Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Tout en parlant, j’ai appuyé mon revolver sur sa poitrine. Je sentais les battements désordonnés de son cœur dans ma main. Le canon de l’arme me les transmettait.

— Vous n’allez pas faire ça ! a supplié le médecin d’une voix de gorge…

Je ne me suis même pas donné la peine de répondre. J’ai posé ma bouche sur celle de la petite et j’ai pressé la détente…

Son court séjour dans la flotte n’avait pas détérioré l’arme. Il y a eu une détonation sourde. Le corps de Merveille a été parcouru d’un long frisson, puis j’ai senti ses lèvres devenir insensibles. Alors, je me suis arraché d’elle et je l’ai contemplée.

Son ultime baiser s’était transformé en sourire. Sur le drap, il y avait maintenant un trou noir auréolé de brun. Le médecin s’est éloigné et je l’ai vu s’appuyer à son bureau comme s’il allait se trouver mal.

— Adieu, Merveille, ai-je soupiré…

De la main tenant le revolver, j’ai essuyé mes joues mouillées. J’éprouvais une immense fatigue et une sorte d’hébétude. Pas de chagrin, seulement un grand vide en forme d’entonnoir qui se creusait en moi, se creusait, se creusait…

J’ai touché le bras du docteur.

— Venez, sortons…

Il a repris un peu de force en m’entendant parler et m’a regardé.

— Pourquoi avez-vous fait cela ?

Il parlait passionnément. Pour lui, dont le job consistait à soigner jusqu’à l’ultime espoir, cet acte d’amour sauvage le dépassait. La colère lui donnait du courage.

— Vous êtes un anormal. Un transfuge du cabanon !

Ses invectives ne m’accablaient pas. Je m’en foutais… Maintenant, j’étais seul et libre…

— Arrive, je te dis, et tais-toi, je n’ai pas envie de t’entendre déconner.

Il m’a suivi… La pendule du hall annonçait trois plombes de l’après-midi… Des heures venaient de s’écouler sans que j’en eusse conscience…

J’ai poussé un cri à cause de ma blessure qui, brutalement, se rappelait à mon bon souvenir. L’autre m’a considéré d’un air surpris.

— Moi aussi, j’ai eu mon petit souvenir…

Je lui ai dévoilé la plaie.

— Mordez un peu…

Il a fait la grimace.

— Vous ne pouvez pas m’y faire quelque chose ?

— Pour la première fois de ma carrière, soigner me paraît être une corvée.

Nous n’avons pas pu en bonnir davantage. Il y a eu un coup de sonnette à la grille. J’ai sursauté et regardé le toubib…

— Ne bougez pas !

Je suis allé jusqu’à la fenêtre. J’apercevais deux types devant la grille, à leur aspect, on devinait facilement leur profession.

Jusque-là, j’avais espéré que ça se tasserait un peu dans le secteur, seulement les bourdilles voulaient aller jusqu’au bout de leurs investigations et mettre la main sur moi, coûte que coûte…

Ils passaient le quartier au peigne fin pour retrouver la bagnole, scientifiquement.

— Alors ? a murmuré le docteur, c’est un client ou quoi ?

— Des clients, ai-je rectifié. Pour moi…

Les deux endoffés s’impatientaient sur le pied de biche.

Ordinairement je savais instantanément organiser ma défensive, mais là je ne trouvais rien à maquiller… J’avais la tête vide. La mort de Merveille m’avait anéanti.

Auboin s’est approché de la fenêtre pour regarder.

— La police ? m’a-t-il demandé.

— On le dirait.

— Qu’allez-vous faire ?

Je n’ai pas répondu.

— Kaput, m’a-t-il dit, je vous ai entendu parler à cette femme, tout à l’heure, avant que vous ne l’acheviez, en mémoire d’elle, soyez fair-play ; rendez-vous sans ajouter de nouveaux cadavres à cette liste noire que vous traînez derrière vous…

J’ai ricané.

— C’est cela, et après on me passera à la tondeuse.

Il m’a regardé, stupéfait.

