Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Auboin a posé les deux steaks sur une seule assiette.

— Monsieur est servi, a-t-il dit.

Il paraissait accepter son sort. Probablement parce que dans le fond c’était un blanc-bec qui rêvait d’aventure et qui, toute colique dissipée, trouvait celle-ci assez sensationnelle.

— Tu ne manges pas ? lui ai-je demandé.

— Je saute toujours le repas de midi…

— Pour ta ligne ?

Je ne sais pourquoi, j’avais besoin de le tutoyer, de lui parler comme à un ami. Sans doute parce que les soins qu’il prodiguait à Merveille créaient une espèce de complicité entre nous…

— Dites donc, m’a-t-il attaqué, ça vous ennuierait vraiment si j’allais soigner ma bonne ?

— Comment, tu penses encore à cette vieille carne ?

— Il est difficile d’oublier que quelqu’un qui vous sert depuis trente ans est en train d’agoniser dans votre cave…

— C’est un héritage, la vieille ?

— En quelque sorte…

Il me regardait dévorer la bidoche d’un œil mi-surpris, mi-narquois.

— Le chagrin ne vous coupe pas l’appétit ?

J’ai fait claquer ma fourchette sur le bord de mon assiette.

— Je te défends de me dire ça, tu entends ?

— Ça n’était pas par méchanceté, j’ai horreur de l’hypocrisie… On en voit tellement, chez les malades !

Je n’ai rien répondu.

— Alors, bien vrai, vous ne voulez pas que j’aille voir où en est Solange ?

— Non… Si elle est canée, ça te flanquera le cafard et si elle ne l’est pas elle ne peut que m’emmerder, alors tu vois, restons dans l’incertitude.

Il a soupiré :

— Qui êtes-vous ?

J’ai regardé l’heure à la pendule de faïence blanche fixée au buffet.

— Midi ! ai-je observé, l’heure des informations, prends-les, tu vas le savoir en détails, les journalistes ont un meilleur vocabulaire que moi.

Il a tourné le bouton d’un petit poste de radio. Un grésillement, puis peu à peu le déblocage d’un reporter. Le zig parlait du gouvernement italien qui paraissait sur le point de se faire la maloche. Des tartines, toujours les mêmes !

Aussitôt après, ç’a été ma portion.

« Les battues entreprises dans la région d’Herblay pour retrouver le gangster Kaput se poursuivent… »

Le doc avait compris.

— C’est vous ? a-t-il fait, pas très rassuré.

— Il paraît.

— J’ai déjà lu vos exploits, vous êtes un vrai massacreur !

— J’ai toujours été la victime des circonstances et des gens gênants.

On l’a bouclé pour esgourder à loisir. Le gnace de la radio poursuivait, de sa belle voix grave et indifférente :

— On se souvient que le dangereux bandit a abattu hier un policier qui était à ses trousses ainsi qu’un homme d’affaires américain et deux autres individus identifiés comme étant des repris de justice. L’un des policiers, l’inspecteur Jambois, que Kaput avait assommé à coups de tisonnier et qui souffre d’une fracture du crâne, a pu relater les circonstances…

J’ai tourné le bouton… Je connaissais l’histoire mieux qu’eux.

— Vous n’aimez pas entendre votre curriculum ?

— Non, ça me déprime…

— Je comprends ça…

Tout ce qu’il y avait à retenir, c’était que la maison poulardin continuait à faire du zèle aux abords du pavillon. Ils pouvaient très bien s’annoncer, ces vaches !

Des gens avaient dû remarquer ma carriole lorsque j’avais pris l’impasse… Qu’ils mettent les perdreaux au parfum de leurs observations et ça allait de nouveau être le grand mélo catastrophique.

— Viens ! ai-je dit au petit docteur, on va voir où en est la gosse.

Nous avons regagné son cabinet. J’avais les flubes de la trouver morte, mais non, elle respirait. Sa poitrine se soulevait sur un rythme plus saccadé et elle avait les joues en feu.

