.

J’ai contourné la station afin d’arriver de l’autre côté de l’auto. J’ai vu qu’une femme se trouvait à l’intérieur. Celle-ci, comme le font toutes les nanas lorsque leurs bonshommes procèdent au plein d’essence, était occupée à se sucrer la gaufre en se regardant dans le rétroviseur.

J’ai sauté d’un bond dans l’auto et j’ai claqué la portière en prenant soin de la verrouiller immédiatement. Puis, j’ai actionné le démarreur sans lâcher le revolver que je venais de sortir de la poche du bourgeron.

— Hommage et salutation ! ai-je grommelé à la femme.

— Mais vous êtes fou !

Je n’avais pas le temps de répondre, déjà je décarrais. Son vieux secouait la poignée en bramant. Elle pouvait descendre en marche si elle le désirait… Mais mon démarrage a été si foudroyant que ça lui a ôté toute envie de s’y risquer.

Je bombais en direction de Paname, soucieux de me plonger vite vite dans la masse. Après tout, la présence de la gonzesse à mes côtés offrait un sérieux avantage : celui d’empêcher les bourdilles de me canarder… Je n’avais pas beaucoup d’espoir, mais c’était tout de même, et jusqu’à preuve du contraire, un coup de chance.

Elle était pâle sous son rouge… Son attirail à maquillage était tombé et elle ne songeait pas à le ramasser.

— Laissez-moi descendre ! a-t-elle bégayé.

— Ne vous gênez pas pour moi, mon lapin !

C’était une dame de la haute. La quarantaine, du vison noir bordé de vison blanc et un amant sportif.

— Pourquoi cet enlèvement ?

J’ai éclaté de rire. J’avais eu raison d’estimer que le mouvement me ferait récupérer.

— Ça n’est pas un enlèvement, ma pauvre grand-mère ! C’est moi que j’enlève des pattes des flics…

L’aiguille du compteur se trémoussait sur le cent vingt…

J’écrasais le klaxon de route et je doublais absolument tout sur mon passage.

Elle se cramponnait aux banquettes la rombière. Pour ne pas m’ulcérer elle se retenait de bramer, ce dont je lui savais beaucoup de gré, mais ça n’était pas l’envie qui lui en manquait !

J’ai traversé Argenteuil à folle allure. Et c’est juste à la sortie du patelin que l’accident s’est produit. Je parvenais à un carrefour, le feu était à l’orange, il s’en fallait d’un vingtième de seconde qu’il passe au rouge… J’étais lancé, j’ai serré les dents, écrasé à mort le champignon et la tire s’est propulsée dans le carrefour comme un projectile. C’était au rouge quand nous avons été au milieu… A cet instant une voiture de livraison s’élançait pour porter aux populations opprimées le merveilleux oubli contenu dans des bouteilles de vin. Le chauffeur avait un bath coup de volant, mais il a eu beau freiner tout ce qu’il savait, le choc s’est produit. Et pour un badaboum, ç’a été un badaboum, croyez-en mon expérience… Je me suis senti partir dans les nuages, avec, à trois centimètres de ma figure, le pare-brise de la camionnette qui venait de décapiter gentiment madame Chochotte !

La bagnole a été traînée sur dix bons mètres et s’est coincée contre un mur. J’ai essayé de délourder de mon côté. J’y suis parvenu d’autant plus facilement que le choc avait fait sauter la portière de ses gonds. Seulement, une fois évacué du tas de ferraille, je me suis trouvé devant un cercle terriblement compact de badauds… Naturellement, il y avait déjà, parmi ces messieurs-dames, le poulet du croisement, carnet en pogne, le sourcil droit rehaussé de cinq centimètres, l’invective aux lèvres…

— Vite, j’ai dit en fendant la foule, vite, je suis touché, un pharmacien…

Ils se sont écartés pour me laisser passer. Mais le bignolon ne l’entendait pas ainsi… Il avait devant lui une brave personne coupée en deux et un livreur qui pissait le sang pour avoir traversé son pare-brise et ça ne lui suffisait pas. Il lui fallait le rescapé.

— Un instant, vous !

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