— Comment ne comprenez-vous pas que c’est votre tour de payer ?

— Ma vie est celle des loups, docteur, vous ne le comprenez pas, vous ?

Je reprenais sans y réfléchir le vouvoiement parce qu’il était redevenu à mes yeux un homme plus fort que moi.

Les deux perdreaux poussaient la porte. S’ils s’avançaient jusqu’à l’angle de la maison, ils apercevraient la voiture noire et tout serait dit.

Alors j’ai eu comme un sursaut et mon bon vieux sens des promptes initiatives m’est revenu…

— Ouvrez la porte, demandez-leur ce qu’ils veulent, et répondez que vous n’avez rien vu d’insolite, compris ? Si vous me donnez, je vous flingue dans le dos, vu ?

Je devais lui voter la confiance, c’était une chance à courir, ma toute dernière.

J’ai ouvert la porte en prenant soin de m’effacer derrière le panneau. Le jeune docteur s’est avancé… Je le regardais par l’intervalle existant entre le mur et la lourde.

— Vous désirez, messieurs ?

— Police !

Je ne voyais que l’un des deux poulets maintenant. Il était grand, avec une moustache blonde collée sur un air triste.

L’autre se tenait de côté et m’échappait.

— Vous êtes le docteur ?

— Oui…

— Nous cherchons un dangereux repris de justice qui se terre dans le quartier… Une femme de ménage prétend avoir vu une voiture noire entrer chez vous ce matin, est-ce exact ?

— Exact, on m’amenait un blessé à panser…

— Vous n’avez rien vu de suspect ?

— Non, du tout !

— Quel genre de blessé était-ce ?

— Un maçon qui était tombé d’un échafaudage…

— Son âge ?

— La cinquantaine.

Il était champion, le doc pour le bourrage de mou. Je trouvais sa présence d’esprit magnifique. Probablement qu’il aurait des ennuis avec la rousse par la suite, à cause de son attitude présente.

— Parfait, excusez-nous, docteur…

— Je vous en prie…

Les flics sont partis, le médecin est rentré et a repoussé la porte.

— Vous avez eu la trouille, hein ? a-t-il grommelé.

— Moi ?

— Ne faites pas le malin, vous êtes vert comme l’enseigne au néon d’un pharmacien…

— Parce que je me sens mal… Cette blessure…

— Ah, au fait… Venez dans mon cabinet…

— Non…

Je ne voulais plus revoir Merveille. Maintenant, c’était fini, et cette réalité me terrifiait. Il me semblait qu’en l’apercevant je serais tombé raide tout comme une rosière.

— Bon, alors attendez-moi là…

Il est allé chercher un tas de machins, entre autre une seringue. Il a scié une ampoule et empli la seringue… Il était calme, mais ses lèvres restaient blanches comme la cire…

— Vous me faites une piquouze ?

— Il le faut.

— En quel honneur ?

— C’est un antibiotique, votre plaie est salement infectée…

— O.K…

J’ai retroussé ma manche et il a nettoyé mon avant-bras à l’éther… Comme il s’apprêtait à planter l’aiguille, je l’ai repoussé et j’ai cueilli l’ampoule vide. Sur l’étiquette j’ai lu : Penthotal.

La rogne m’a saisi… D’un revers de main, j’ai envoyé promené la seringue pleine.

— Petit fumier, il est chouette ton antibiotique !

Auboin a baissé la tête.

— Tu allais m’endormir, hein, lopette ? Et ensuite prévenir ces bons messieurs qui n’auraient plus eu qu’à attendre que je me réveille !

Je lui ai allongé une paire de baffes retentissantes.

— Tiens, ça te donnera des couleurs…

Ça lui en a donné, effectivement.

— C’est bon, allez-y tuez-moi ! Je suppose que ça ne peut pas se terminer autrement avec vous ?

Chose étrange, je n’avais pas la moindre envie de le foutre en l’air…

— Non, mon salaud, garde ta petite peau, elle est trop précieuse à l’humanité souffrante… C’est un autre cadeau que je fais aujourd’hui.

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