Frédéric Dard - Un tueur

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Un tueur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1971, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un tueur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un tueur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

Un tueur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un tueur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il s’est retourné et a vu le feu. La vieille s’est mise à couiner et son cri glacé me perçait le tympan.

Je me suis approché d’elle en deux enjambées et je lui ai mis un terrible ramponneau sur le bec. Elle a couiné plus faiblement, son dentier lui est à moitié sorti de la boîte à ragoût et elle est tombée évanouie.

Pour le coup, le jeune toubib a perdu ses airs de futur grand patron…

Je me suis avancé, le canon du feu pointé… Il y avait des chances pour qu’il ne fonctionne pas si je pressais la détente bien que son immersion ait été de courte durée.

— Cessez de jouer les marioles, docteur. Je suis un gangster et ma peau vaut plus cher à cette heure que celle du crocodile, c’est pourquoi je la défendrai. Je vais attendre la nuit ici. Si vous filez droit, tout se passera bien, sinon, vous arriverez au paradis pour déjeuner, vu ?

Il a esquissé un hochement de tête soumis.

— Bon, ai-je dit… Pour l’instant, nous allons nous débarrasser de votre vieille chouette. Vous avez bien une cave fermant à clé ?

— Oui.

— Alors, aidez-moi à la descendre…

Je suis allé donner un tour de clé à la porte d’entrée, sans cesser de le tenir en joue, mais il ne tenterait rien, je le savais. Ce genre de gars ne se bat qu’avec le choléra, pas avec un tueur armé.

Il a chopé la vieille par les épaules et moi je lui ai pris les pieds… Nous sommes ainsi descendus au sous-sol… Il y avait une cave à vin et une cave à charbon. Cette dernière ne comportait pas de soupirail. J’ai déposé la vieille sur une colline d’anthracite et je lui ai placé un solide coup de crosse sur la tempe. Ça a craqué. Le toubib est devenu tout pâle à la lumière de l’ampoule électrique. De la sueur coulait de chaque côté de son nez.

— Je vous recommande cette forme d’anesthésie, ai-je grommelé. C’est merveilleux, elle en a pour la journée avant de se rappeler son nom !

— Mais vous lui avez peut-être fracturé le crâne ! s’est-il écrié, survolté par le devoir professionnel.

— Vous la trépanerez, ça vous fera la main. Elle a l’âge où on peut faire un mort…

Je l’ai poussé de force hors du local et j’ai tiré la porte en donnant un furieux coup de verrou…

— Remontons…

Il n’en menait pas large.

Lorsque nous avons été en haut, près de Merveille, je l’ai chopé par sa blouse.

— Maintenant, ouvrez toutes grandes vos étiquettes, mon vieux. Vous voyez à qui vous avez affaire, hein ? Alors ne cherchez pas à me feinter. Nous allons soigner la gosse… Malgré tout ce que vous dites, je me refuse à croire qu’on ne peut rien essayer pour elle.

Il a voulu m’expliquer les raisons de son pessimisme, je l’ai interrompu d’un geste.

— Au boulot ! Et rapide ! Si elle meurt avant la nuit, je vous démolis !

Ça lui a donné du zèle. Nous avons transporté Merveille sur la table d’examen de son cabinet et il s’est mis à trifouiller dans la blessure avec des pinces.

J’assistais à cette boucherie le cœur navré. Ça me faisait mal de la voir ainsi abîmée, ma petite gosse.

J’ai détourné les yeux à un instant où elle poussait un faible cri de douleur… Moi qui avais ramoné tellement de mecs déjà dans ma vie, je ne parvenais pas à supporter de voir souffrir Merveille. Son sang me tournait le cœur.

— Faites vite, doc. Si vous la guérissez, je vous donnerai un formidable paquet de fric… J’en ai plein les poches, vous entendez ? Je fais votre fortune… Allez, guérissez-la !

Il s’est tourné vers moi.

— Si je pouvais, je ne demanderais pas mieux…

— La balle est restée dedans ?