Elle n’avait pas les yeux entièrement clos et on apercevait un mince rectangle clair de regard semblable à la prunelle d’un chat…

— Tu crois qu’elle a sa connaissance ?

— Je ne le pense pas, mais ça n’est pas impossible. En tout cas, sa perception des choses est très atténuée.

— Elle fait de la température, on dirait.

— Elle a une pneumonie, vraisemblablement à la suite de son bain glacé ; dans quoi s’est-elle trempée ?

— Dans l’Oise.

— Avec un froid pareil.

— C’était ça ou les flics !

— Il aurait mieux valu pour elle que ce soit les flics.

Je savais qu’il avait raison et ça m’embêtait. J’avais des remords…

— Tu es bien certain qu’elle est finie ?

— Certain. En tout cas, ça n’est pas chez moi qu’on peut tenter l’impossible… Si vous aviez pour deux sous de raison et d’humanité, vous ficheriez le camp. Lorsque vous seriez parti, j’avertirais l’hôpital…

— Et tu te démerderais d’appeler les poulets, hein ?

Il m’a considéré d’un œil pensif.

— Naturellement, je préviendrais la police, mais après avoir fait transporter la blessée, ça vous laisserait une marge…

Il était possible qu’il fasse ce qu’il promettait. Un cas de conscience se posait pour moi, pour moi qui en avais si peu. S’il existait une chance sur mille de sauver Merveille, avais-je le droit de la lui refuser égoïstement ? Qu’espérais-je donc ? Lorsque la nuit serait venue, je devrais partir. Il n’était pas question de l’emmener. Entre elle et moi, c’était terminé par la force des choses… Alors ? Je me suis pris la tête dans les mains. Si le jeune docteur avait eu un peu de cran, il m’aurait désarmé comme une fleur ; seulement l’idée ne lui en venait même pas. Il me sentait hésitant et il attendait patiemment le résultat de mes réflexions.

J’ai regardé Merveille. Elle venait d’ouvrir les yeux et me regardait… Ça n’était pas le regard flottant d’un moribond, mais le regard anxieux d’une personne parfaitement lucide.

— Tu m’entends, mon amour ?

Elle a battu faiblement des paupières…

Alors nous sommes restés un temps infini à nous contempler. Nos yeux se disaient ce qu’au milieu de nos pires débordements je n’avais jamais su lui exprimer… Je la remerciais de son amour, de sa fidélité farouche… Et elle, très doucement, me faisait comprendre qu’elle ne regrettait rien, qu’elle acceptait sa mort comme un suprême cadeau de moi…

Ses lèvres ont faiblement remué… Je me suis penché.

Je n’ai rien entendu, mais je savais ce qu’elle tâchait laborieusement de me dire. Oui, je savais. Seulement, c’était trop grave et il fallait qu’elle le prononçât elle-même…

Je l’ai regardée en chialant. Mes joues étaient ruisselantes et il pleuvait des gouttes tièdes sur les mains croisées de Merveille.

— Répète, mon petit…

Elle a réussi à le dire, c’était bref et terrible.

— Tue-moi !

Le toubib qui s’était rapproché a tressailli, ses traits se sont creusés comme ceux d’un vieillard.

Je me suis abîmé dans les yeux profonds de Merveille. L’approche de la mort leur donnait une fixité vertigineuse.

Elle voulait que je la tue. Cela ressemblait à un sacrement… Oui, c’était nos noces, en quelque sorte. Nos pauvres noces de sang !

Que pouvais-je de plus pour elle que cette effroyable offrande ? Moi qui avais tué si souvent, je tremblais à la pensée de supprimer cette vie défaillante… Mais je savais aussi que je devais souscrire à son désir. Je savais que cet assassinat-là serait déjà comme une espèce de rédemption ; qu’il me rachèterait peut-être un peu de tous les autres…

— Ecoute, Merveille, je voudrais que tu saches que je ne suis pas complètement un salaud… Tout ça, ç’a été la vie qui a mal tourné pour moi. J’ai toujours rêvé de vivre tranquillement. Merveille, sans commettre ces saloperies…

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