— Non, mais elle a fait du dégât sur son passage…

Il a posé un pansement compliqué et volumineux. Là-dessous, Merveille ressemblait à une gravure ancienne comme on en voit sur les enluminures de livres pieux.

Puis le toubib a installé un goutte-à-goutte et il a branché l’aiguille du tuyau de caoutchouc dans une veine de la petite…

— C’est tout ce que je peux faire, avec une piqûre pour soutenir le cœur.

On est resté amorphes un long moment. On ne savait que se dire… ni quoi faire. Heureusement, le téléphone a sonné et je lui ai fait signe de m’accompagner. J’ai décroché tout en menaçant le garçon. J’ai murmuré :

— Allô ?

— Le docteur Auboin ? a demandé une voix de femme.

— Non, ai-je répondu, le docteur a été obligé de s’absenter car son père vient de mourir… Adressez-vous à un de ses collègues en cas d’urgence.

La femme a balbutié et a raccroché. J’ai fait le numéro des abonnés absents et je me suis annoncé comme étant le toubib. J’ai raconté que mon dabe était cané et qu’on veuille bien informer de la chose l’honorable clientèle qui m’appellerait dans la journée…

C’était le meilleur moyen d’en finir avec le bigophone sans en couper les fils, ce qui, étant donné la fréquence des appels chez un médecin, aurait alerté les services de dérangement.

— Excusez-moi d’avoir tué monsieur votre père, ai-je dit à Auboin.

Il a haussé les épaules et a répondu sans sourciller :

— Aucune importance, je suis orphelin.

CHAPITRE XIV

Quand nous sommes revenus dans son cabinet, Merveille avait repris — du moins il me le semblait — quelques couleurs. Son souffle était plus régulier… Je lui ai saisi le poignet, doucement et j’ai senti palpiter sous mes gros doigts un pouls affolé par l’imminence de la mort.

— Impossible, ai-je grogné, je ne veux pas qu’elle clabote !

Le médecin a demandé sans me regarder :

— Vous l’aimez donc ?

Sa question m’a surpris :

— Ça vous choque ?

— Non, mais ça me surprend…

Il a eu un très fugace et très pâle sourire…

— On vous imagine mal en Don Juan… Ce n’est pas que vous n’en ayez pas le physique, mais ce sont les manières qui vous manquent !

Qu’il me balance ces vannes-là en un pareil moment, m’a flanqué en rogne.

— Pauvre cloche ! me suis-je écrié en m’avançant sur lui, sais-tu seulement ce que c’est que l’amour avec ta figure à caler les roues de pompe à merde ?

Il a eu peur. Les cernes sous ses yeux se sont creusés… J’avais bougrement envie de le passer à la faucheuse ; ce qui m’a retenu, c’est la pensée qu’il pouvait encore être utile à Merveille.

Une crampe d’estomac m’a rappelé aux réalités mesquines. Je la pilais intégralement… Les pommes aigrelettes de ma pauvre Merveille étaient insuffisantes à compenser les efforts et les émotions qui m’avaient un peu ruiné le physique…

— Tais ta sale gueule, toubib, ai-je soupiré, et viens nous préparer de la becquetance, ça te changera de tes panaris.

Nous avons laissé Merveille qui semblait reposer.

Il y avait des steaks crus sur une assiette à la cuistance, bien en vue, comme des natures mortes.

— Fais cuire ça, si tu es doué, gars !

Sans mot dire, il a pris une poêle à frire… Je commençais à grelotter because les fringues mouillées qui étaient restées sous les autres… Deux filets d’eau coulaient de mes pieds…

Pendant que le docteur faisait frire les steaks, je me suis déloqué et j’ai mis les vêtements mouillés près de la cuisinière pour les faire sécher. Ma blessure me tenaillait ferme. J’ai hésité à me faire panser par le toubib, mais ma faim était plus pressante. Cette cuisine sentait le vieux garçon… Ou plutôt le presbytère… C’était une cuisine de curé, avec des odeurs de plats mijotés et des fragrances de vieille bonne. Tout était encaustiqué et sentait la drogue pour les cuivres.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un tueur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un tueur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un tueur»

Обсуждение, отзывы о книге «Un tueur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x